Fédération
Syndicale Unitaire
22
mars
Grève
et manifestations unitaires
Pour
les salaires,
mais aussi pour les retraites,
pour l'emploi,
la RTT et l'investissement public
C'est
l'ensemble des 5 millions de fonctionnaires de l'État,
des hôpitaux et des collectivités territoriales qui
sont à nouveau appelés à la grève le jeudi 22 mars par toutes
les organisations syndicales.
Les
sept fédérations de fonctionnaires - FSU, CGT, Fo, cfdt,
Unsa, Cftc, cgc, et le groupe des10 (Sud-ptt, snui …)
reconduisent ainsi l'appel déjà lancé pour le 30 janvier
compte tenu du refus persistant du gouvernement de rouvrir
"des négociations salariales sur des bases significativement
améliorées pour maintenir le pouvoir d'achat et en permettre
la progression".
Mais
le conflit est plus large.
Pour
sa part, la FSU ne dissocie pas les questions de retraites,
de RTT ou d'emploi de celles des salaires.
Salaires
:
depuis l'échec des négociations salariales du 18 janvier
la balle est dans le camp du gouvernement. Malgré les mobilisations
des 18 et 30 janvier, il n'a pas bougé d'un pouce et a refusé
de rouvrir les négociations. Sur les années 2000/2002 le
pouvoir d'achat des fonctionnaires stagnera ou s'érodera
alors que, sur la même période la croissance économique
atteindra et peut-être dépassera les 10 %.
Retraites
:
le MEDEF a été contraint de prolonger le financement des
retraites complémentaires à 60 ans de deux ans mais il prétend
sommer les pouvoirs publics de réformer d'ici là l'ensemble
des régimes de base dont celui des fonctionnaires. La programmation
des finances publiques faite par le gouvernement à l'horizon
2004 continue à préconiser l'allongement de la durée de
cotisations pour la fonction publique.
RTT
:
le gouvernement refuse toujours de s'engager une réduction
généralisée du temps de travail. Les discussions engagées
par secteur se font sans création d'emplois et excluent
la majorité des personnels.
Emploi : les
services publics sont encore très loin de disposer des moyens
nouveaux nécessaires à leur amélioration. Les secteurs de
l'Éducation, de la Recherche, de la Culture, de l'insertion
ont besoin d'investissements pour former les jeunes, lutter
contre l'exclusion et contribuer au progrès social.
La
grève du 22 mars doit être l'occasion de poser avec force
ces revendications. Il ne s'agit pas uniquement de défendre
l'existant ou de réclamer l'apurement d'un contentieux salarial.
Bien
au delà, il s'agit de porter l'idée d'un autre partage des
richesses en faveur de l'investissement public.