Épargne
salariale : un projet dangereux pour les retraites
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La FSU
avait exprimé à plusieurs reprises ces derniers mois la crainte
que le développement de l’épargne salariale soit utilisé pour
promouvoir de fait des mécanismes de retraite par capitalisation
revendiqués par le MEDEF.
Le projet
de loi sur l’épargne salariale examiné lors du conseil des ministre
du 1er août confirme cette appréhension.
En optant
pour une durée de 10 ans et en laissant ouvertes les possibilités
de sortie en rente ou en capital, il pourra très bien s’apparenter
dans la pratique à des fonds de pension.
En choisissant
l’exonération de cotisations sociales, il privera les systèmes
de répartition de ressources.
La FSU
considère que ce projet est dangereux tant pour l’avenir des retraites
que pour le financement des budget sociaux. Elle estime que la
nécessaire correction du partage des richesses passe avant tout
par une réorientation des politiques salariales en faveur de la
rémunération du travail et par le développement d’une utilisation
beaucoup plus sociale de l’épargne des salariés.
Elle estime
également qu'il est possible de donner des droits nouveaux aux
salariés sans que cela soit subordonné à la détention d'actions.
Elle demande
au gouvernement de renégocier en profondeur le contenu de son
projet avec l’ensemble des organisations syndicales.
Paris,
le 4 août 2000
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Mise
en place du Conseil d'orientation des retraites
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La
fonction publique face aux départs en retraite
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«Les départs massifs à la retraite
au sein de la Fonction Publique dans les dix années à venir représentent
un des défis majeurs de la politique de gestion des ressources
humaines de l'Etat», souligne un récent rapport du commissariat
général au Plan.
Ce problème se pose avec encore
plus d'acuité pour l'Education nationale qui verra partir en retraite
475 000 personnels sur les 1,3 millions qu'elle compte, d'ici
à 2010.
Le remplacement des partants "nombre
pour nombre par des jeunes diplômés" va également soulever "de
nombreuses difficultés", car même si le niveau général de formation
continue de s'élever, l'Etat recrute, "pour les trois quarts,
des candidats du niveau minimum de la licence."

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Articles
et dossiers "Libération" - "Le Monde" sur
les retraites (Suite)
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Extrait
du texte ACTION FSU
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Sur les retraites,
-la FSU- est prête à participer à la
négociation, mais elle confirme son opposition à l’allongement du
nombre d’annuités qui est contradictoire avec la nécessité de réduire
la durée du travail, avec l’emploi des jeunes et le nécessaire renouvellement
des agents.
Elle formulera ses propositions, en exprimant l’exigence que plusieurs
solutions soient examinées pour résoudre le problème des retraites
des fonctionnaires et celles des salariés du privé.
Elle appelle les sections et les syndicats à développer l’information
et les débats sur ces questions tant auprès des personnels qu’auprès
des autres salariés afin de mettre en échec toute tentative d’opposer
ceux du public à ceux du privé, les actifs et les retraités, ceux
qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas, les jeunes et les autres.
Le CDFN mandate la FSU pour poursuivre et développer les contacts
unitaires à tous les niveaux afin de contribuer à la réalisation
de l’unité la plus large avec l’ensemble des fédérations de fonctionnaires
et avec les confédérations dans la perspective de développer un
puissant mouvement sur ces questions.
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DES
PROPOSITIONS
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Pour
garantir les retraites
Réaffirmer le
droit à la retraite à 60 ans et plus tôt pour les métiers pénibles
: proposition du rapport Teulade
Reconduire l’ARPE
que le MEDEF veut supprimer;
Revenir aux 37,5
années de cotisations pour tous
Revenir à l’indexation
des pensions sur les salaires et au taux de remplacement de 75%
entre salaire et retraite (décrets Balladur de l’été 93)
Taxer les revenus
financiers des entreprises et moduler les cotisations patronales
selon l’effort fait en matière d’emploi et de salaires, plutôt que
de tabler sur un hypothétique “fonds de réserve”
Développer la
formation pour favoriser l’emploi
Réorienter la
fiscalité et le crédit des banques et des assurances vers l’emploi
Assurer la protection
sociale des retraités, notamment des conséquences de la dépendance.

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DÉCLARATION
DES ORGANISATIONS SYNDICALES
DE LA FONCTION PUBLIQUE :
CGT – FO – FSU
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Note de presse FSU du
23 mars 2000
Vous trouverez ci-joint
le communiqué commun des organisations syndicales Fonction Publique
CGT-FO-FSU. Il constitue à nos yeux une importante confirmation des
convergences que nos trois organisations ont construites depuis plus
d'un an, notamment sur les propositions en matière de retraite. Comme
ses partenaires la FSU, première fédération de la Fonction Publique
de l'état, s'est adressée à chacune des fédérations de fonctionnaires
et entend construire une mobilisation massive des personnels de la
fonction publique et élargir les convergences Elle invite ses sections
départementales à prendre sans attendre les contacts nécessaires afin
d'envisager les actions possibles et débattre des suites.
DÉCLARATION DES ORGANISATIONS
SYNDICALES
DE LA FONCTION PUBLIQUE : CGT – FO – FSU
Le Premier Ministre vient de proposer
de négocier l’extension aux fonctionnaires de l’allongement à 40 ans
de la durée de cotisations pour une retraite à taux plein. Il tente
ainsi d’opposer salariés du privé et du public alors que nous revendiquons
de revenir sur les mesures Balladur de 1993 et de renforcer ainsi
les solidarités public-privé.
La proposition du
Premier Ministre est une perspective inacceptable.
En même temps, le gel de l’emploi
public continue à peser contre tout processus de réduction du temps
de travail dans les services publics et à dégrader leur fonctionnement.
Dans le prolongement de leur travail
commun, les trois organisations ont décidé :
- de s’adresser au ministre de la Fonction publique pour une reprise
de véritables négociations sur la RTT incluant notamment les moyens
nécessaires en emplois et préservant les droits acquis.
- de rendre public dans une quinzaine de jours un document commun
sur les retraites des fonctionnaires.
Elles appellent leurs organisations
à se rencontrer dans les départements pour favoriser les convergences
à partir des luttes en cours pour la défense et l’amélioration des
services publics, l’emploi, la RTT, les salaires et les retraites.
Sur ces bases, elles s’adressent à
toutes les organisations de fonctionnaires pour rechercher des revendications
et des initiatives communes.
Elles appellent à relancer leur pétition
commune sur cette plate-forme et à amplifier dès maintenant la mobilisation
pour développer un grand mouvement unitaire.

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Communiqué
de presse du 21 mars 2000
AVENIR DES RETRAITES
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Poursuite des régressions
pour le régime général
et extension aux fonctionnaires
Le Premier Ministre propose aujourd’hui aux fonctionnaires de négocier
le passage à quarante annuités qu’ils ont mis en échec en 1995.
Alors que l'équité et la justice sociale entre salariés du public
et du privé commandait de revenir sur les reculs imposés par le plan
Balladur en 1993 et rétablir le droit à une pension complète pour
37,5 années de cotisation pour les salariés du régime général, il
préconise aujourd'hui leur extension aux fonctionnaires.
Certes, son affirmation que la question
des retraites est avant tout un choix de société, la conviction qu'il
affiche qu'il faut préserver le système de répartition et qu'il convient
de replacer les problèmes de financement dans la perspective d'un
retour au plein emploi, les précautions dont il entoure l'hypothèse
d'un abondement du Fonds de réserve font écho aux réactions qu'avait
suscitées le rapport Charpin.
Mais plus ambiguë est son expression en faveur d'une épargne salariale
longue qui pourrait constituer un nouvel avatar de la capitalisation.
Pour ce qui concerne précisément la fonction
publique, le Premier Ministre choisit de dramatiser la situation en
avançant des rapports particulièrement défavorables entre retraités
et cotisants, ce qui traduit implicitement l'enfermement dans un gel
prolongé de l'emploi public au détriment du recrutement des jeunes
et du service public.
Il n'assigne à la
concertation qu'il promet qu'une seule conclusion : le passage à 40
ans de durée de cotisations.
En contrepartie de cet allongement, le
pacte qu'il propose aux fonctionnaires pourrait comprendre des ouvertures
sur d'autres questions : prise en compte de la pénibilité des métiers,
prise en compte partielle des primes, progressivité du passage à la
retraite et possibilité de rachat d'annuités.
Mais la question concrète de la prise en compte des durées de formation,
de l'âge tardif de la titularisation dans la fonction publique et
des années de non-titulaire n'est même pas posée.
LA FSU préconise la parité des droits
à la retraite de l'ensemble des salariés. Les choix en faveur de la
croissance et de l'emploi d'une part et des réformes de leur mode
de financement d'autre part peuvent les garantir durablement.
La FSU ne saurait s'inscrire dans
les orientations régressives annoncées par le Premier ministre.
Elle appelle les personnels à la
mobilisation.
Elle s'adresse dès aujourd'hui aux
autres organisations syndicales pour organiser ensemble la riposte
nécessaire.
Paris le 21 mars 2000

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La
FSU et les retraites
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ARTICLE
DU SNUipp
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Le faux
pacte...
Les annonces
du Premier ministre sur l'avenir des retraites, envisageant l'allongement
de la durée de cotisation des fonctionnaires, ont suscité le refus
de la CGT, FO, FSU qui annoncent d'autres propositions.
Annoncées depuis maintenant un an, les décisions gouvernementales
visant à fixer les "orientations nécessaires à la réforme du système
de retraites" (fenêtres sur cours n°173 - mai 99), ont été tracées
par Lionel Jospin mardi 21 mars.
En affirmant le choix du maintien d'un système de répartition "durablement
consolidé", contre celui de "fonds de pensions, inspirés de certains
pays anglo-saxons" et le refus de "toute solution qui (le) menacerait",
en écartant les "solutions fondées sur la seule épargne individuelle",
conduisant toujours à accorder des avantages sociaux et fiscaux importants
à ceux qui peuvent le plus facilement épargner", le gouvernement a
pris en compte les critiques développées, notamment par les organisations
syndicales contre toute vision catastrophique de l'avenir des retraites.
Il ressitue les problèmes de financement dans la perspective d'un
"retour au plein emploi". Reconnaissant la "diversité" des régimes
de retraites comme "les produits de l'histoire sociale de notre pays
et l'expression des identités" des professions, il renvoie à leur
niveau l'étude des solutions à envisager, dans le sens de la recherche
de "plus de solidarité et de plus d'équité". Le fonds de réserve,
créé l'année dernière, abondé des excédents de la caisse nationale
d'assurance vieillesse, du fonds de solidarité vieillesse et de la
contribution sociale de solidarité des entreprises pour un montant
de 500 milliards, d'une part des prélèvements sociaux sur les revenus
du capital pour 150 milliards, et des intérêts et revenus produits
par ces réserves devrait atteindre 1000 milliards de francs en 2020.
Analysant les
risques de déséquilibre du régime des fonctionnaires, le Premier
ministre leur propose notamment un pacte incluant la perspective
d'un allongement de la durée de cotisation à 40 annuités, au lieu
des 37,5 actuelles pour une retraite à taux plein, solution garantissant
selon lui les retraites des fonctionnaires tout en réduisant "sensiblement
le besoin de financement du régime sans accroître la charge pour
la collectivité".
En contrepartie, le
pacte pourrait notamment prendre en compte la pénibilité de certains
métier, l'inclusion partielle des primes dans le calcul ou la possibilité
du rachat d'annuités.
Dans un texte commun,
les trois fédérations de fonctionnaires CGT, FO, FSU ont marqué
leur refus d'une telle solution, en demandant au contraire l'annulation
des "mesures Balladur de 1993" qui allongeait progressivement la
durée de cotisation des salariés du privé à 40 ans.


Reste que la question
de la hauteur des financements à trouver (graphiques ci-dessus) ne
peut être éludée. Chacun en est conscient, des solutions, confortant
l'avenir des retraites de tous les salariés doivent être trouvées.
La FSU et le SNUipp
sont porteurs de propositions.
Les trois fédérations de fonctionnaires s'adressent d'ailleurs au
ministre de la Fonction publique pour une reprise des négociations
sur la réduction de temps de travail, (les créations d'emplois et
la réduction du chômage étant une des données du problème) et annoncent,
d'ici à une quinzaine de jours, des propositions et des actions communes
pour les retraites des fonctionnaires.
Un numéro des cahiers
de l'Institut de recherche de la FSU, consacré aux retraites, rend
compte du débat public organisé par la FSU le 6 octobre dernier et
auquel avaient notamment participé J. Michel Charpin, commissaire
général au plan, Michel Husson, de la Fondation Copernic et Henri
Sterdyniack, chercheur à l'OFCE
Commande à votre section
départementale du SNUipp
ou à : FSU, 3/5 rue de Metz, 75010 Paris - tel 0144799041. 40 F +
5F de port

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Journée
d'action européenne des retraités - 17 mai 2000
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La FERPA –Fédération
Européenne des Retraités et Personnes Agées- appelle à une journée
d’action européenne des retraités le 17 mai 2000.µ
En France, les 5 Unions Confédérales de Retraités (UCR)– CGT, CFDT,
CFTC, CGC, FO – et la FGR-FP (Fédération Générale des Retraités
de la Fonction Publique) organisent cette action :
- Une campagne de pétition destinée au Parlement Européen
- Des manifestations dans 15 grandes villes de France sur la base
de revendications qui ont permis des actions unitaires de retraités
au cours de ces dernières années, notamment :
- Des retraites fondées sur la solidarité entre les générations
;
- L’indexation des pensions sur les salaires ;
- Le droit à un minimum de revenu indexé sur le PIB ;
- Tous les soins de santé sans restriction par rapport à l’âge ;
- Une « prestation autonomie » gérée par la Sécurité sociale.
Ces demandes s’inscrivent
dans le cadre des préoccupations et des revendications de la FSU
et de la FGR-FP dont sont membres les retraités de la plupart des
syndicats de la FSU. La FSU a toujours contribué aux initiatives
unitaires.
Elle appelle les retraités à prendre toute leur part dans les actions
de cette journée européenne du 17 mai 2000 et les collectifs départementaux
« Retraites-Retraités » FSU à se mobiliser.

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