De l'argent, il y en a !

 

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Incroyable mais vrai !
Le genre de preuves à avoir sur soi pour démontrer aux "incrédules" que décidément, une autre politique est possible !


 

Toujours plus ! Notre dossier de couverture, piloté par François Genthial, apportera autant d'arguments aux plus chauds partisans de l'économie de marché qu'à ses plus farouches détracteurs. Les premiers se féliciteront de voir autant de nouvelles têtes - inconnues et parfois juvénile - entrer au palmarès des grandes fortunes françaises : c'est la preuve que ce privilège n'est plus aux vieilles familles de la nomenklatura, que le club s'est enfin ouvert aux roturiers de la création d'entreprise. Bref, que tout ambitieux prêt à prendre des risques a aujourd'hui une chance, au moins théoriquement, de devenir multimillionnaire. Les seconds trouveront évidemment choquants les chiffres que nous publions, surtout s'ils les comparent à ceux de notre précédente enquête, en 1998 : le plus gros patrimoine de France, celui de Liliane Bettencourt, l'héritière de l'Oréal, est estimé à 123 milliard de francs, 66 milliards de mieux qu'il y a deux ans. Cela veut dire que, par la grâce de la croissance et de l'envolée boursière, son magot a grossi de 3,9 millions par heure. 87 000 fois le Smic ! Les deux points de vue sont aussi légitimes l'un que l'autre. On ne peut pas espérer de création de richesses sans que les riches s'enrichissent. On ne peut pas non plus oublier que, dans le même temps, les revenus de l'écrasante majorité des salariés font quasiment du surplace, comme le rappelle Nicole Notat, interrogée à la fin de ce numéro. Le malaise de nos hommes politiques vient en partie du fait que cette contradiction n'est pas simple à gérer. Surtout s'ils tentent de le faire sans tomber dans le piège de la démagogie.

-2- Source : Marianne N°365 - 19 au 25 Avril 2004 - Page 21

1% de chômeurs en moins
=
9 milliards de plus dans les caisses !

L'OFCE * a fait tourner son modèle sur la base d'une baisse de 1 % du taux de chômage, lequel passerait de 9,5 % à 8,5 %. "Une baisse qui nécessiterait une croissance de 2,5 %", explique Gaël Dupont, économiste à l'OFCE.

Or, miracle : une baisse de 1 % du nombre des chômeurs = 9 milliards d'euros de plus dans les caisses de l'Etat.

Détaillons :

  • une économie de près de 2 milliards pour les différentes caisses de la Sécu
  • des cotisations supplémentaires de 2,6 milliards (maladie, retraite, etc.) de la part de ces nouveaux contributeurs.
  • Total: 4,6 milliards d'euros pour la Sécu !

Ces nouveaux actifs, dont les revenus augmenteraient, payeraient également plus d'impôts, en tout 4,4 milliards d'euros :

  • 1,1 milliard de TVA
  • + 1,3 milliard d'impôts sur le revenu et de CSG,
  • les 2 milliards restants venant abonder majoritairement les impôts locaux.

    * Office Français de la Conjoncture Économique