Scolarisation dès 2 ans

en École Maternelle

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Accueillir plus 
d’enfants à l’École Maternelle, dès l’âge de deux ans pour les familles qui le souhaitent
et, en même temps,

accueillir mieux
 
tous les enfants en particulier en limitant, dès la rentrée de septembre, les effectifs à 25 par classe.

C’est parce qu’il nous faut tenir ces deux “bouts”, en même temps, que le SNUipp relance la “bataille” essentielle pour la défense et le développement de l’École Maternelle en France.

L’effet bénéfique de la scolarisation dès le plus jeune âge est vérifiée par le Ministère lui-même (voir 2).

Pourtant, dans notre département du Var (voir 3), nous sommes en queue de peloton pour l’accueil des plus jeunes et même des 3 ans (700 en liste d’attente à la rentrée dernière...). La poussée démographique n’excuse en rien ce retard.

La limitation des effectifs ne doit pas avoir pour effet pervers de rejeter encore plus d’enfants de l’École Maternelle.

Pour cela, il n’y a qu’une solution : il faut arracher encore beaucoup plus de postes et de constructions de locaux.

Après l’immense mouvement pour la défense et l’exigence de moyens pour l’École Publique, une Loi de programmation pour l’Éducation et la Formation est indispensable. Personne ne peut faire comme avant...

Ensemble, nous avons la force d’obtenir les moyens nécessaires à un Service Public de qualité pour la réussite de tous les élèves. C’est un gage de démocratie, de justice sociale et d’efficacité économique (voir 4).

Oui, l’École Maternelle est une “grande” école !

Exigeons les moyens de son développement

pour les enfants, pour l’avenir.


Un peu d’Histoire...

 

D’hier à aujourd’hui

  • 1770 : Première salle d’asile dans les Vosges.
  • 1880 : 4655 salles d’asile , 606 014 enfants accueillis, moyenne 130 par classe...
  • 1881 : Loi du 16 juin. Gratuité absolue de l’enseignement primaire (y compris salles d’asiles publiques).
  • 1881 : Décret du 2 août. Les salles d’asiles deviennent des écoles maternelles.
  • 1882 : Décret du 27 juillet. Organisation pédagogique des écoles maternelles et préparation des maîtresses.
  • 1882 : Arrêté de juillet. “Les enfants peuvent être admis dans les écoles maternelles dès l’âge de deux ans accomplis et y rester jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’âge de 7 ans”.
  • 1886 : Loi organique. Loi fondamentale sur laquelle repose le système scolaire primaire. L’enseignement primaire est donné dans les écoles maternelles et les classes enfantines et dans les écoles primaires élémentaires.
  • 1887 : Décret du 18 janvier. Précise la différence qui doit marquer les programmes entre instruction et éducation.
  • 1905 : 16 mars. Instructions à l’usage des écoles maternelles visant à empêcher ces écoles de devenir simple garderie ou annexe de l’école élémentaire.
  • 1921 : Décret de juillet.
  • 1922 : Circulaires d’avril.
  • 1926 : Circulaires de janvier.
  • 1938 : Circulaires d'avril.

Ces quatre dates marquent une évolution vers la physionomie de l’école maternelle qu’elle gardera jusqu’à environ 1950.

Aujourd’hui, l’École Maternelle française dépasse nos frontières. Elle scolarise environ 98% des enfants de plus de trois ans et près d’un tiers des enfants de deux à trois ans.

Exclure les petits de 2 à 3 ans, rattacher la grande section au CP-Cycle 2... attaquée par les deux bouts l’École Maternelle disparaîtrait en tant que telle.

Cette “exceptionnalité française”, à l’heure de l’Europe nivelée par le bas, façon Maastricht, est considérée par certains comme un luxe inutile. C’est en tout cas ce qu’ils voudraient faire croire, pour des raisons “d’économie”.

Au contraire, plus que jamais, les besoins de formation grandissent à l’heure d’un essor sans précédent des sciences et technologies.

Et l’École Maternelle est un des fondements, à tous les sens du terme, du système éducatif français.

C’est un outil majeur au service de la démocratisation du Service Public d’Éducation Nationale.

 

Sources :

Ministère de l’Éducation Nationale
SIGES
(Service de l’Informatique de Gestion et des Statistiques)
DEP
(Direction de l’Évaluation et de la Prospective)


L’École Maternelle :
des contenus, des moyens pour réussir !

L’école maternelle doit permettre que tous les enfants s’approprient les savoirs indispensables pour l’immédiat et pour construire leur avenir. Elle doit les aider à acquérir, dans tous les domaines, les compétences nécessaires au développement harmonieux de leur personnalité.

On sait le rôle fondamental qu’elle joue dans les différents domaines : apprentissage de la langue, l’écrit (sens et graphisme), la formation scientifique, le corps (exercice et expression)...

Et que dire des compétences transversales acquises dès le plus jeune âge dans des situations de vie “réelle” ? Contacts multiples, projets élaborés et réalisés en commun, connaissance d’autres modes de vie, d’autres valeurs culturelles, entraide, coopération, solidarité...

Première étape du système éducatif, l’École Maternelle doit élargir le champ d’expérience, susciter des besoins nouveaux, développer toutes les potentialités, être ambitieuse pour tous, quels que soient l’âge, l’origine sociale, culturelle, ethnique...

Elle doit élargir les centres d’intérêt des enfants, faire ressentir la nécessité de progresser, d’acquérir des savoirs...

Et pour que l’École Maternelle contribue mieux encore à l’égalité de tous devant l’éducation, les savoirs, la culture, les contenus d’enseignement qu’elle développe doivent mieux prendre en compte les savoirs dans leur évolution, et la réalité des enfants dans leurs diversités et leurs ressemblances.

Non, l’École Maternelle n’est pas une “garderie”. Ni une crèche...

Ce n’est pas un hasard si la demande d’inscription dès 2 ans est la plus forte dans les milieux socio-culturels les plus favorisés, les parents en question connaissent l’apport irremplaçable de l’École Maternelle.

Raison de plus pour améliorer l’accueil de tous les enfants, dès 2 ans pour les parents qui le souhaitent (les informer, tous) et améliorer les conditions de cet accueil : l’un ne devant jamais se faire au détriment de l’autre.

Améliorer les conditions d’accueil, c’est d’abord réduire les effectifs à 28 vers les 25 et 15 chez les “tout-petits”, c’est revoir l’architecture, c’est augmenter (nombre et formation) le personnel non-enseignant, le matériel (mobilier, pédagogique...), les possibilités de sorties-découvertes...

N'oublions pas qu'un enfant non scolarisé dans l'année de ses 2 à 3 ans rentre donc en maternelle à près de 4 ans...


Action

Dans chaque école

  • Réunir le Conseil des Maîtres.

  • Discuter de l’importance de l’École Maternelle (Buts, finalités, contenus, effets bénéfiques...).

  • Discuter :

    • de l’amélioration de l’accueil, y compris des “2 à 3 ans” pour les familles qui le souhaitent.

    • de l’amélioration des conditions de travail des élèves et des maîtres en particulier par l’abaissement des effectifs à  25.

  • Inscrire les enfants dès l’âge de deux ans.

  • Recenser les besoins réels : listes d’attente (affichage pour montrer les besoins...).

  • Chiffrer les besoins en postes d’enseignants, d’ATSEM, en locaux, matériels, équipements...

  • Faire connaître ces besoins aux différentes instances : Administration, Mairie...

  • Décider “Ensemble” l’application de la consigne de limitation.

  • Faire connaître la décision du Conseil des Maîtres :

    • aux Parents d’Élèves (réunions pour montrer les contenus et effets bénéfiques de la scolarisation en maternelle, journées “portes ouvertes”...).

    • à l’Inspection Académique via l’Inspecteur(trice) de l’Éducation Nationale.

    • aux Élus (Mairie).

  • Informer la Section locale et la Section Départementale de la situation de votre École, des problèmes éventuels rencontrés pour l’application de la consigne. Votre détermination doit être connue dans l’intérêt collectif.

Par la section locale du SNUipp

  • La Section locale aide à la coordination de l’action entre les différentes écoles, permet de redistribuer l’information pour éviter l’isolement...

  • Elle rencontre les Élus locaux et leur expose les besoins.

  • Elle peut tenir des points presse pour informer sur la réalité des écoles maternelles de son secteur.

Au niveau du département

  • La dotation en postes vient du Ministère. Elle est gérée départementalement. La Section Départementale coordonne donc l’action pour éviter, par exemple, “de déshabiller X pour habiller Y” dans un coin du département où la poussée est plus forte...

  • Elle intervient aussi pour donner l’ampleur à l’action et ne laisser isolé(e) aucun(e) collègue. Les délégués du personnel aussi sont prêts à intervenir pour appuyer tout collègue “menacé”.

  • A l’intérieur de la FSU, le SNUipp veille à ne pas isoler cette “bataille” des autres secteurs du système éducatif en montrant la cohérence indispensable.

  • Recensement des besoins au niveau du Var en tenant compte de l’accueil des 2 à 3 ans et de la limitation à 25.

  • Campagne dans la presse locale sur l’École Maternelle dans le Var, les réalités de l’accueil (qualitatif et quantitatif, les besoins...).

  • La Section rencontre :

  • les différentes associations : AGIEM, IVEM...

  • les organismes œuvrant au niveau de la petite enfance : Médecine Scolaire, PMI, DDASS...

  • les Syndicats des personnels municipaux (ATSEM, entretien, cantines...).

  • les élus locaux.