Conseil National du SNUipp réuni le 21 mai 2003

En grève pour l'école et les retraites "


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Appel du Conseil National du SNUipp réuni le 21 mai

 "En grève pour l'école et les retraites" 

Les personnels de l'éducation nationale sont massivement dans l'action depuis plusieurs semaines sur l'éducation, les retraites et la décentralisation. Ils étaient en grève et dans l'action avec l'ensemble des salariés du public et du privé lors de la journée exceptionnelle du 13 mai, comme le 19 mai. Montrant leur détermination, la grève reconductible s'est étendue dans tous les départements en atteignant des niveaux exceptionnels de reconduction.

Dans les AG, dans les manifestations, les personnels exigent une autre réforme pour les retraites, garantissant pour tous le système par répartition, qui permettrait un départ à 60 ans avec un taux de remplacement à 75 % calculé sur 37,5 annuités, fondée sur d'autres formes de financements par, notamment, la mise à contribution des revenus du travail et du capital et une autre politique de l'emploi. Les négociations doivent s'engager sur d'autres bases que le projet de loi Fillon dont nous demandons le retrait. Cela implique de revenir sur les mesures Balladur de 1993. Les personnels de l'Education Nationale portent la volonté que l'éducation soit une véritable priorité, que son caractère national soit garanti. Ils refusent que la mission de service public d'éducation soit définie par la volonté politique de telle ou telle collectivité territoriale et dépendante des capacités financières de celle-ci. Avec toutes les fédérations de l'éducation, ils exigent le retrait des mesures de transfert des personnels.

Avec la FSU, le SNUipp exige l'ouverture immédiate de négociations sur l'éducation et les retraites. Pour les écoles, le SNUipp demande :

-  une mesure d'urgence pour la rentrée 2003 (postes et crédits) et l'engagement de création d'au moins 2500 postes au budget 2004 (plus de 50 000 élèves supplémentaires à la rentrée 2004)

-  que la mission de l'école maternelle dès 2 ans soit réaffirmée

-  la garantie d'un avenir professionnel pour tous les aides éducateurs et la création d'emplois statutaires dans les écoles pour remplir leurs missions (toutes les organisations refusent la loi sur les assistants d'éducation)

-  une première tranche d'application de " plus de maîtres que de classes " en priorité dans les écoles les plus difficiles

-  le développement du travail en équipe avec 3 heures de dégagées comme première étape (24 + 3)

-  le maintien et le développement de la formation initiale et continue

-  l'ouverture de discussions sur l'argent de l'école

-  la prise en compte de la spécificité enseignante pour les retraites dans le cadre de nouveaux droits pour tous

Le gouvernement reste sourd aux revendications portées par la mobilisation. Il a refusé d'ouvrir de véritables négociations sur tous ses projets. Il souhaite gagner du temps en espérant un essoufflement de la mobilisation. Face à l'entêtement du gouvernement, c'est la grève générale interprofessionnelle qu'il faut construire et organiser dans la période qui vient. Le SNUipp et la FSU s'adressent en ce sens à toutes les organisations syndicales.

La mobilisation dans les jours qui viennent est décisive. Le SNUipp appelle les enseignants des écoles à poursuivre la grève en la décidant dans les AG unitaires. Il appelle les personnels à manifester en masse le dimanche 25 avec les autre salariés et les parents d'élèves.

Le 27 mai, jour de la réunion du comité interministériel sur l'éducation et le métier d'enseignant et veille du conseil des ministres adoptant le projet de loi sur les retraites, doit être une journée unitaire de mobilisation exceptionnelle. Puisque le gouvernement décide de solenniser cette journée, les personnels en grève la solenniseront à leur manière aussi !