Les
personnels de l'éducation nationale sont massivement dans
l'action depuis plusieurs semaines sur l'éducation, les retraites
et la décentralisation. Ils étaient en grève et dans l'action
avec l'ensemble des salariés du public et du privé lors de la
journée exceptionnelle du 13 mai, comme le 19 mai. Montrant leur
détermination, la grève reconductible s'est étendue dans tous
les départements en atteignant des niveaux exceptionnels de
reconduction.
Dans
les AG, dans les manifestations, les personnels exigent une autre
réforme pour les retraites, garantissant pour tous le système
par répartition, qui permettrait un départ à 60 ans avec un
taux de remplacement à 75 % calculé sur 37,5 annuités, fondée
sur d'autres formes de financements par, notamment, la mise à
contribution des revenus du travail et du capital et une autre
politique de l'emploi. Les négociations doivent s'engager sur
d'autres bases que le projet de loi Fillon dont nous demandons le
retrait. Cela implique de revenir sur les mesures Balladur de
1993. Les personnels de l'Education Nationale portent la volonté
que l'éducation soit une véritable priorité, que son caractère
national soit garanti. Ils refusent que la mission de service
public d'éducation soit définie par la volonté politique de
telle ou telle collectivité territoriale et dépendante des
capacités financières de celle-ci. Avec toutes les fédérations
de l'éducation, ils exigent le retrait des mesures de transfert
des personnels.
Avec
la FSU, le SNUipp exige l'ouverture immédiate de négociations
sur l'éducation et les retraites. Pour les écoles, le SNUipp
demande :
une
mesure d'urgence pour la rentrée 2003 (postes et crédits) et
l'engagement de création d'au moins 2500 postes au budget 2004
(plus de 50 000 élèves supplémentaires à la rentrée 2004)
que
la mission de l'école maternelle dès 2 ans soit réaffirmée
la
garantie d'un avenir professionnel pour tous les aides éducateurs
et la création d'emplois statutaires dans les écoles pour
remplir leurs missions (toutes les organisations refusent la loi
sur les assistants d'éducation)
une
première tranche d'application de " plus de maîtres que de
classes " en priorité dans les écoles les plus difficiles
le
développement du travail en équipe avec 3 heures de dégagées
comme première étape (24 + 3)
le
maintien et le développement de la formation initiale et continue
l'ouverture
de discussions sur l'argent de l'école
la
prise en compte de la spécificité enseignante pour les retraites
dans le cadre de nouveaux droits pour tous
Le
gouvernement reste sourd aux revendications portées par la
mobilisation. Il a refusé d'ouvrir de véritables négociations
sur tous ses projets. Il souhaite gagner du temps en espérant un
essoufflement de la mobilisation. Face à l'entêtement du
gouvernement, c'est la grève générale interprofessionnelle
qu'il faut construire et organiser dans la période qui vient. Le
SNUipp et la FSU s'adressent en ce sens à toutes les
organisations syndicales.
La
mobilisation dans les jours qui viennent est décisive. Le SNUipp
appelle les enseignants des écoles à poursuivre la grève en la
décidant dans les AG unitaires. Il appelle les personnels à
manifester en masse le dimanche 25 avec les autre salariés et les
parents d'élèves.
Le
27 mai, jour de la réunion du comité interministériel sur l'éducation
et le métier d'enseignant et veille du conseil des ministres
adoptant le projet de loi sur les retraites, doit être une journée
unitaire de mobilisation exceptionnelle. Puisque le gouvernement décide
de solenniser cette journée, les personnels en grève la
solenniseront à leur manière aussi !