Déclaration
commune CGT, CGT-FO, UNSA, et FSU
Les
organisations syndicales ont défini ensemble le 7 janvier les
axes prioritaires pour une réforme garantissant l'avenir des
retraites. Elles ont organisé le 1er février une
importante journée de manifestations. Elles ont demandé le 19
février que les 7 exigences formulées soient mises à l'ordre
du jour d'une vraie négociation. Nous en sommes aujourd'hui très
loin. La négociation est avant tout une concertation qui traîne
en longueur. Les choix gouvernementaux se précisent sur les
questions essentielles : refus de s'engager sur le principe
d'un taux de remplacement des retraites, refus de rediscuter des
conséquences de la Réforme Balladur de 1993, blocage sur
l'ouverture d'un droit au départ anticipé pour les carrières
longues, renvoi à d'hypothétiques négociations futures pour
les travaux pénibles, priorité est donnée à l'allongement de
la durée de cotisations et réserves quant à la possibilité
d'augmenter les cotisations… Le principe de l'égalité entre
les régimes publics et privés, conduirait dans ce cadre à un
alignement par le bas sur la situation dégradée des salariés
du privé et la remise en cause de fait du droit à la retraite
à 60 ans. Le gouvernement avait déclaré que le
mois de mars serait celui des clarifications. A ce stade,
les salariés du privé, ceux du secteur public, les
fonctionnaires, doivent savoir que le gouvernement et le MEDEF
préparent une réforme dont la première conséquence serait la
baisse programmée du taux de remplacement donc du niveau des
pensions et des retraites. Il importe que les salariés et les
retraités dans l'unité, fassent à nouveau entendre leurs
exigences et cela pour peser sur les choix du gouvernement avant
qu'il ne les arrête. Dans ces circonstances, les organisations
syndicales décident pour le 3 avril une grande journée de
mobilisation, avec des manifestations et des arrêts de travail
pour l'amélioration et la garantie de notre système de
retraite.
Et
dans la fonction publique…
Appel
commun des organisations de la Fonction Publique CGT - FO - UNSA
- FSU - CFTC- CGC POUR NOS RETRAITES, et nos
revendications, TOUS DANS L'ACTION LE 3 AVRIL, Grèves,
manifestations …
Les
organisations syndicales de la Fonction Publique constatent que
les rencontres bilatérales avec le Ministre de la Fonction
Publique n'ont permis de lever aucune des craintes exprimées
dans leur communiqué du 10 Mars ; elles les ont même
renforcées. Le Ministre de la Fonction publique, en recevant
les syndicats lors de rencontres bilatérales, a confirmé la
volonté de faire reculer de manière considérable les droits
en matière de retraite, visant en fait une baisse très
importante du taux de remplacement et du niveau des pensions. Le
gouvernement cible notamment la durée des cotisations, la mise
en place d'une décote (pour annuités manquantes). Il remet en
cause le salaire de référence (les 6 derniers mois),
l'indexation des retraites (sur la situation des actifs), les
avantages familiaux, la règle des 15 ans (effets sur le minimum
de pension…), le classement en service actif. Il y ajoute
encore la création d'une caisse pour les agents de l'état,
l'augmentation des cotisations, la création d'un régime complémentaire…
Dans le même temps, le Ministre s'est opposé à toute
ouverture immédiate de négociations salariales, renvoyant l'éventualité
de celles-ci… en septembre, et ce alors que le pouvoir d'achat
des personnels s'est fortement détérioré. Il en a rajouté
ces derniers jours, en annonçant un inacceptable troc entre
salaires et emplois, confirmant ainsi de nouvelles et
importantes réductions de l'emploi public. Avec de telles
orientations, c'est le service public, déjà affaibli, qui
serait appelé à reculer en termes de champs d'intervention, de
proximité, de capacité à assurer l'égalité de droits sur
tout le territoire, de cohérence, comme en terme d'efficacité.
Dans la continuité de leur déclaration du 10 mars 2003, les
organisations syndicales de la Fonction publique s'inscrivent
dans la journée d'action interprofessionnelle du 3 avril. Pour
obtenir l'ouverture de négociations et peser sur les choix du
gouvernement, elles appellent l'ensemble des personnels
- à
cesser le travail et à manifester massivement le 3 avril.
- à
développer et à amplifier à tous les niveaux une large démarche
unitaire.