Retraites

Public, privé, tous dans la rue le 1er février


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Texte adopté par le Bdfn du 13 janvier 2003

Retraites : Public, privé, tous dans la rue le 1er février

La FSU a toujours participé au débat sur les retraites en affirmant qu'il était possible de conserver et améliorer un système reposant entièrement sur la solidarité intergénérationnelle et aboutissant, dans la diversité des régimes, à une certaine parité des différentes catégories de travailleurs, en particulier des secteurs privé et public.

Elle affirme, y compris en s'appuyant sur les études les plus précises comme celles du COR, que les perspectives démographiques et économiques posent des problèmes qui sont tout à fait maîtrisables, si la société en fait le choix.

Elle a toujours appelé à réaliser l'unité des forces syndicales pour imposer d'autres solutions que les régressions envisagées depuis des années par le MEDEF et divers gouvernements.

Elle se félicite donc qu'au moment où le gouvernement Raffarin va annoncer de nouveaux projets, la totalité des forces syndicales qui se sont rencontrées affirment ensemble un certain nombre d'axes revendicatifs importants assurant la convergence du public et du privé, et aient décidé d'engager l'action ensemble.

La FSU appelle tous les salariés à se mobiliser sur les objectifs de la déclaration commune et sur l'ensemble des revendications qui constituent sa propre plate-forme et lui semblent essentielles, notamment :

  • assurer l'avenir des retraites entièrement par un système consolidé de répartition, sans recours à la capitalisation
  • assurer un taux de remplacement, pour l'ensemble des salariés, d'au moins 75%, avec une indexation qui maintienne la parité avec les revenus d'activité
  • sauvegarder le droit de bénéficier de la retraite à taux plein à 60 ans, avec possibilité de départ avant cet âge pour certains
  • donner une réalité à cette revendication en fixant des conditions d'annuités qui permettent, dans une carrière normale, d'atteindre ce taux plein à 60 ans. La FSU réclame que, pour tous les salariés des secteurs privé comme public, cette durée reste ou redevienne 37,5 annuités.
  • avancer des revendications pour prendre en compte les contraintes et les aspirations qui doivent donner lieu à des droits nouveaux, en particulier pour la prise en compte des périodes d’études, de formation, de précarité, les interruptions liées à l’éducation des enfants et pour la transition travail -– retraite.
  • ouvrir dès maintenant le débat sur les moyens de financements qui permettront à l'avenir de consacrer de façon juste une part croissante de la richesse nationale aux retraites, d’abord en y faisant mieux contribuer les employeurs et en modifiant les modes de prélèvement pour favoriser l’emploi.

Cela implique à la fois la défense et l’amélioration du Code des Pensions et des régimes spéciaux, et la remise en cause des régressions imposées aux salariés du Privé par les réformes Balladur et les réformes des régimes complémentaires.

La FSU appelle à refuser les régressions et les passages en force, à approfondir, avec les personnels et avec tous les partenaires sociaux le débat autour de cette question, à réaliser et afficher chaque fois que c'est possible les démarches communes de mobilisation. Elle s'attachera particulièrement à élargir et approfondir l'unité syndicale déjà réalisée, notamment en prenant des initiatives en direction des autres organisations de la Fonction Publique.

Elle invite ses militants à diffuser largement le Quatre Pages qu'elle publie aujourd'hui et à commander le livre qu'elle va publier à la fin du mois.

Il faut que les manifestations du 1er février soient le point de départ d'un nouveau rapport de force qui seul permettra d'assurer l'avenir des retraites.