Retraites

Déclaration commune
Confédération Générale du Travail et de la Fédération Syndicale Unitaire


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  • Retraites : Déclaration commune de la Confédération Générale du Travail et de la Fédération Syndicale Unitaire

    La CGT et la FSU se sont rencontrées pour faire le point sur les questions de l’avenir des retraites.

    Les négociations qui vont débuter nécessitent une forte unité syndicale pour ouvrir la voie à une réforme garantissant notre système de retraite par répartition.

    Les deux organisations considèrent en effet que l’allongement de l’espérance de vie et l’arrivée à l’âge de la retraite des générations d’après-guerre ne sauraient se traduire par des régressions en termes de taux de remplacement ou d’âge de départ en retraite.

    La CGT et la FSU considèrent qu’il est possible, tout en préservant les spécificités des divers régimes, de faire converger les intérêts des salariés du privé et du public autour d’un certain nombre d’objectifs : la défense et l’amélioration des retraites par répartition, un droit effectif au départ à 60 ans, un taux de remplacement élevé relativement au salaire de référence pour lequel la CGT et la FSU proposent 75 % minimum et la mise en place de droits nouveaux en particulier la prise en compte des périodes de formation ou de chômage qui n’ouvrent pas aujourd’hui de droits à la retraite.

    Tout cela implique à la fois de défendre les régimes statutaires, de refuser tout allongement de la durée de cotisations tant dans le public que dans le privé pour toucher une retraite à taux plein, de revenir sur les fortes dégradations imposées au régime général et de renforcer les solidarités entre les différentes composantes du système de retraite.

    Les travaux du Conseil d’Orientation des Retraites notamment ont montré que si des réformes étaient indispensables, l’avenir était maîtrisable et qu’il était parfaitement crédible de rechercher dans la durée les moyens de consacrer de façon équitable une part plus importante des richesses produites au financement des retraites.

    La première condition est de viser à relever le taux d’emploi à tous les âges de la vie active et de développer de vraies politiques de lutte contre le chômage et la précarité.

    D’autres ressources peuvent être dégagées par l’intégration dans la cotisation des éléments de rémunération qui y échappent, par la taxation des revenus financiers des entreprises et par une prise en compte de la valeur ajoutée dans le calcul de la contribution patronale.

    La CGT et la FSU estiment indispensable une mobilisation unitaire des salariés fin janvier 2003 pour que s’ouvrent de vraies négociations avec le gouvernement et pour peser sur leur contenu.

    Elles entendent contribuer au rassemblement le plus large des forces syndicales dans cette perspective.

    Le 23 décembre 2002