Nice-Matin
- Dimanche 23 Septembre 2001
Enseignants
mobilisés pour les 35 heures
A
l'appel de plusieurs syndicats, des professeurs d'école se sont retrouvés
hier matin à Toulon pour exprimer leurs inquiétudes et revendications
concernant la réduction du temps de travail
Dans
le cadre des actions nationales concernant la réduction du temps de
travail les enseignants varois ont exprimé, hier, plusieurs revendications.
D'une part, ceux du premier degré travaillant en SEGPA (section d'enseignement
général et professionnel adapté), représentés par le SNUipp-FSU, réclament
justice. En effet, ces enseignants spécialisés s'occupent d'élèves en
grande difficulté alors qu'ils supportent les horaires les plus lourds.
« Nous,
enseignants spécialisés de SEGPA sommes encore, à cette rentrée, les
seuls professeurs à être astreints à un service de 23 heures en présence
des élèves (il faut compter autant d'heures de préparation de cours
et correction à la maison), alors que ceux de collège et de lycée professionnel
qui interviennent en SEGPA ont acquis 18 heures de service hebdomadaire.
Nous ne voulons que l'égalité ce qui permettrait la création de postes
et un meilleur accompagnement de nos élèves. »
C'est
pour dénoncer cette injustice et obtenir les mêmes horaires que leurs
collègues qu'ils poursuivent dans l'unité et la durée une action déterminée.
« Nous serons en grève jeudi 27 septembre. » Les enseignants
intervenant dans ces sections spécialisées souhaitent mettre aussi l'accent
sur le rôle important qu'ils jouent : prévention de la délinquance,
lutte contre la déscolarisation... Autant d'arguments qui devraient
renforcer leurs revendications.
Les
fédérations UNSA Education, FERC/CGT et SGEN/CFDT appelaient hier, place
de La Liberté, l'ensemble des personnels de l'Education Nationale, Jeunesses
et Sports afin de faire converger leurs initiatives d'actions. « Nous
demandons la mise en Suvre de la réduction du temps de travail et son
aménagement avec les créations de postes correspondantes, » déclare
Michel Fortune secrétaire général de la FSU Var.
Une
revendication qui s'annonce difficile puisque selon le secrétaire général,
« sur environ 10 000 postes d'enseignants dans le Var, il
manque toujours 500 postes en personnels non enseignants et environ
1 000 chez les enseignants du 1er et 2nd cycle. Même si le ministère
est conscient de cette problématique, le rattrapage n'a pas eu lieu.
De
même Isabelle Cima, secrétaire départemental des assistantes sociales
de l'Education Nationale rappelle que « si la RTT se met en place
il faudra créer des postes dans ses services alors qu'il y a toujours
une pénurie de personnel. Il manque cinq postes pour fonctionner en
service minimum ! » Les enseignants réclament également la
disparition de la précarité et un budget 2002 qui prenne en compte ces
revendications. Le combat n'est pas encore gagné !
Valérie
LE PARC.
Dimanche
23 Septembre 2001