Dépêches d'agence

GREVE du 24 janvier 2002


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Grève plutôt bien suivie à l'Éducation nationale --par Jean-Marie Godard--
[24/01/2002 18:01]

PARIS (AP) -- Après les personnels de santé, les enseignants. Cinq fédérations de l'Éducation appelaient, ce jeudi, à un mouvement de grève de 24 heures qui a été plutôt bien suivi, afin de réclamer l'ouverture de négociations sur l'emploi, la résorption de la précarité et l'aménagement du temps de travail à l'occasion de la mise en place des 35 heures.

La FSU (majoritaire), le SGEN-CFDT, l'UNSA-Education, la FERC-CGT et la FAEN étaient à l'origine de cette journée d'action, marquée par des manifestations dans la plupart des grandes villes. A Marseille et Paris, les cortèges ont rassemblé plusieurs milliers de personnes.

Le mot d'ordre a rencontré plus d'écho cette fois-ci que lors de la précédente journée de mobilisation sur ces thèmes, le 10 décembre dernier à l'appel de la seule FSU soutenue par la CGT et Sud.

Ainsi, selon le ministère de Éducation nationale, le taux de grévistes étaient ce jeudi de 40,14% dans les écoles, 30,57% dans les collèges, 23,15% dans les lycées, 21,41% dans les lycées professionnels et 19% parmi les personnels non-enseignants.

Le 10 décembre, ces mêmes pourcentages de grévistes étaient respectivement de 23,2%, 24,4%, 19,1%, 10,6% et 12,4%.

Selon le ministère, qui estimait jeudi la mobilisation à près de 30% en moyenne nationale -contre 50% «et même 60% dans le primaire» selon la FSU-, tous les collèges et lycées de France sont toutefois restés ouverts, ainsi que 75% des écoles.

«Nous considérons que la grève est réussie. C'est un mouvement majoritaire qui s'amplifie», a déclaré à l'Associated Press Gérard Aschiéri, secrétaire général de la FSU, qui réclame notamment la création de plusieurs dizaines de milliers de postes -personnels enseignants et non-enseignants confondus- pour permettre de mieux organiser le travail dans les établissements, au profit des élèves.

Outre ces arrêts de travail, la journée aura été marquée par des manifestations dans de nombreuses villes parmi lesquelles Lyon, Lille, Nantes, Bordeaux, Rennes, Toulouse, Périgueux ou encore Marseille où quelque 5.000 personnes ont manifesté sur le vieux port, selon les syndicats.

A Toulouse, 800 manifestants selon la police, dont des élèves de l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM), ont défilé de la place du Capitole jusqu'à la préfecture, où une délégation a été reçue. Les protestataires étaient également 800 à Clermont-Ferrand, où le taux de grévistes dans la région parmi les enseignants oscillait entre 58% et 66% selon le rectorat.

A Paris, quelque 3.100 personnes selon la police -enseignants et personnels administratifs et techniques-, venues de plusieurs départements de l'Ile-de-France, ont défilé dans l'après-midi entre la place du Châtelet et la rue Montmartre derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire: «Pour la réussite de tous, recrutements, titularisations, temps de travail: créer des emplois, négocier».

Plusieurs centaines de parents d'élèves et d'enseignants d'établissements parisiens, regroupés au sein d'une «Coordination des écoles parisiennes», défilaient en tête du cortège pour exiger, quant à eux, le retrait d'un projet du rectorat et de la mairie de Paris visant à supprimer les cours du samedi matin -ce qui libèrerait les élèves le week-end- au profit des cours le mercredi matin.

Cela fait plusieurs mois que les syndicats réclament -sans succès- au ministère de Éducation Nationale d'ouvrir des négociations sur la réduction du temps de travail et de créer des emplois à cette occasion. Mais le gouvernement considère que les enseignants bénéficient déjà des 35 heures.

Quant à la demande des syndicats concernant les emplois, Éducation nationale juge cette revendication irréalisable en affirmant qu'il faudrait créer 25.000 postes si l'on voulait réduire, ne serait-ce que d'une heure, le temps de travail des enseignants du seul second degré. AP

 

Après les médecins, les enseignants en grève
[2002-01-24 18:14]

PARIS (Reuters) - A trois mois de l'élection présidentielle, les enseignants ont emboîté le pas des médecins généralistes en observant une grève dans le primaire et le secondaire.

Cinq fédérations syndicales (FSU, UNSA-Education, la CFDT, le FERC-CGT et FAEN) ont appelé les maîtres, enseignants et personnels à se mobiliser pour la réduction du temps de travail, des créations d'emplois et la résorption de la précarité.

Selon le ministère de Éducation nationale, 29,2% des personnels étaient en grève jeudi et le mouvement touchait surtout le premier degré, avec un quart des écoles primaires et maternelles fermées. En revanche, tous les collèges sont restés ouverts, a souligné un porte-parole.

Les syndicats revendiquent pour leur part une bonne mobilisation, bien supérieure au précédent mouvement du 10 décembre lancé par la seule FSU.

Dans le second degré, le SNES-FSU estime que "les grévistes sont majoritaires" avec des taux dépassant les 50% "dans de très nombreux lycées et collèges". Dans le premier degré, le SNUipp-FSU avance "qu'un enseignant sur deux est en grève".

La grève a également touché l'enseignement privé et agricole, la recherche publique, ainsi que la jeunesse et les sports.

Elle s'est accompagnée de rassemblements et de manifestations à travers la France. A Paris, un défilé s'est étiré dans l'après-midi de la place du Châtelet à Richelieu-Drouot. Il a rassemblé plus de 5.000 personnes, selon les organisateurs, et 3.100 selon la police.

En province, plus de 4.000 enseignants ont manifesté à Marseille, 1.000 à Toulouse et à Lyon, 600 à Quimper etc...

Le mouvement vise à accentuer la pression sur le gouvernement dans un contexte pré-électoral favorable à la fièvre revendicative.

"MÉTIER PLUS ATTRACTIF"

"Les fonctionnaires sont aussi des électeurs", scandaient ainsi des manifestants lyonnais.

En dépit de la confiance restaurée par Jack Lang, après le passage douloureux de Claude Allègre au ministère de Éducation et l'augmentation des budgets depuis deux ans, les enseignants ne veulent pas être les oubliés du gouvernement.

Ils estiment constituer les gros bataillons électoraux de la gauche, se souviennent que Lionel Jospin a été ministre de Éducation, et estiment avoir été injustement exclus des négociations dans la fonction publique sur les 35 heures.

Le Snes demande au gouvernement "de ne pas en rester à l'effort déjà fait et de prendre la mesure de tout ce qui reste à réaliser pour que le service public ne laisse aucun jeune sur le bord du chemin".

"Le métier d'enseignant doit être plus attractif, les carrières ont besoin d'amélioration, de formation continue et de mobilité", assure-t-il.

Au cas où le gouvernement refuserait l'ouverture de négociations, le Snuipp-FSU proposera aux autres syndicats une manifestation nationale unitaire après les congés de février.

Beaucoup d'enseignants estiment que leur métier devient de plus en plus difficile voire "anxiogène" compte tenu de la montée des incivilités chez les jeunes.

"On ne pourra pas faire évoluer le service public s'il n'y a pas des moyens en termes d'emplois", a déclaré au Monde Gérard Aschiéri, secrétaire général de la FSU.

Il a également insisté sur la demande d'une réduction du temps de travail que les syndicats veulent lier avec à une "évolution du métier" d'enseignant.

Les syndicats affirment ne pas vouloir des réductions d'horaires pour les professeurs eux-mêmes mais pour le travail en équipe.

Jusqu'à présent, le ministère de Éducation a opposé une fin de non-recevoir à la demande de réduction du temps de travail.

La Rue de Grenelle estime en effet que le temps de travail annuel des enseignants est inférieur à 1.600 heures, seuil d'ouverture de négociations fixé par le gouvernement.

Le ministère souligne également que réduire d'une heure seulement les horaires des enseignants du second degré reviendrait à créer 25.000 emplois.

 

AFP - Les enseignants en grève demandent des emplois mais épargnent Jospin



Près d'un tiers des personnels de l'éducation nationale étaient en grève jeudi, à l'appel des cinq principales organisations syndicales du secteur, pour la création d'emplois et un aménagement de leur temps de travail, mais les manifestants ont épargné Lionel Jospin.

La grève, lancée à l'appel de cinq fédérations (FSU, UNSA, Sgen-CFDT, CGT et FAEN) a donné lieu à la traditionnelle bataille de communiqués pour en déterminer la participation. Face aux 29,17% affichés par le ministère, les syndicats l'estimaient en général aux alentours de 50%.

Seul consensus, le mouvement a été mieux suivi que celui du 10 décembre, lancé par la seule FSU, et surtout dans les écoles primaires et maternelles avec 40% de participation dans le premier degré selon le ministère, 50% selon le SNUipp-FSU et 60% selon le SE-UNSA. Dans les collèges, le taux de grévistes s'élevait à 30,57%, à 23,15% dans les lycées, à 21,41% dans les lycées professionnels et à 18,96% chez les personnels administratifs et techniques (ATOS), selon le ministère.

A la différence des récents mouvements dans l'éducation, les banderoles et slogans des manifestations qui ont eu lieu dans de nombreuses villes de province ont épargné le Premier ministre Lionel Jospin, probable candidat à l'élection présidentielle, traditionnellement soutenu par le monde enseignant.

"Pour la réussite de tous, recrutements, titularisations, temps de travail, créer des emplois, négociations": la banderole de tête du défilé parisien, qui a réuni environ 4.000 personnes (5.000 personnes selon les organisateurs et 3.100 selon la police), s'en tenait à des revendications corporatistes et assez diversifiées.

"La première priorité est l'emploi public, la mise en oeuvre de la réduction du temps de travail, et la résorption de l'emploi précaire" a déclaré à l'AFP Jean-Paul Roux, serétaire-général de l'UNSA Education (ex-FEN) en dénonçant la "gestion calamiteuse" de la carte scolaire pour la prochaine rentrée scolaire, qui aboutit, selon lui, à une "catastrophe dans certaines académies" comme Montpellier, Clermont-Ferrand ou Nantes, où de nombreux postes de professeurs manqueraient à l'appel.

"Avoir des emplois et du temps pour travailler mieux, c'est ce qui est important", a résumé Gérard Aschieri, secrétaire-général de la FSU, première fédération enseignante, en demandant une "ouverture immédiate" de négociations avec le gouvernement.

"Nos revendications d'avoir plus de maitres que de classes et plus de temps pour se concerter entre nous, tout en réduisant le nombre d'heures passées devant les élèves existent depuis longtemps. Elle ne sont pas conjoncturelles" et liées au débat sur la réduction du temps de travail, a pour sa part souligné Nicole Geneix, secrétaire-générale du SNUIpp-FSU, principal syndicat représenté dans les écoles primaires.

"Il y a de plus en plus d'élèves --qui ont les moyens-- qui suivent des cours particuliers, alors que la réussite pour tous devrait être l'affaire de l'éducation nationale, c'est pour cela qu'il faut revoir la définition du métier d'enseignant", a pour sa part noté Jean-Luc Villeneuve, secrétaire-général du SGEN-CFDT.

Des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes: entre 200 à Pontarlier (Jura) et 5.000 à Marseille. A Montpellier, où les grandes manifestations enseignantes anti-Allègre du début 2000 avaient été les plus importantes, les manifestants dénonçaient la multiplication des emplois précaires dans l'éducation, qui représentent la moitié des embauches réalisées cette année par le rectorat, selon la FSU.

 

Education: grève faiblement suivie, selon le ministère
[24/01/2002 12:24]

PARIS (AP) -- Le mot d'ordre de grève lancé par cinq fédérations syndicales de l'enseignement était peu suivi jeudi à la mi-journée, avec une moyenne nationale de 29,17% de grévistes, selon le ministère de l'Education nationale.

L'ensemble des collèges et lycées ainsi que 75% des écoles du territoire étaient ouvertes.

La FSU (Fédération syndicale unitaire, majoritaire), la Fédération autonome de l'Education nationale, l'UNSA-Education, le SGEN-CFDT et la Fédération de l'Education-CGT veulent la résorption de la précarité, des créations d'emplois et la réorganisation du temps de travail dans le cadre du passage aux 35 heures.

Une manifestation est prévue à Paris ce jeudi à partir de 14h30, entre la place du Châtelet et la rue Montmartre. AP

 

Education: départ de la manifestation parisienne
[24/01/2002 15:08]

PARIS (AP) -- Quelques milliers de personnes répondant à l'appel de cinq grandes fédérations syndicales de l'Education nationale ont commencé à défiler, jeudi peu avant 15h à Paris, dans le cadre d'une journée nationale de grève des personnels de l'éducation pour la résorption de la précarité, l'emploi et l'aménagement du temps de travail.

Partis de la place du Châtelet, les manifestants doivent se rendre jusqu'à la rue Montmartre en remontant le boulevard de Sébastopol.

Plusieurs centaines d'enseignants et de parents d'élèves, membre d'une ôôcoordination parisienne» d'établissements scolaires, sont en tête de cortège et défilent pour réclamer le retrait d'un projet visant à supprimer le samedi travaillé dans certaines écoles de la capitale au profit du mercredi.

Des défilés similaires ont lieu, de source syndicale, dans la majorité des grandes villes de France.

La Fédération syndicale unitaire (FSU), la Fédération autonome de l'éducation nationale (FAEN), la Fédération de l'éducation, de la recherche et de la culture-CGT (SERC-CGT), l'UNSA-Education et le SGEN-CFDT sont à l'origine de cette journée d'action. AP

 

Combien d'heures travaillent les enseignants ?

• LEMONDE.FR | 23.01.02 | 12h58

Un enseignant de collège ou de lycée travaille en moyenne "autour de 39 heures par semaine", 36 semaines par an, durée légale de l'année scolaire, soit 1 400 heures par an, selon une étude récente du ministère de l'éducation nationale.

Le SNES-FSU, principal syndicat représentant les professeurs de collèges et lycées, n'est pas d'accord avec ce chiffre et l'estime plutôt "aux alentours de 44 heures" par semaine, soit proche des 1 600 heures, qui sont le seuil d'ouverture des négociations sur l'aménagement et la réduction du temps de travail dans la fonction publique.

Globalement, le temps de travail des enseignants est très difficile à connaître, puisqu'il ne suffit pas de prendre en compte le temps passé devant les élèves (15 heures pour un titulaire de l'agrégation, 18 heures pour un titulaire du Capes, 26 heures pour un instituteur), mais aussi celui qui est investi dans la préparation des cours, la correction des copies ou en conseil de classe, qui varie fortement selon les niveaux et les disciplines.

Dans le primaire, les instituteurs et institutrices passent 26 heures devant les élèves, et ont une heure de concertation obligatoire par semaine, soit 27 heures au total de service. Mais, beaucoup sont sollicités en plus pour garder la cantine pendant l'heure du repas de midi, et payés en heures supplémentaires.

Au quotidien, la situation individuelle de chaque enseignant dans un collège donné dépend aussi du nombre d'heures supplémentaires à effectuer, par exemple pour combler un poste non pourvu, et de son degré d'implication personnelle dans la vie de l'établissement, notamment s'il est professeur principal d'une classe ou s'il anime des "heures de vie de classe".

Spécificité des enseignants d'histoire-géographie et de sciences de la vie et de la Terre (SVT), une heure de décharge leur a été accordée par semaine pour s'occuper de leurs cartes et matériels pédagogiques.

Paradoxalement, dans les grands groupes scolaires, qui ont un directeur "déchargé" d'heures de cours, son temps de présence peut facilement dépasser les 35 heures, en raison de l'accroissement des tâches administratives, et de l'accueil d'activités extrascolaires dans les bâtiments.

A l'université, le temps de service moyen est de 15,7 heures par semaine, dont 14 sont passées devant les élèves, selon le document "Repères et références statistiques" de la direction de la programmation et du développement (DPD) du ministère de l'éducation. Mais les enseignants sont aussi chercheurs et divisent leurs temps entre les deux activités.

Avec AFP

 

Après le monde médical, le monde enseignant sera en grève jeudi 24 janvier

• LEMONDE.FR | 23.01.02 | 12h43

Plus d'un million de personnels de l'éducation sont appelés à la grève, jeudi 24 janvier, par les cinq principales organisations syndicales du secteur, pour demander au gouvernement d'ouvrir des négociations sur l'amélioration des conditions de travail et la création d'emplois.

Dans le primaire, de nombreuses écoles risquent d'être fermées, l'appel à la grève étant lancé de façon unitaire par la FSU, UNSA-Education, la CFDT, le FERC-CGT et le FAEN, alors que la dernière grève sur le sujet, avait été lancée le 10 décembre par la seule FSU. Le mouvement devrait aussi toucher l'enseignement privé (FEP-CFDT), agricole, la recherche publique, ainsi que la jeunesse et les sports.

A moins de cent jours de l'élection présidentielle, cette grève vise à renforcer la pression sur le gouvernement de Lionel Jospin, ancien ministre de l'éducation nationale et futur probable candidat du PS à l'élection, malgré l'augmentation des budgets consacrés à l'éducation depuis deux ans.

Certains enseignants estiment injuste d'avoir été exclus des négociations engagées dans la fonction publique sur les 35 heures, en raison d'un temps de travail annuel estimé au-dessous de la barre des 1 600 heures, seuil de déclenchement de l'ouverture de négociations.

Chez les personnels non enseignants, un accord-cadre sur la réduction du temps de travail a été signé fin 2001. Mais la grogne est sensible dans les différentes catégories de personnels (bibliothécaires, cuisiniers, secrétaires) lorsque les discussions sur l'application de l'accord commencent dans chacune des branches. Le mécontentement est surtout perceptible chez les conseillers principaux d'éducation (CPE), qui estiment que les négociations RTT visent à les transformer en "gardiens d'école".

Côté enseignants, beaucoup estiment que leur métier, en pleine mutation, devient "de plus en plus difficile, voire anxiogène", notamment ceux qui sont confrontés à la violence et aux incivilités au quotidien, selon Denis Paget, secrétaire général du principal syndicat dans les collèges et lycées, le SNES-FSU.

Depuis la rentrée scolaire, les relations courtoises entre ce syndicat – bête noire de l'ancien ministre Claude Allègre – et le ministre Jack Lang ont tendance à se tendre, notamment autour de la réforme du collège, que le ministre a voulu rendre irréversible malgré l'échéance électorale, en annonçant dès janvier les mesures mises en place pour la rentrée prochaine. Le SNES estime qu'un accueil renforcé en 6e et l'introduction de travaux pluridisciplinaires en 5e et 4e (itinéraires de découverte) ne peuvent se faire à moyens constants et réclame des créations de postes.

Le syndicat a par ailleurs fait monter la pression sur le thème de la baisse d'attractivité du métier, en organisant colloque et communications sur le sujet. A la rentrée, il dénonçait un recul des intentions d'inscriptions aux concours de recrutement et s'inquiétait de la hausse du nombre d'enseignants qui demandent à travailler à temps partiel. Le SNES réclame une baisse du temps de service à 17 heures hebdomadaires au lieu de 18 actuellement pour les titulaires du Capes. Message reçu par le ministre. Début janvier, il s'est "félicité" après la publication des chiffres définitifs des inscriptions aux concours, qui augmentent.

La direction de la programmation et du développement du ministère a également diffusé ces derniers jours une enquête sur le moral des jeunes enseignants, donnant "une idée tout à fait différente de celle communément admise dans les médias", avec 24 % d'entre eux qui se disent "très satisfaits" et 65 % "satisfaits".

LA FEP-CFDT SE JOINT À LA GRÈVE DES ENSEIGNANTS DU PUBLIC

La Fédération de l'enseignement privé (FEP-CFDT), principal syndicat dans les établissements catholiques, a annoncé, mardi 22 janvier, qu'elle se joignait à la grève intersyndicale lancée pour jeudi dans l'enseignement public.

"Les enseignants des établissements sous contrat sont pleinement concernés par la politique du ministère de l'éducation nationale en matière de temps de travail, de précarité et d'emploi", déclare la FEP, dont les mots d'ordre rejoignent d'ailleurs ceux des syndicats du public : "Des moyens supplémentaires pour la réussite des réformes, la prise en compte des évolutions du métier d'enseignant, la redéfinition de leurs missions articulée avec la réduction du temps de travail, la résorption de la précarité."

Avec AFP