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Lettre
commune annonçant la campagne aux Écoles du Var
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La loi reconnaît
la scolarisation des enfants de 2 à 5 ans.
Loi du 10
juillet 1989
«Tout enfant
doit pouvoir être accueilli, à l’âge de 3 ans, dans une
école maternelle ou une classe enfantine le plus près possible
de son domicile, si la famille en fait la demande. L’accueil
des enfants de deux ans est étendu en priorité dans les
écoles situées dans un environnement social défavorisé.»
Missions et
objectifs
« L’école
maternelle constitue une étape fondamentale dans la scolarisation
d’un enfant. L’influence particulièrement bénéfique d’une
scolarisation précoce sur la réussite ultérieure des enfants,
notamment à l’école primaire, est aujourd’hui unanimement
reconnue. L’école maternelle joue un rôle manifeste en faveur
des enfants les moins favorisés devant l’accès au savoir.
L’accueil
de ces derniers en école maternelle dès l’âge de 2 ans et
de tous les enfants dès l’âge de 3 ans constitue donc un
objectif de la politique éducative et les efforts nécessaires
doivent être entrepris pour y parvenir. »
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Pas
touche à l'École Maternelle !
Aujourd’hui,
l’école maternelle est reconnue par tous comme un lieu indispensable
de socialisation et d’apprentissage.
Quasiment
tous les enfants de 3 à 6 ans y sont aujourd’hui scolarisés
et environ 1/3 des enfants de 2/3 ans. Pour chacune de nos
organisations, toute remise en cause des possibilités de
scolarisation en maternelle de 2 à 6 ans est inacceptable.
Bien au contraire,
il faut développer l’école maternelle pour lui permettre
d’offrir aujourd’hui à chaque enfant toutes les conditions
de la réussite.
La situation
prévisionnelle des écoles maternelles pour la prochaine
rentrée est préoccupante alors que plus de 30 000 élèves
supplémentaires sont attendus.
Les possibilités
d’accueil des enfants de 2 à 3 ans notamment risquent d’être
remises en cause dans de nombreux départements.
Pourtant,
l’entrée à l’école maternelle est une étape essentielle
pour chaque enfant et un moment important pour ses parents.
Il est déterminant que ce premier contact avec l’école se
fasse dans les meilleures conditions possibles.
Pour toutes
ces raisons, nous avons décidé ensemble, FCPE, PEEP, AGIEM,
SNUipp-FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT, de mener une campagne de
sensibilisation pour défendre et promouvoir l’école maternelle
publique.
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À
quoi sert l’école maternelle ?
La mission
principale de l’école maternelle est de faire vivre à chacun,
dans un milieu structuré et structurant, une première expérience
scolaire réussie. L’école maternelle appartient au service
public et constitue le premier maillon de l’école primaire.
Assurer un
accompagnement de l’enfant qui respecte son identité, ses
rythmes, ses besoins. Former sa personnalité, l’aider à
conquérir son autonomie, l’aider à grandir, l’aider à vivre
avec les autres.
« L’enfant
est un être en devenir et on ne peut l’appréhender que dans
une perspective évolutive : c’est là sa dimension première.
Ce n’est donc pas l‘enfant de 2 ans, de 3 ans ou de 6 ans
qui va retenir notre attention mais bien l’enfant de 2 à
6 ans. »
Jean Caston, Université de Rouen
Amener à bien
les apprentissages premiers, qui sont premiers parce qu’ils
permettent à l’enfant d’entrer dans l’articulation entre
jeux et activités par laquelle il deviendra un écolier qui
aime apprendre. À offrir à chaque élève les moyens de maîtriser
les compétences nécessaires pour construire les apprentissages
fondamentaux. L’évaluation permet d’observer et de comprendre
où en est l’enfant dans son évolution et de détecter d’éventuelles
difficultés pour y remédier.
« Il faut
que l’école maternelle poursuive une évolution permanente
et dynamique ; il faut y maintenir le difficile équilibre
entre la voie des apprentissages, la voie des découvertes,
la voie des créations. Il faut y maintenir et y développer
toujours rigueur, effort, attention, réflexion, goût du
travail, dépassement de soi, respect de l’autre et bien
sûr jeux autant qu’exercices, plaisir de faire les choses
et joie de vivre. »
Jean Ferrier, inspecteur général
Elle a une
identité originale, qui la différencie des autres niveaux
de l’enseignement par la pédagogie qu’elle met en œuvre
: elle s’appuie sur le jeu, activité principale de l’enfant
à cet âge ; elle prend en compte une approche globale des
savoirs à travers l’exploration de tous les domaines d’activités.
« L’école
maternelle reste ce que l’on fait de mieux dans notre système
scolaire. C’est un des rares lieux où, à la diversité des
organisations psychiques, l’on répond par la diversité des
ateliers, où l’on ne se désintéresse pas de l’épanouissement
de chacun, où l’on établit des liens avec les parents et
où l’on peut observer de très intéressantes initiatives
de rénovation. »
Jacques Lévine, psychanalyste
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Préserver
l’accès des 2 ans
« Cela
coûte moins cher d’aider un enfant à se construire que de
l’aider à se réparer. »
Jean Epstein, psychosociologue.
La scolarisation
précoce bénéficie à tous les groupes sociaux. Toutefois,
l’école à 2 ans favorise les apprentissages chez les enfants
ne bénéficiant pas d’un environnement favorable. En effet,
la scolarité à 2 ans permet principalement le développement
du langage, et l’on connaît l’importance de la maîtrise
du langage pour la suite de la scolarité, importance largement
mise en exergue par le ministre lui-même. Elle est aussi
un facteur de socialisation.
« Retarder
l’accès à l’éducation préscolaire des plus démunis, c’est
les priver de conditions susceptibles d’accélérer leur développement.
»
Bianka Zazzo, psychologue.
Une grande
inégalité géographique
Dans l’académie
de Rennes, 68,3% des enfants de deux ans sont scolarisés
; à Orléans – Tours, 27,1% ; à Paris, 11,4%, dans le Haut
Rhin : 5%...
Il est bien
évident que l’accueil des 2 ans nécessite des conditions
adaptées : mode de fonctionnement, rythmes, locaux, personnels
en nombre suffisant et formés (enseignants, Atsem), effectif
par classe… Scolariser leur enfant dès l’âge de 2 ans, pour
les parents qui le souhaitent, est un investissement pour
l’avenir. Souvent première séparation de l’enfant d’avec
sa famille, cette scolarisation doit être l’objet d’une
attention particulière permettant une réelle coopération
entre les parents et les personnels pour accompagner l’enfant.
Les enfants
de 2 ans ont leur place à l’école maternelle : de nombreuses
études le démontrent comme par exemple celle de J.P. Jarousse,
A. Mingat, et M. Richard (IREDU, Université de Bourgogne
1992, La scolarisation maternelle à 2 ans. Effets pédagogiques
et sociaux) :
« De façon évidente, les acquisitions des élèves sont
d’autant plus élevées que la scolarisation maternelle a
été longue. Ceci se vérifie en particulier lorsqu’on compare
les acquis des élèves entrés à 2 ans par rapport à ceux
rentrés à 3 ans. »
Retarder l’entrée
des enfants à l’école maternelle, comme certains le préconisent,
• c’est accroître les inégalités et compromettre les chances
de réussite scolaire des enfants, notamment des familles
les plus défavorisées ;
• c’est refuser à un grand nombre d’enfants, ceux qui ne
fréquentent aucune structure collective, les conditions
d’une socialisation réussie ;
• c’est transférer aux communes les charges qui doivent
être assumées par l’État et risquer d’accentuer les différences
de traitement selon les lieux d’habitation.
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L’école
maternelle en chiffres
L’école
maternelle française, une spécificité à promouvoir et conforter
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L’exception
française
Dans tous
les pays développés, l’éducation préscolaire a connu un
essor considérable lors des dernières années du fait des
mutations de la population active.
La France détient dans ce contexte une position unique :
elle offre, partout sur le territoire, des structures de
scolarisation des jeunes enfants, laïques, gratuites, intégrées
au système éducatif et appuyées sur des personnels enseignants.
Facultative dans les textes, la fréquentation de l’école
maternelle est quasi généralisée pour les enfants à partir
de trois ans.
A l’heure de la mondialisation et de la construction européenne,
la tentation pourrait être d’harmoniser en alignant sur
les moins offrants.
Des efforts importants restent à faire pour réduire les
effectifs, encore supérieurs à ceux de l’élémentaire, et
pour accroître sur l’ensemble du territoire les possibilités
de scolarisation, dans de bonnes conditions, des tout petits.
C’est à cette perspective que travaillent aujourd’hui les
organisations unies pour la défense de l’école maternelle.
Combien
ça coûte ?
coût moyen en euros
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maternelle
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primaire
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second
degré
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université
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4040
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4320
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7880
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8390
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En
France, la dépense moyenne annuelle par élève s’élève
à 6260 euros. Cette dépense varie selon le niveau scolaire
du fait du coût des heures d’enseignement et de la taille
des classes. L’enfant de maternelle reste le moins coûteux.
source M.E.N.
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Les petits
européens
9 enfants
de quatre ans sur 10 dans les pays de l’Union européenne,
sont accueillis dans des établissements à finalité éducative.
Ces derniers (crèches, garderies ou centres ludiques)
dépendent généralement d’autorités ou ministères autres
que l’éducation. La scolarisation dès deux ans reste particulièrement
exceptionnelle, ne concernant quasiment que la France
et la Belgique.
Démographie
: la hausse
L’école
maternelle va devoir faire face à une augmentation massive
des effectifs, avec 53 900 élèves de plus en septembre
2004.
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Nous
contacter
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fcpe (fédération
des conseils de parents d’élèves)
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01
43 57 16 16
|
peep (parents
d’élèves de l’enseignement public)
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01
44 15 18 18
|
agiem (association
générale des institutrices instituteurs de l’école maternelle)
|
06
72 78 86 20
|
snuipp.fsu
(syndicat national unitaire des instituteurs et professeurs
d’école FSU)
|
01
44 08 69 30
|
se.unsa (syndicat
des enseignants UNSA)
|
01
44 39 23 10
|
sgen.cfdt
(syndicat générale de l’éducation nationale CFDT)
|
01
56 41 51 00
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