La rentrée
2001 dans les IUFM se prépare au moment où la société, les
parents, les élèves exigent plus et mieux d’école pour une
éducation permettant de s’insérer et de s’épanouir dans le
monde d’aujourd’hui.
Chacun le
sait, tout le monde le dit, l’école doit changer pour réussir
le pari de l’intelligence, celui de l’avenir : la réussite
de tous.
Le Ministre
de l’Education Nationale lui-même a présenté l’enjeu quantitatif
de la formation comme l’un des éléments majeurs de la démocratisation
scolaire.
Au moment
d’un renouvellement très important de ceux qui font l’école
au quotidien et alors que le Ministère a lancé une campagne
médiatique de recrutement d’enseignants, nous savons que la
qualité, l’encadrement et le suivi des formations sont compromis
par le manque de moyens.
De quelle
formation parle-t-on ? Le gouvernement a-t-il vraiment l’ambition
de créer les conditions d’une attractivité renouvelée pour
une mission toujours plus exigeante ?
Le Ministre
lui-même constatait en juillet que les problèmes matériels
se sont accumulés et que cette situation pouvait générer des
tensions. En effet, ce sont 10% de stagiaires supplémentaires,
tous concours confondus, et 6000 listes complémentaires PE
qu’il faut accueillir.
Les 82 emplois
de Maîtres Formateurs 1er degré mis tardivement à la disposition
des IUFM et les éventuels postes 2nd degré dégagés par les
Recteurs sont des mesures notoirement insuffisantes.
Alors que
seulement 17 nouveaux postes d’enseignants chercheurs avaient
été créés, aucun poste supplémentaires n’a été affecté.
Ce sont aussi
des locaux et moyens financiers qui manquent et manqueront
en septembre.
Le budget
2002 annoncerait la création de 100 emplois pour la rentrée
2002 dans les IUFM, prélevés sur le plan pluriannuel.
Cela ne correspond
pas aux besoins.
C’est donc
dans des conditions inacceptables que se prépare la rentrée
dans les IUFM.
Les syndicats
de la FSU proposent qu’un état des lieux précis de la situation
soit fait par les étudiants, les stagiaires, les formateurs
lors d’assemblées générales, dans l’unité la plus large, afin
de contruire ensemble les actions qui s’imposent et exiger
les moyens matériels et humains d’une formation de qualité.