Dans
le privé
6,9 millions
de salariés sont à 35 heures (prèsd'un salarié sur deux). 59
% sont plutôtsatisfaits des conséquences sur leur viepersonnelle.
Mais pour 28 % cela n'a rienchangé et pour 13 %, cela va dans
le sensd'une dégradation.
Pour
ce qui concerne les conditions de travail,le bilan est moins
flatteur. 26,4 % considèrentqu'elles se sont améliorées, 45,6
% qu'ellesn'ont pas changé et 28 % qu'elles se sontdégradées.
31,7 % se disent plus "stressés".
(Enquête du Ministère de l'Emploi et de laSolidarité, mai 2001)
Un
long fleuve tranquille
13 juin
1998
La
loi Aubry fixe la durée du travail à 35 heuresdans le privé
et prévoit que, dans le public desnégociations doivent s'engager
dans les 2 ans.
10 février
1999
Publication
du "Rapport Roché". Il vise àmettre à plat les situations
existantes dans lesdifférentes fonctions publiques.
Février
2000
Ouverture
et échec des négociations engagéespar le Ministre Zuccarelli.
Mai 2000
La
FSU demande au nouveau Ministre, MichelSapin, la réouverture
des négociations surd'autres bases. Refus du gouvernement.
20 juin
2000
Michel
Sapin adopte un décret "relatif àl'aménagement et la réduction
du temps detravail dans la fonction publique". Tous lessyndicats
votent contre.
2001
Discussions
et négociations doivent s'engagerdans chaque ministère.
1er janvier
2002
La
RTT doit s'appliquer dans les trois fonctionspubliques.
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La réduction
de la charge et du temps de travail est une exigence majeure
pour l’amélioration du service public, l'efficacité même de
nos métiers et la contribution à l’emploi.
Le passage
aux 35 heures est d'ores et déjà très engagé dans le secteur
privé ; il doit être généralisé au 1er janvier 2002 et doit
en principe s'appliquer à la Fonction publique.
Le
public "à la trappe" ?
En décrétant
jusqu'à présent que la RTT, dans le privé, c'est bien pour l'emploi,
mais que dans la fonction publique on peut "diminuer"
le temps de travail sans créer des emplois, le gouvernement
s'est engagé dans une invraisemblable acrobatie dont le service
public et les fonctionnaires risquent de faire les frais soit
par l’alourdissement de la charge de travail soit par l’abandon
de missions ou leur transfert au privé.
Il a dû en convenir tout récemment dans la fonction publique
hospitalière en annonçant début septembre 40 000 créations d'emplois
en 3 ans pour 780 000 agents hospitaliers.
Mais dans la fonction publique d'état, les négociations très
tardives des dernières semaines, engagées ministère par ministère,
ne donnent que de piètres résultats et restent sous le coup
de l'interdit d'emploi.
Le refus
de créer des emplois et l'encadrement très contraignant qu'exerce
la règle des 1600 heures annuelles qui figure dans le décret
du 25 août 2000 offrent peu de perspectives.
Certes, les situations peuvent varier d'un secteur à l'autre,
mais si telle ou telle catégorie peut espérer quelque acquis
ou éviter des régressions, d'autres peuvent y perdre, risquant
plus de flexibilité voire l’annualisation et l'on est très loin
de l'avancée sociale générale attendue.
Des catégories entières sont purement exclues de toute mesure
et de toute discussion comme c'est le cas des 800 000 enseignants
qui ne relèvent pas des 39 heures.
Les
demandes de la FSU
La FSU
veut une réduction généralisée du temps de travail sur la base
des 35 heures, respectant une définition hebdomadaire et prenant
en compte les spécificités et les acquis de chacun. Il s’agit
d’aboutir à une réduction de l’ordre de 10 % pour tous de la
charge de travail.
Elle veut les créations d'emplois, la résorption de la précarité
et les recrutements indispensables pour travailler moins et
mieux, pour favoriser le travail d'équipe, pour contribuer à
la transformation du système éducatif et à l'amélioration des
services publics. Cette démarche concerne l'ensemble des personnels,
aussi bien les IATOSS que les enseignants. Elle a l'ambition
d'associer l’amélioration des conditions de travail, l’évolution
des métiers et une authentique modernisation du service public.
Une
grande mobilisation à développer
Sur de
tels objectifs, des actions unitaires se sont déjà développées
dans plusieurs secteurs au printemps et se poursuivent . C'est
maintenant un appel très large regroupant avec la FSU, la FERC-CGT,
le SGEN -CFDT et l'UNSA-Education qui a été lancé dans le secteur
de l'Education pour faire de la journée du samedi 22 septembre
une journée interfédérale de manifestations dans les départements
ou les régions et débattre des suites à lui donner, y compris
d'une perspective de grève unitaire.
MANIFESTATIONS
DANS LES DEPARTEMENTS ET LES REGIONS
LE SAMEDI 22 SEPTEMBRE 2001
A
L'APPEL DE LA FERC-CGT, DE LA FSU, DU SGEN-CFDT, DE L'UNSA-Education

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