Paris,
le 20 décembre 2002
Monsieur
le Premier ministre,
Le 17
octobre dernier, au soir d'une journée nationale de manifestations
et de grève majoritairement suivie par les personnels de l'Éducation
et de la Recherche publique, la FAEN, la FERC-CGT, la FSU, le
Sgen-CFDT, l'UNSA-Éducation, la FCPE, la FIDL, l’UNL et l’UNEF
vous avaient écrit pour vous dire leur profonde inquiétude
concernant le projet de loi de Finances qui ne permettait pas des
choix d'avenir positifs et concernant les annonces contradictoires
sur la décentralisation. Cette lettre étant restée sans réponse,
la loi de Finances n'ayant pas été modifiée, l'inquiétude des
personnels, des parents, des jeunes n'a cessé de croître.
Cette
inquiétude, et l'exigence d'une autre politique en matière d'Éducation
et de Recherche publique ont conduit les principales fédérations
de l'Éducation, une fédération de parents d'élèves et les
organisations d'étudiants et de lycéens à manifester à Paris le
8 décembre dernier.
Monsieur
le Premier ministre, la situation est grave et le mécontentement,
le désarroi, voire la colère ne cessent de s'amplifier.
À
plusieurs reprises, ces dernières semaines, vous êtes intervenu
pour dire l'importance que vous accordiez au système éducatif et
à ses personnels. Il vous appartient de concrétiser vos déclarations
par des actes et nous vous demandons donc de nous recevoir afin de débattre
de la situation.
Dès
la rentrée de janvier, au vu de votre réponse et des évolutions,
nous saurons prendre à nouveau nos responsabilités si cela devait
s'avérer nécessaire.
Nous
vous prions de croire, Monsieur le Premier Ministre, en
l’expression de nos sentiments respectueux.