Face au marché, le service public !


Page précédente

Imprimer cette page
(ou allez dans "Fichier" puis "Imprimer")

Face au marché, le service public !

A Paris et Barcelone plus de 300 000 manifestants ont rappelé leur refus de l’ouverture des services publics à la concurrence. Pourtant, la perspective de déréglementation reste présentée comme la seule envisageable en Europe. Les décisions prises à Barcelone , par les Chefs d'Etats européens, d'ouverture à la concurrence de l'énergie, même si elles ne sont pas sans conséquence, n'obligent pas pour autant l'ouverture du capital d'EDF. En France se développe une offensive pour l’ouverture du capital d’EDF et de GDF, qui met ainsi leur avenir en cause. Au delà, elle menace tout le service public et vise à empêcher toute construction de perspective alternative à la transformation du monde en marchandise.

Certes, le terme de privatisation est évité. Mais l’introduction du capital privé et partant, l’emprise des marchés boursiers, conduirait de facto à faire prévaloir les exigences de rentabilité financière. Or, l'expérience l'atteste, celles-ci s’avèrent incompatibles avec les besoins des populations.

Le krach électrique en Californie, les hausses de prix et les mises de fonds publics  nécessaires pour pallier l’incurie libérale, la faillite d’ENRON, la situation des chemins de fer britanniques sont révélateurs des impasses du double mouvement de libéralisation et de privatisation des services publics. Plus près de nous les difficultés actuelles de France Télécom, le scandale des surfacturations imposées par tous les opérateurs de téléphonie portable en témoignent.

Consommateurs, salariés, citoyens nous sommes tous perdants !

Partout ces politiques ont les mêmes conséquences : exclusion des populations non-solvables, dégradation de la qualité du service, souffrance des salariés, précarisation et réduction de l’emploi. La logique du profit l’emporte sur la solidarité et la démocratie recule. Car l’ouverture du capital, nouvelle étape dans la « normalisation » d’entreprises et d’institutions, représente bien davantage qu’une simple option économique: elle entend discréditer toute logique de solidarité et de partage – à la base du service public – et toute possibilité d'alternative au libéralisme.

Parce que la privatisation de biens publics essentiels au développement humain hypothèque l’avenir de la planète et de l’humanité, nous sommes de plus en plus nombreux, en Europe et dans le monde, à nous alarmer des conséquences de la généralisation de la concurrence et des privatisations dans le secteur énergétique. L’attachement aux services et aux entreprises publiques, traduit le caractère singulier de l’eau, de la santé, de l’éducation, du logement, de la culture, des transports, de la communication, etc. Leur accès est vital, et s'inscrit dans les droits universels qui doivent être garanti à chaque être humain.

Pour satisfaire ces droits, pour assurer l’avenir des services et des entreprises publiques, le renforcement de la démocratie et la promotion de l’intervention des populations sont nécessaires. C’est aussi la condition pour que leurs politiques européennes et internationales soient réellement mises au service du développement, de la coopération, et d'une nouvelle solidarité internationales.

S’engager dans cette voie passe par l’élargissement inédit et concret de droits démocratiques des salariés, des usagers et des populations que nous opposons à la concurrence et à la privatisation. Cela implique de garantir et de renforcer la maîtrise publique de ces services et entreprises.

Ces questions constituent un véritable enjeu de société. Elles ne peuvent être traitées en catimini, sans réel débat démocratique.

Notre prise de position contre les privatisations d’EDF et GDF et pour l’avenir des services publics vise également à poursuivre et développer des initiatives rassemblant salariés, usagers et citoyens, au niveau local, national, et international.

Nous appelons d’ores et déjà à une rencontre publique le Samedi 25 mai 2002 à Paris et nous nous inscrivons dans la perspective de mobilisation à l’occasion du sommet européen de Séville et du sommet mondial de Johannesburg.

Nom

Prénom

Fonction

Alayse

Anne-Marie

chercheur IFREMER (Brest)

Alexanian

Patrick

Assistant Parlementaire

Andréani

Tony

professeur des Universités en philosophie

Antoine

Philippe

Président INDECOSA

Aschieri

Gérard

Secrétaire général FSU

Beaurain

Nicole

sociologue CNRS Paris

Belghiti

Jacques

Chirurgien

Bellon

André

Ancien parlementaire

Bensaïd

Daniel

Philosophe, Université Paris 8

Berns

Thomas

Chargé de recherches au FNRS

Bertho

Alain

sociologue,Université Paris 8

Bodin

Thierry

statisticien, Aventis

Bouquin

Stephen

Maître de conférences en sociologie

BRIGANTI.

Michel

 juriste, syndicaliste EDF

Buttazzoni

Eric

cadre à la direction générale GDF

Cailletaud

Marie-Claire

ingénieur

Callinicos

Alex

Professeur en Sciences Politiques (York, England)

Charuel

Joelle

Sud Ptt

Chaumeron

Jean-Christophe

secrétaire général adjoint Fédération des finances CGT

Cochin

Yann

Sud Energie

Cohen

Denis

Secrétaire Général Fédération Nationale des Mines et de l’Energie CGT

Confédération Paysanne

 

 

Contrepois

Sylvie

Sociologue

Cordonnier

Serge

Ingénieur, syndicaliste

Cordonnier

Laurent

Maître de Conférences, Université Lille I

Coupé

Annick

Union syndicale-G10 Solidaires

Cours-Salies

Pierre

Sociologue, Université Paris 8

Coutrot

Thomas

économiste

Deroubaix

Jean-Claude

sociologue, Bruxelles

Dimicoli

Yves

Economiste

Dixon

Keith

universitaire, Lyon

Drouhin Hoeffling

Laurence

Administrateur salarié, EDF

Faniel

Jean

 

Fédération CGT des Finances

 

 

Fédération Nationale des Mines et del’Energie CGT

 

 

Follezou

Jean-Yves

Professeur

Fondation COPERNIC

 

 

Frachon

Olivier

Syndicaliste, Secrétaire du CCE EDF-GDF

Friot

Bernard

maître de conférences en économie Université H. Poincaré Nancy 1

Galicier

Béatrice

Ingénieure

Gautheron

Alain

Secrétaire Général Fédération CGT des PTT

Gauthier

Elisabeth

Enseignante, Espaces Marx

Giacomo

Jean-Pierre

Président de la CNL

Giuliani

Bruno

Technicien, syndicaliste EDF

Gobin

Corinne

politologue, Bruxelles

Guzzi

Rolando

 

INDECOSA

 

 

Ingarao

Maud

sociologue

Jollet

Anne

historienne

Langlois

Jean-Jacques

Cadre France-Télécom, syndicaliste CGT

Le Reste

Didier

Secrétaire Général Fédération CGT des Cheminots

Lebaron

Frédéric

Sociologue

Lévy

Catherine

Sociologue

Limousin

Michel

médecin

Lorand

Isabelle

Chirugienne

Löwy

Michael

directeur de recherches, CNRS

Madaule

Olivier

enseignant

Maler

Henri

Philosophe, Université Paris 8

Moreno

Hugo

Universitaire, Université Paris 8

Philipson

Henri

Directeur du Département Economie-Gestion, Université de Lille

Ponet

Isabelle

 

Raulet

Gérard

Philosophe,

Rome

Daniel

Directeur du Département Economie-Gestion, Université de Lille

Sagot-Duvauroux

Jean-Louis

Enseignant

Salesse

Yves

Fondation Copernic

Sanchez

Jean Emile

secrétaire national de la Confédération paysanne

Section Sud Santé

 

Hopital Saint Louis

Séguy

Michel

ingénieur-chercheur EDF

Seve

Bernard

Agent EDF-GDF

Silberstein

Patrick

éditeur

Spurk

Jan

Sociologue

Tartakowski

Pierre

Secrétaire général ATTAC

Théret

Bruno

Directeur de recherche au CNRS

Union syndicale-G10 Solidaires

 

 

Vakaloulis

Michel

Sociologue, Université Paris 8

Vassallo

Patrick

syndicaliste

Vergopoulos

Kostas

économiste, Université Paris 8

Vincent

Jean-Marie

professeur de sociologie, Université Paris 8

Voisin

Nicolas

enseignant

Zediri

Malika

APEIS