Budget
2002
Les données sur le budget 2002 de l’Etat annoncées par le gouvernement
confirment ce qui se dessinait. Les quelques milliers de créations
d’emplois confirment une modeste rupture avec le gel de l’emploi
public mais avec + 0.5% en volume l’augmentation du budget de l’Etat
s’inscrit très en retrait de l’évolution des richesses prévue par
le gouvernement (PIB : + 2.5% en volume).
L’évolution
du budget ignore les besoins en emplois pour une mise en œuvre effective
de la réduction du temps de travail dans la fonction publique d’Etat
et va même s’accompagner d’une nouvelle extension de la précarité.
Dans de nombreux secteurs elle va fragiliser la capacité de l’intervention
publique à répondre aux besoins et aux attentes des citoyens.
A
l’éducation nationale, le plan pluriannuel est confirmé et le projet
prévoit bien des transformations de postes pour la titularisation
des précaires, notamment ceux employés sur ressources propres. Mais
aucun des compléments que la FSU demande n’est apporté, ne serait-ce
que pour répondre aux objectifs que le ministère a lui-même fixés.
L’augmentation
de 4.11% des crédits des enseignements scolaires sera absorbée pour
plus des trois quart par des mesures déjà prévues et engagées. Les
prémices de la crise de recrutement et la nécessité de faire face
aux départs très importants à la retraite ne sont que très peu pris
en compte.
Dans
le supérieur le niveau de créations d’emplois est en profond décalage
avec les retards dénombrés par le Ministère lui-même.
Dans
l’enseignement agricole public, le projet de budget 2002 marque
une avancée notable dans la résorption de la précarité avec 1200
créations d’emplois par transformation de crédits ou de ressources
propres.
Par
contre, en refusant d’étendre le plan pluriannuel pour l’éducation
à l’enseignement agricole public, le gouvernement ne tient pas ses
engagements notamment en ce qui concerne les créations d’emplois
d’ATOSS.
Budget
“ culture ” : le 1% est annoncé pour 2002 mais, avec peu de créations
d’emplois nettes, il ne permet pas de remplir correctement les missions
de service Public.Certains
crédits d’investissement sont même en régression faute de capacité
d’utiliser tous les crédits de paiement !
Au
Ministère de la Justice, la création de 2700 emplois ne couvre que
les engagements précédents et ne répond que très partiellement aux
déficits antérieurs et aux missions nouvelles.
Aucun
emploi spécifique à la RTT n’est prévu.
La
FSU continuera d’intervenir pour que d’autres choix soient faits,
en particulier, à l’occasion du débat parlementaire.
Elle
appelle les personnels à Intervenir auprès des parlementaires pour
faire évoluer le budget de l’Etat pour permettre une profonde et
durable amélioration du système éducatif.