Communiqué de presse FSU - 18 septembre 2001

Budget 2002

Les données sur le budget 2002 de l’Etat annoncées par le gouvernement confirment ce qui se dessinait. Les quelques milliers de créations d’emplois confirment une modeste rupture avec le gel de l’emploi public mais avec + 0.5% en volume l’augmentation du budget de l’Etat s’inscrit très en retrait de l’évolution des richesses prévue par le gouvernement (PIB : + 2.5% en volume).

L’évolution du budget ignore les besoins en emplois pour une mise en œuvre effective de la réduction du temps de travail dans la fonction publique d’Etat et va même s’accompagner d’une nouvelle extension de la précarité. Dans de nombreux secteurs elle va fragiliser la capacité de l’intervention publique à répondre aux besoins et aux attentes des citoyens.

A l’éducation nationale, le plan pluriannuel est confirmé et le projet prévoit bien des transformations de postes pour la titularisation des précaires, notamment ceux employés sur ressources propres. Mais aucun des compléments que la FSU demande n’est apporté, ne serait-ce que pour répondre aux objectifs que le ministère a lui-même fixés.

L’augmentation de 4.11% des crédits des enseignements scolaires sera absorbée pour plus des trois quart par des mesures déjà prévues et engagées. Les prémices de la crise de recrutement et la nécessité de faire face aux départs très importants à la retraite ne sont que très peu pris en compte.

Dans le supérieur le niveau de créations d’emplois est en profond décalage avec les retards dénombrés par le Ministère lui-même.

Dans l’enseignement agricole public, le projet de budget 2002 marque une avancée notable dans la résorption de la précarité avec 1200 créations d’emplois par transformation de crédits ou de ressources propres.

Par contre, en refusant d’étendre le plan pluriannuel pour l’éducation à l’enseignement agricole public, le gouvernement ne tient pas ses engagements notamment en ce qui concerne les créations d’emplois d’ATOSS.

Budget “ culture ” : le 1% est annoncé pour 2002 mais, avec peu de créations d’emplois nettes, il ne permet pas de remplir correctement les missions de service Public.Certains crédits d’investissement sont même en régression faute de capacité d’utiliser tous les crédits de paiement !

Au Ministère de la Justice, la création de 2700 emplois ne couvre que les engagements précédents et ne répond que très partiellement aux déficits antérieurs et aux missions nouvelles.

Aucun emploi spécifique à la RTT n’est prévu.

La FSU continuera d’intervenir pour que d’autres choix soient faits, en particulier, à l’occasion du débat parlementaire.

Elle appelle les personnels à Intervenir auprès des parlementaires pour faire évoluer le budget de l’Etat pour permettre une profonde et durable amélioration du système éducatif.

PARIS, le 18 Septembre 2001.