Congrès FSU - VAR
14 - 15 Décembre 2006
Agelonde



Congrès FSU : résultats des votes de novembre 2006
Orientation Fédérale Nationale

  inscrits votants bl./nuls exprimés initiative UA initative EE "PRSI" EMANCIPATION FU
EPA 314 114 3 111 78 15 3

14

1
SNAC 298 68 5 63 23 26 7

5

2
SNASUB 2 640 694 30 664 409 136 33

32

54
SNCS 1 435 178 6 172 137 10 15

4

6
SNE 846 283 7 276 194 48 11

16

7
SNEP 10 678 2 580 63 2 517 2 304 127 34

22

30
SNEPAP 256 23 2 21 18 2  

 

1
SNES 69 211 22 163 1 195 20 968 15 896 2 528 1 070

1 033

441
SNESUP 5 956 1 053 51 1 002 694 228 25

42

13
SNETAP 4 312 478 38 440 229 70 89

23

29
SNICS 1 500 204 3 201 163 30 5

1

2
SNPES-PJJ 1 166 265 26 239 80 120 7

28

4
SNPI 151 51 6 45 36 2 3

 

4
SNU TEFI 1 891 367 12 355 205 127 7

15

1
SNUAS-FP 612 73 5 68 45 19 3

1

 
SNUCLIAS 3 637 413 19 394 281 82 12

11

8
SNUEP 2 691 283 90 193 108 37 22

13

13
SNUIPP 51 304 12 627 464 12 163 8 419 2 567 411

566

200

SNUPDEN 101 41   41 41    

 

 
SUP’EQUIP 250 126 3 123 99 20  

2

2
SYGMA 482 79 4 75 8 61  

5

1
UNATOS 5 568 781 41 740 612 34 55

16

23
Total 165 299 42 944 2 073 40 871 30 079 6 289 1 812 1 849 842
    26,00%     73,60% 15,40% 4,40% 4,50% 2,10%

 

RAPPORT D’ACTIVITE DEPARTEMENTAL FSU Var

Décembre 2003 à Décembre 2006

 

Ce rapport d’activité de la FSU Var propose de rendre compte des trois dernières années de notre activité militante, elle même inscrite dans l’activité nationale de notre fédération.

La FSU est devenue un élément incontournable du paysage syndical, nationalement comme départementalement. Elle a participé activement aux mobilisations de ces 3 dernières années. Elle a joué pleinement son rôle de première organisation de l’éducation nationale et de la fonction publique d’état.

Dans le même temps, la FSU en tant qu’acteur du mouvement social a su élargir ses terrains de lutte. Elle a oeuvré, dans la mesure du possible, à la mise en place d’actions unitaires avec l’ensemble des forces syndicales.

Les tâches de la FSU augmentent, ses responsabilités aussi, pas seulement par l’arrivée de nouveaux syndicats, mais aussi du fait de la place de plus en grande de la FSU dans le paysage syndical. La FSU a été amenée à développer des activités nouvelles, pas seulement par l’extension de son champ de syndicalisation décidé au congrès de Perpignan, mais aussi par la complexification des dispositifs (mise en place de la LOLF, décentralisation et déconcentration, mise en place des COTEF...) et encore par le contexte politico-social de notre pays.

En effet nous nous sommes confrontés en permanence à une politique gouvernementale essayant d’imposer des choix rétrogrades d’inspiration néolibérale dans la plupart des domaines : remise en cause des droits sociaux, casse des services publics, désengagement de l’état de secteurs essentiels, mise en oeuvre de la décentralisation, privatisations (tout récemment EDF/Suez), attaque ciblée du service public d’éducation et de la recherche (moins de moyens, plus d’inégalités, remise en cause des solidarités). La pauvreté et la précarité se sont accrues. Le désespoir de la jeunesse a abouti à des mouvements spectaculaires : crise des banlieues ou mouvement anti CPE.

Dans ce contexte, le mouvement syndical dans son ensemble a eu fort à faire et s’est trouvé confronté à des problématiques récurrentes : surmonter les divisions, difficultés à mobiliser. L’unité a souvent été un combat, la FSU a été partie prenante de l’ensemble des mobilisations et a travaillé à l’unité du mouvement syndical.

 

1/ De Carnoules (décembre 2003) à La Londe (décembre 2006)

 

Dans l’éducation

La FSU n’a eu de cesse d’essayer de mobiliser contre les régressions et les agressions du système éducatif du fait des politiques ministérielles et des choix budgétaires du gouvernement.

La FSU a largement contribué à l’action unitaire "Cartons rouges au gouvernement" de novembre 2004 par rapport au budget 2005. Elle s’est fortement mobilisée contre la réduction des recrutements aux concours et notamment des STAPS.

La FSU a eu la volonté de mobiliser les personnels et les parents d’élèves contre la loi Fillon sur l’école et contre la casse de l’éducation : grèves et manifs en janvier et en mars 2005, manifestation nationale à Marseille en avril 2005.

Les syndiqué(e)s ont recherché des types d’actions plus spectaculaires, par exemple celle des enseignants d’EPS (chevauchée de l’EPS à travers tout le département et l’académie pour populariser leurs revendications en janvier 2005) et celle des enseignants et parents d’élèves du collège d’Aups (la manif la plus longue, 91 km jusqu’à l’IA) en mai 2006.

Les services publics, notamment celui de l’éducation sont remis en cause dans le budget 2007 :

15 000 postes de fonctionnaires sont décidées dont 8 700 dans l’éducation.

Ce qui a conduit la FSU, avec les fédérations de l’Education, à décider la grève dès le 28 septembre 2006.

La FSU a lancé une campagne vers l’opinion publique, avec la diffusion d’un tract qui dénonce la politique du gouvernement et qui relance le débat sur les perspectives éducatives dans le contexte préélectoral.

 

Décentralisation

La décentralisation des personnels TOS de l’Education Nationale vers les collectivités territoriales en 2003, sur décision du premier ministre Raffarin, et votée avec l’aide du 49-3, contre l’avis des organisations syndicales et des personnels TOS, a été progressivement mise en œuvre.

La FSU, avec l’UNATOS, a tout fait pour maintenir les missions dans le service public et obtenir des cadres d’emploi spécifiques.

La FSU a joué tout son rôle dans les discussions avec le Conseil régional PACA et le Conseil Général du Var, pour l’élaboration des protocoles et des conventions de mise à disposition des personnels.

Dans les collectivités territoriales, et plus particulièrement au Conseil Général du Var, les organisations syndicales ne sont pas entendues de la même façon qu’à l’Education Nationale. De fait, les discussions sont particulièrement difficiles tant sur les conditions d’emploi, de carrières que sur les droits syndicaux et les conventions et protocoles pour les collèges n’émanent pas d’une vraie négociation et sont négatifs pour les personnels transférés. C’est ce qui a conduit la FSU à demander de rejeter les conventions dans le vote des CA d’établissements en juin 2006.

Après cette étape, la FSU a été reçue par le Président du CG du Var en juillet 2006. Une nouvelle série de 9 réunions thématiques a été programmée de septembre à novembre 2006, sans pour autant permettre de réelles avancées. Le 20 décembre prochain, les organisations syndicales, dont la FSU, sont appelées à se prononcer sur la signature du protocole.

 

Salaires, emploi, précarité, protection sociale, retraites...

ont été au coeur de notre activité et de nos combats. Que ce soit dans le cadre des mobilisations nationales ou que ce soit dans le cadre d’actions centrées sur des problématiques départementales :

défense de la poste et des services publics (manif Brignoles 19 juin 2004), lutte contre la fermeture de la subdivision d’Aups de la DDE ou contre la fermeture du site du CNED à Draguignan.

 

Mise en oeuvre des décisions du congrès de Carnoules

Notre congrès de Carnoules avait proposé de mettre en place deux commissions, une commission "droits des femmes, mixité" et une commission "droits et libertés".

Seule la commission femmes a fonctionné.

 

Femmes

La commission "femmes" a eu une activité très fructueuse pendant ces 3 années.

D’une part cette commission s’est réunie régulièrement : le 7 octobre 04, le 17 décembre 04, le 24 avril 2005 jour du soixantième anniversaire du droit de vote des femmes, le 10 juin 05 pour préparer une audience FSU auprès du recteur, le 14 octobre 05...

Et d’autre part, plusieurs stages ont été organisés : stage mixité à l’école avec Annick Davisse le 5 avril 2004 au lycée du Coudon, stage sur la réflexion autour des temps sociaux et des inégalités hommes femmes avec Yannick Le Quintrec le 4 mars 05 au lycée Rouvière, stage sur corps et santé au féminin le 3 mars 06 au collège de La Farlède.

Le 8 mars 2006 la FSU a été à l’origine d’une déclaration commune FSU, UNSA, CFDT, UNEF, FIDL,

UNL. Une nouvelle réunion de la commission femmes est fixée le 1er décembre.

 

Retraités

La section retraités a eu une activité importante (plus de 10 réunions, conférences de presse).

En novembre 2005, un 4 pages "Retraité(e)" a été adressé à tous les retraités syndiqués du Var.

La section retraités participe aux assemblées de la FGR et aux actions retraités : Semaine Bleue, manif , rassemblements... et à toutes les manifs avec les actifs à l’appel de la FSU, sous la banderole "Retraités FSU VAR".

 

Élargissement de la FSU

Depuis le congrès de Perpignan, nous avons accueilli de nouveaux syndicats dans le département : le SNU-ANPE, le SNE et SUP’Equip. Ces syndicats participent à l’activité et aux actions de la FSU.

SUP’Equip participe régulièrement aux CDFD de la FSU. Notre bulletin départemental a contribué à les faire connaître et a régulièrement rendu compte de leurs actions.

 

Syndicalisme et représentativité

Avec plus de 2 500 adhérent(e)s dans le Var, la FSU intervient dans plusieurs ministères, pas seulement celui de l’éducation nationale, mais aussi la recherche, la culture, la justice, l’agriculture, l’équipement, le MEDD (économie et développement durable)...

La FSU fait partie des organisations syndicales les plus représentatives.

Si elle est reconnue au quotidien par les partenaires institutionnels, par les autres organisations syndicales et par les média, ceci ne règle pas la question de sa représentativité.

Si nous considérons, à l’interne, que notre taux de syndicalisation peut être amélioré, nous savons qu’il reste exceptionnel par rapport à la plupart des autres secteurs de la Fonction Publique, sans parler du privé.

 

a/ Dans l’Éducation

La FSU est confirmée comme organisation majoritaire des personnels enseignants (élections de décembre 2005) : 3 715 voix et 50,4 %. Elle obtient 52 sièges sur 85 dans l’académie de Nice. L’UNSA est la deuxième organisation avec 19,3%. La CSEN est troisième avec 9,3%.

Au CTPD, au CDEN, au CTPA, la FSU obtient 6 sièges sur 10.

Nous progressons lors des élections du 21 mars 2006 chez les personnels TOS avec 18 % (national) et 12,4 % (département) pour l’UNATOS.

Chez les assistantes sociales et chez les infirmières nous dépassons les 50% au niveau national (100 % chez les AS de l’académie de Nice, 55 % chez les infirmières), mais nous n’atteignons que 17,5 % chez les personnels administratifs (SNASUB).

Dans notre département et dans notre académie, pour l’ensemble des personnels ATOS, la FSU progresse de 4 % et atteint 16,3%.

Dans le champ des personnels non enseignants, notre Fédération, malgré des progrès dans certains secteurs, ne réalise pas les scores qui devraient correspondre à sa représentativité.

Cette situation freine le développement des luttes, ne peut permettre les avancées revendicatives et surtout rend délicate la défense de ces personnels en cas de nouvelle étape de décentralisation.

La réflexion et l’effort fédéral doivent être poursuivis (nous le disions déjà lors de notre dernier congrès) : comment développer la totalité de nos syndicats, mais surtout quelle implication en terme militant ? La FSU n’existe pas ex-nihilo, c’est bien l’ensemble des syndicats et de l’exécutif qui doit prendre cette question en charge.

 

b/ Dans les collectivités territoriales

Les élections viennent d’avoir lieu le 24 octobre 2006 au CTP de la Région PACA et on a assisté à un bouleversement du paysage syndical.

Ces élections anticipées étaient la conséquence de la décentralisation des personnels techniciens, ouvriers, de service (TOS) de l’éducation nationale vers les régions en 2003 sur décision du premier ministre Raffarin et votée avec l’aide du 49-3 contre l’avis des organisations syndicales et des personnels.

Pour le CTP spécifique TOS, la FSU arrive en tête avec 36,36 % devant la CGT à 30,65% et l’UNSA à 15,52%, FO à 13,31% et la CFDT à 4,16%.

Pour le CTP commun, la FSU (UNATOS, SNETAP, SDU/SNUCLIAS) et la CGT arrivent en tête et sont au coude à coude (respectivement 27,65 et 27,59%). Les autres organisations suivent : FO à 13,8%, l’UNSA à 12,8%, la CFDT à 10,4%, la liste CGC/CFTC à 7,8%.

 

c/ Dans la fonction publique

Au ministère de l’écologie et du développement durable (MEDD), élections de février 2006, la FSU (SNE FSU) progresse et elle est la première organisation (entre 40% et 47%) devant l’UNSA (29%).

Au ministère de la justice (élections de mars 2006), la FSU avec son syndicat le SNPES PJJ est la première organisation avec 54,5% (national), 52% et 6 sièges sur 10 (région), et dans le Var 3 sièges sur 6 devant l’UNSA (2 sièges) et la CGT (1 siège).

Au ministère de l’Equipement, dans le Var, la FSU (Sup’Equip) obtient 24,6%, FO 41,5% et la CGT 33,9%.

 

d/ Précaires recrutés sur contrats de droit privé (AE, ADE, EVS)

Les ADE ont succédé aux AE. Les EVS ont fait une entrée massive. Tous ces personnels interviennent dans nos établissements avec des contrats de droit privé. Si les syndicats de la FSU syndiquent ces personnels (tout comme les autres organisations syndicales), si la FSU a toujours été largement majoritaire au Conseil Académique des Aides Éducateurs (63 %, 5 sièges sur 6 en 2002), ces personnels n’ont plus aucune instance de représentation. Une réflexion fédérale est nécessaire.

La FSU fonde son activité sur un syndicalisme de masse et ne saurait se satisfaire de l’émiettement syndical.

Le mouvement syndical, s’il veut jouer un rôle important, ne peut se satisfaire d’une syndicalisation inférieure à 50% . Les derniers évènements ont montré la nécessité de continuer le combat pour la syndicalisation. C’est ce qui a conduit les organisations syndicales varoises à diffuser un appel commun à se syndiquer après la victoire contre le CPE, lors du 1er mai unitaire.

C’est le premier combat syndical que nous devons gagner et nous devons convaincre les collègues de cette nécessité face aux enjeux dont nous sommes l’objet.

 

2/ La FSU dans l’action et l’unité syndicale pour nos revendications et pour oeuvrer pour une autre société

La division syndicale est installée dans notre pays. La question de la représentativité et des règles permettant de l’établir est posée. La situation actuelle, qui concède une représentativité a priori à 5 confédérations (décret de 1966 sur la représentativité irréfragable), et laisse à l’écart des organisations réellement présentes et représentatives sur le terrain, comme la FSU, l’UNSA et Solidaires, est intolérable.

La FSU considère que l’avis soumis au vote du Conseil Economique et Social est de nature à constituer une avancée significative pour le syndicalisme et les salariés français. Elle regrette cependant le refus de prendre en compte la représentativité dans la fonction publique pour associer les organisations de fonctionnaires sur des questions qui concernent l’ensemble des salariés : retraites, protection sociale, emploi, formation...

Il est à notrer que 2 organisations parmi les 5, la CGT et la CFDT, ont voté pour l’avis du CES.

Pour autant, cette situation n’a pas empêché la FSU d’oeuvrer au quotidien pour rechercher l’unité dans les actions pour défendre les salariés et combattre les choix négatifs du gouvernement.

 

Le combat contre le CPE

Ensemble, après plus de deux mois de luttes, nous avons mis le gouvernement en échec sur le CPE.

Cette victoire repose sur le caractère massif du mouvement, l’unité qui l’a permis, mais surtout la mobilisation exceptionnelle de la jeunesse.

C’est une victoire du mouvement syndical qu’il convient de souligner, une victoire contre le CPE et contre la politique du gouvernement, qui repose :

- sur la convergence des jeunes et des salariés,

- sur l’unité syndicale de 12 organisations, sans précédent depuis longtemps,

- sur le soutien de l’opinion publique (70% favorables à la cause anti CPE).

C’est une victoire importante, une victoire à laquelle la FSU aurait voulu donner des suites. Mais cette

victoire ne doit cependant pas cacher les difficultés rencontrées.

Si l’unité a pu se faire, elle s’est construite sur un mot d’ordre très simple (le retrait du CPE), trop simple en vérité. Il est à noter que dans le Var les discussions ont fait que l’ensemble des syndicats y ont ajouté dès le début la lutte contre la précarité.

Dans notre secteur, nous avons eu des difficultés pour articuler au mieux les initiatives spécifiques des jeunes et les journées de grèves et de mobilisations unitaires.

Nous devons souligner que l’Éducation Nationale a été une nouvelle fois et de très loin le secteur le plus en grève (et ce, à la fois par le nombre de journées de grèves et la participation des personnels à ces journées de grèves). D’autres secteurs se contentant d’arrêts de travail sous la forme d’une heure ou deux (ce qui est encore possible dans certains secteurs) ou encore par le biais de l’heure d’information syndicale...

La volonté d’unité a toujours fini par l’emporter, mais les difficultés ont été réelles : initiatives des 5 confédérations dites représentatives, sans consultation avec le reste de l’intersyndicale, tout comme la lettre à De Villepin ou les rencontres sélectives et séparées avec le 1er ministre...

Ce que notre mouvement de lutte unitaire a obtenu, c’est d’avoir contraint le gouvernement à renoncer à une mesure qui aurait encore aggravé la situation, notamment en ce qui concerne l’emploi des jeunes.

Ce qu’il n’a pas obtenu, c’est d’aller plus loin, en améliorant la situation. Ceci n’a pas été possible, le niveau d’unité (centré sur le retrait du CPE), ne permettait pas d’aller au delà...

Le mouvement a mis en évidence des questions directement liées au CPE : le CNE, la loi sur l’égalité des chances avec notamment l’apprentissage à 14 ans et la précarité.

Au plan national, le 10 avril, la FSU a proposé que l’intersyndicale poursuive son travail commun pour prendre de nouvelles initiatives et aborder ensemble la phase de discussions annoncée par le gouvernement. Cette idée n’a pas été retenue par les 5 confédérations.

Notre pays vient de connaître en l’espace de quelques mois deux évènements majeurs : la crise des banlieues et la crise de la jeunesse confrontée à la précarité.

Ces deux crises sont révélatrices des problèmes de la jeunesse inquiète de son avenir. La question de l’emploi est posée tout comme celle de la qualification et de la formation. Notre responsabilité est de continuer dans l’unité à mettre en avant la place que notre société entend donner à sa jeunesse et donc l’importance de l’investissement éducatif et les moyens de lutter contre l’échec scolaire pour plus de justice sociale.

La victoire contre le CPE n’a pas permis de faire avancer les autres dossiers qui relèvent pourtant de la même politique marquée par les dogmes du néolibéralisme. Le retrait du CPE n’a réglé ni la question des salaires (malgré la grève du 2 février), ni la question de la politique éducative de ce gouvernement avec la mise en place de la loi Fillon (socle commun).

La rentrée 2006 s’est faite dans la conjonction d’une diminution de moyens (suppressions de postes, recrutements, politique des ZEP...) et de la mise en place de réformes de régression sociale.

 

Traité constitutionnel européen

La FSU a examiné le texte qui était soumis au référendum à partir de ses champs de responsabilités, de ses mandats et de sa conception du syndicalisme. La FSU a considéré que ce texte contenait des orientations qui allaient à l’encontre d’une Europe de la justice, des droits, du plein emploi, du progrès social, d’une Europe démocratique.

La FSU Var a affirmé son profond désaccord avec ce projet de traité constitutionnel (cf bulletins n°31 et 32). Elle n’a cependant pas fait le choix de donner une consigne de vote.

La FSU a participé à plusieurs débats publics sur cette question, organisés par les collectifs pour le non. Elle a également organisé deux débats à Draguignan et à Toulon pour étayer la réflexion collective de ses adhérents à partir de ses mandats.

 

Pour la paix, la solidarité et les droits de l’homme

La FSU a participé à tous les combats pour la défense des libertés et des droits fondamentaux :

- contre le projet de loi Sarkozy sur la présomption de la délinquance notamment dans le cadre des actions menées avec le Collectif varois contre la discrimination sociale, très récemment encore avec les actions du 10 octobre, du 18 novembre et la conférence de presse du 23 novembre,

- contre les expulsions d’enfants sans papiers, avec la LDH et le réseau RESF, et notamment la défense de N’Gamet Sylla pour empêcher son expulsion et lui permettre de poursuivre ses études en France. Un combat qui a eu valeur d’exemple face à la loi Sarkozy sur l’immigration.

- contre les violences faites aux femmes, en manifestant à Marseille lors de l’étape de la Marche mondiale des femmes, en mai 2005 (déplacement organisé en commun avec la CGT),

- pour la laïcité : la FSU a participé aux réunions pour tenter d’organiser un débat pour le centenaire de la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État,

- pour la défense des salariés, dans l’unité avec les UD (notamment CGT), la FSU a participé à de nombreuses actions, la plus récente : la manifestation contre la privatisation de GDF le 14 octobre à Toulon...

La FSU a participé aux manifestations unitaires du 1er mai à Toulon et à Draguignan. Le 1er mai 2006 a revêtu un aspect festif : apéritif unitaire pour fêter la victoire contre le CPE.

La FSU a participé à la manifestation contre la guerre au Liban en août 2006.

 

Forums Sociaux

La FSU Var a participé au forum social européen de Londres (octobre 2004) et à celui d’Athènes (mai 2006).

 

ATTAC

La FSU fait partie des fondateurs du mouvement ATTAC.

Dans le Var, la FSU a régulièrement participé aux AG d’ATTAC. Ce n’est pas le cas des autres organisations syndicales départementales.

La FSU permet à ATTAC de se réunir chaque mois à la bourse du travail au prix de la mobilisation d’un(e) militant(e).

 

3/ Vie fédérale départementale

La vie départementale de la FSU, c’est plusieurs centaines de réunions.

Nos instances décisionnelles d’abord : notre CDFD (Conseil Délibératif Fédéral Départemental) a été réuni à 16 reprises pendant ce mandat. L’exécutif de la FSU Var a lui aussi été réuni régulièrement (25 réunions).

Nous avons participé activement aux réunions de la coordination régionale FSU PACA.

Nous essayons d’inciter les sections départementales des syndicats de la FSU à travailler ensemble.

La FSU Var apporte son aide aux syndicats qui lui en font la demande.

Notre section départementale a aussi organisé plusieurs stages départementaux de formation syndicale (3 organisés par la commission "femmes") et plusieurs débats publics (sur la mondialisation avec Louis Weber en février 2004, sur l’école avec Gérard Aschieri en janvier 2005, sur le TCE en mai 2005 à Draguignan et à Toulon, sur les salaires et les services publics en novembre 2005).

Citons également :

Les réunions institutionnelles où la FSU siège : CDEN, CTPD, CTPA, CAEN, CHS, CDAS..., précédées de réunions préparatoires, même si ce temps de préparation peut encore être amélioré,

Les audiences avec l’IA, le Recteur,

le Préfet, le Conseil Général, le Conseil Régional, les députés,

Les réunions avec les autres syndicats de l’EN et les réunions avec les UD (elles se comptent par dizaines),

Les réunions des organisations syndicales dans le cadre de l’Association Bourse du Travail : FSU CGT CFDT UNSA,

Les réunions avec les fédérations de parents d’élèves , les partis politiques,

La présence de la FSU aux différents congrès CGT, FCPE ou assemblées générales de la FGR,

La participation de la FSU aux semaines d’action contre le racisme (réunions préparatoires avec la FOL).

Nous devons continuer à travailler la présence et de la participation des femmes dans nos instances.

Faire une plus grande place aux femmes reste une de nos priorités.

 

Réunions académiques des exécutifs FSU 83 et 06

Nous avons mis en place ce type de rencontres depuis 3 ans. D’une réunion par an (juin ou juillet), nous avons jugé nécessaire d’augmenter la fréquence de ces réunions. Cette année une réunion a déjà eu lieu le 9 novembre.

Ces réunions ont lieu à Draguignan (bourse du travail), c’est la section locale qui assure l’accueil.

Comme pour toutes les autres instances de la FSU, la participation de chaque membre des exécutifs et de chaque syndicat représenté est nécessaire au bon fonctionnement (démocratie, activité, information).

 

IUFM

Pendant ces 3 années, les élections au CA de l’IUFM de l’Académie de Nice ont placé la FSU et ses syndicats (SNES, SNUipp, SNEP, SNUEP) à la première place.

La FSU obtient 4 sièges sur 5, l’UNSA le 4ème siège et les autres organisations syndicales: CFDT puis CGT, CSEN, n’obtiennent aucun siège.

La FSU est le seul syndicat à présenter une vraie liste académique (c’est à dire 1er degré, second degré, Var et Alpes maritimes ). C’est une réalité à faire mieux connaître et comprendre aux électeurs.

De même, la FSU est la seule organisation à pouvoir présenter des listes pour l’ensemble des collèges électoraux. En 2003, elle a obtenu 10 élus sur les 13 à pourvoir !

En 2007, si les élections au CA sont maintenues, elles verront le renouvellement de l’ensemble des collèges (les usagers, les formateurs, les maîtres de conf, les ATOS).

Ensemble, nous devons les préparer dès maintenant. Un vrai dialogue et une véritable réflexion doivent être conduits dans le cadre fédéral (la FSU).

La FSU ne doit pas seulement être sollicitée lorsque des difficultés se présentent. Elle doit être partie prenante des discussions et être informée ne serait ce que des listes déposées en son nom...

 

Sections locales

Deux sections locales ont une existence dans notre département : Draguignan et La Seyne.

Draguignan :

Depuis septembre 2001, cette section locale dispose d’un local à la bourse du travail avec les autres UD (CGT, CFDT, FO, CGC). La section départementale en assure les charges (assurance, téléphone, fax, fournitures). La section locale de Draguignan a une activité importante : rencontres avec les UL, organisation de toutes les manifs sur Draguignan. C’est également un atout fédéral sur l’aire dracénoise, mais il est nécessaire que l’ensemble des syndicats participe à la vie et à l’activité de la FSU. La section locale de Draguignan participe régulièrement au CDFD de la FSU.

La Seyne :

Jusqu’en juin 2005, cette section locale a eu une activité (dernière action publiée dans le bulletin : participation au collectif local seynois contre les expulsions). Durant cette période, la section locale a participé régulièrement au CDFD de la FSU.

Une relance de son activité s’est mise en place en novembre 2006.

En lien avec une réflexion sur les statuts et le règlement intérieur, il est nécessaire de définir leur zone d’intervention, d’assurer l’élection de leur direction et de les associer à la vie fédérale départementale.

Pour que d’autres sections locales se développent, et que les sections existantes vivent mieux, il convient de définir mieux leurs rôles et leurs liaisons avec la SD.

 

FSU PACA

Depuis septembre 2001, la FSU siège au CESR (Conseil Economique et Social Régional) de la région PACA et depuis 2002 la FSU s’est dotée d’une coordination fédérale régionale et d’un exécutif renouvelé en septembre 2006 : Jean François Longo, Josiane Dragoni, Michel Fortuna, Ghislain Gianno (remplacé par Gautier Broquet), Gilbert Jean.

Cette coordination fédérale régionale s’est réunie régulièrement ainsi que l’exécutif (conférences téléphoniques). La participation régulière de chacun des membres qui la composent est une garantie de démocratie et d’efficacité. Un effort doit être fait dans ce sens.

Les compétences de la FSU comme celles de l’ensemble des autres organisations syndicales se sont élargies (décentralisation, déconcentration, mandatement dans les CESR).

L’importance des enjeux pour le syndicalisme au niveau régional pose la question de la mise en place d’un véritable Conseil Fédéral Régional.

La FSU PACA a travaillé à la réalisation d’un livre : PACA, l’avenir à construire...

 

Bourse du Travail

La FSU Var a son siège à la Bourse du Travail de Toulon et elle fait partie avec la CGT, la CFDT et l’UNSA de l’Association Bourse du Travail.

Si des réunions avec la nouvelle municipalité et des visites sur le site (subvention, nouvelle convention, amélioration des locaux, signalétique, entretien et propreté, relogement...) ont permis certaines avancées, beaucoup de points restent à régler.

 

Information et communication (bulletin et site FSU)

Un effort important est fait par la section départementale pour améliorer notre capacité à informer et communiquer.

En plus du bulletin départemental trimestriel FSU VAR, s’ajoute le site FSU 83.

Nous pouvons encore améliorer leurs contenus qui doivent répondre à trois objectifs :

1/ mieux faire connaître aux adhérent(e)s l’ensemble de l’activité des syndicats de la FSU,

2/ mieux faire connaître l’actualité des syndicats qui n’ont pas les moyens de diffusion massive,

3/ mieux faire connaître à l’externe la FSU, ses revendications, ses positions.

Notre efficacité dans ce domaine passe indiscutablement par une réflexion collective et une participation plus forte des syndicats à l’élaboration de notre presse.

Le bulletin représente un gros effort militant (réalisation et expédition) : 3 800 exemplaires sont expédiés. Il serait nécessaire que l’ensemble des syndicats participe à cette tâche fédérale, ce qui est loin d’être le cas...

Nous en avons fait un 8 pages régulier. Il représente une partie importante de notre budget départemental.

Depuis janvier 2006, notre bulletin est adressé à tous les adhérents de tous les syndicats (ceci depuis que les étiquettes routage sont envoyées par le national). Si les écoles en ont été privées au début de l’année scolaire 2005/06, il arrive maintenant à l’ensemble des établissements écoles, collèges, lycées.

Comme par le passé, nous essayons de coller le plus possible à l’actualité en rendant compte de toutes les initiatives auxquelles nous participons. Nous essayons de montrer la diversité des syndicats et des secteurs d’intervention de la FSU.

Depuis notre dernier congrès, nous avons eu à traiter des sujets nouveaux : conditions de la décentralisation, relations avec les collectivités territoriales.

Nous avons donné la parole aux nouveaux syndicats de la FSU : SUP’Equip (DDE), SNE (environnement), SNU ANPE, SNU TEFI et SNUPDEN (personnels de direction des collèges et lycées).

Site internet de la FSU Var :

Depuis janvier 2006, il fonctionne et commence à être connu et consulté. Le contenu des rubriques (actualité, communiqués de presse) doit permettre aux visiteurs de connaître l’activité immédiate de notre fédération. Il peut certainement être amélioré.

La mise en place et la tenue d’un agenda sont prévues.

L’accent doit être mis aussi pour faire connaître l’activité de tous les syndicats de la FSU.

 

Le 29 novembre 2006, Michel FORTUNA, Secrétaire Général

en annexe, comme repères, éphémérides activités FSU Var publiés régulièrement dans le bulletin.