Chaque année, le
1er Mai est l’occasion de faire entendre notre volonté de se rassembler
et d’agir ensemble
- pour l’amélioration
des conditions de vie et de travail au quotidien,
- pour la justice
sociale, le progrès, la solidarité et la paix dans le monde.
Cette année, le
contexte international et le calendrier, qui place le 1er Mai
2002 entre les deux tours de l’élection présidentielle et à la
veille des élections législatives, lui donnent une signification
particulière.
L’ampleur de la
mobilisation aura elle aussi une signification.
Plein emploi
11,7% de la population
vit en dessous du seuil de pauvreté en région PACA.
Ce sont surtout les jeunes
qui sont touchés.
Si la région PACA arrive
en seconde position pour les richesses en terme de revenu par habitant,
elle est aussi au deuxième rang français de la pauvreté.
Le Var a des atouts industriels,
notamment le secteur de la Défense, et touristiques qu’il faut développer.
Le Var, c’est aussi 860
000 habitants, dont 360 000 actifs.
Environ la moitié travaille
dans les services publics nationalisés, l’autre moitié dans les
PME, PMI, voire TPE.
Pour autant, près de
68 000 varois sont privés d’emploi. Des milliers d’entre eux tentent
de survivre avec des minima sociaux insuffisants. Les conditions
de travail se dégradent, l’emploi précaire (CDD, Temps partiels
imposés, intérim...) progresse.
Les luttes qui se mènent
dans différents secteurs posent avec force la question de l’emploi,
du développement des services publics par des créations d’emplois
statutaires, du progrès social et de la dignité des salariés.
Progrès Social
Un mouvement social suffisamment
puissant est indispensable pour obtenir des droits nouveaux, des
avancées sociales, pour peser sur les choix économiques et financiers.
L’engagement individuel
et collectif est nécessaire pour faire grandir le rapport de force
en faveur des revendications :
- Engagement des salariés,
des retraités, des précaires et des chômeurs.
- Engagement des organisations
syndicales qui doivent, sans gommer leurs différences, rechercher
en permanence ce qui les rassemble pour agir ensemble.
Retraite
Le dossier des retraites
reste un enjeu d’actualité : les gouvernants européens au Sommet
de Barcelone préconisent d’augmenter progressivement de 5 ans l’âge
moyen effectif de cessation de l’activité professionnelle.
Cette mesure est rejetée
par l’ensemble des organisations syndicales.
Nous défendons les régimes
par répartition, garantissant le niveau des retraites et permettant
d’assurer la place des retraites dans la vie économique et sociale
du pays. Nous refusons les fonds de pension à l’américaine ou tout
autre système qui répond à la même logique.
Nous défendons le droit
à la retraite à 60 ans à taux plein pour l’ensemble des travailleurs,
avec le maintien et l’extension des spécificités liées aux métiers
“pénibles”.
Rien ne justifie objectivement
un allongement du nombre de trimestres et/ou une augmentation des
cotisations des salariés.
Le retour aux 37,5 annuités
pour les salariés du privé est donc un enjeu majeur pour une harmonisation
progressive des retraites du monde du travail, tirées vers le haut.
Pour l’avenir des retraites,
une évidence s’impose : le financement des retraites et de la protection
sociale passe essentiellement par le niveau de l’emploi dans le
pays et une profonde refonte de la fiscalité.
Paix
L’escalade de la violence
depuis maintenant 17 mois au Proche Orient montre à nouveau que
la solution de ce conflit n’est pas militaire. Le chemin de la guerre
est sans issue.
Dans notre département,
l’appel à la mobilisation pour la Paix et la Sécurité des peuples
palestinien et israélien a été largement unitaire.
Face aux évènements tragiques
dans cette partie du monde et au risque d’extension de la violence,
seules des négociations sérieuses peuvent déboucher sur la paix
pour les deux peuples dans le cadre des résolutions de l’ONU.
De nombreux autres conflits
se développent aussi à travers le monde.
Nos organisations, éprises
de justice, de fraternité et de paix se prononcent pour un autre
ordre mondial qui favorise les coopérations, l’émancipation des
hommes au lieu de la recherche permanente de profits financiers
et d’intérêts particuliers.
Les liens et la solidarité
du syndicalisme international doivent se renforcer.
Dans ce cadre, nous apportons
toute notre solidarité aux syndicats et salariés italiens.
Le mouvement syndical a le devoir et la responsabilité de permettre
le rassemblement le plus large des salariés, privés d’emploi, retraités,
pour avancer vers le plein emploi, les droits nouveaux, le progrès
social, le respect de l’individu, la démocratie, la paix.
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