Dernière
mise à jour : 26 Mai 2005
Chiffres clés
- Le Non
est à 55% d'intentions de vote, +2 points en 5
jours, +8 points depuis le 29 avril ;
- Les deux
tiers des électeurs "certains d'aller
voter", et 85% de ceux qui pensent voter Non, déclarent
leur choix "définitif" ;
- Le
souhait de victoire du Non (43%) reste de 8 points
supérieur au souhait de victoire du Oui (35%) ;
- Près
d'un électeur sur deux pronostique la victoire du
Non, 23% la victoire du Oui, 28% ne se prononcent
pas ;
- Pour une
large majorité des électeurs, l'opinion sur
"la Constitution européenne" (73%, +6
points en une semaine) et sur "la situation économique
et sociale de la France" (69%, +3 points) s'avèrent
décisives dans le choix du bulletin ;
comparativement, l'opinion sur "Jacques Chirac
et le gouvernement" est citée comme décisive
par moins d'un électeur sur trois.
Plus deux points en cinq jours, plus 8 points depuis le
29 avril. La progression du Non dans la dernière ligne
droite semble presque s'accélérer à l'approche du
scrutin. La dynamique favorable au Non se confirme en
tous cas avec la dernière mesure d'intention de vote réalisée
mardi et mercredi par Ipsos : à 55%, contre 45% au Oui,
l'avance est désormais nette. Le Non est à 63% sur
l'ensemble de l'électorat de la gauche parlementaire (PC-PS-Verts),
et à 56% chez les sympathisants socialistes ; il est en
tête dans toutes les catégories d'âge jusqu'à 60
ans, dans toutes les catégories de revenus sauf celle
supérieure à 3000€ par foyer et par mois. Le Non est
encore choisi par 60% des actifs, alors que le Oui reste
majoritaire chez les inactifs (52%).
On retrouve aujourd'hui le point le plus haut atteint
par le Non sur toute la campagne, 55% mi avril. Mais
si l'actualité plus favorable de la deuxième quinzaine
d'avril (décollage de l'airbus A380) et la forte
mobilisation de l'électorat UMP et UDF avait alors
permis au Oui de reprendre l'avantage, une nouvelle
bascule du rapport de force paraît aujourd'hui beaucoup
plus difficile, si près du scrutin. Il y certes dans
les 11% d'électeurs qui déclarent pouvoir encore
changer d'avis et surtout les 23% des personnes interrogées,
certaines d'aller voter, qui n'ont pas exprimé
d'intentions de vote, le réservoir suffisant pour infléchir
la tendance. De là à inverser le rapport de force, il
faudrait une répartition des voix des indécis très
favorable au projet de constitution. Les autres
indicateurs de l'observatoire ne plaident pas dans ce
sens.
On relèvera par exemple la spectaculaire progression du
pronostic de victoire du Non depuis deux semaines : 27%
le 13 mai, 41% le 20 mai, 49% aujourd'hui. Symétriquement,
la part des électeurs à penser que le Oui allait
l'emporter s'est effondrée, pour atteindre 23%
aujourd'hui, le plus bas niveau enregistré pendant
cette campagne Ce chiffre révèle peut-être un certain
découragement des partisans du Oui, peu propice à une
forte mobilisation. En terme de souhait de victoire, le
Oui perd aussi du terrain : pointé aujourd'hui à 35%
(contre 46% il y a un mois), la majorité relative des
électeurs souhaite aujourd'hui la victoire du Non
(43%).
L'analyse des motivations du choix semble enfin
contredire l'idée du vote "sanction contre le
gouvernement". La majorité des électeurs déclarent
en effet que c'est d'abord leur "opinion sur la
Constitution européenne" (73%, +6 points), et
"la situation économique et sociale de la France
(69%, +3 points) qui joueront un rôle "décisif ou
important" au moment de mettre le bulletin dans
l'urne. A contrario, 62% des interviewés jugent que
"leur opinion sur Jacques Chirac et le
gouvernement" sera secondaire ou négligeable dans
leur choix.
Le
sondage (Ipsos.fr)


Intentions
de vote au référendum : le "non" accroît
son avance
(26/05/2005)
A 55%
d'intentions de vote pour le Non, contre 45% au Oui, la
dernière vague de l'Observatoire du référendum sur la
constitution européenne réalisée par Ipsos pour Le
Figaro et Europe 1 confirme la dynamique favorable au
Non enregistrée depuis fin avril. L'instabilité sans
précédent des intentions de vote pendant cette
campagne et le niveau d'indécision de l'électorat,
toujours important, incite tout de même à la prudence
quant à l'issue du scrutin. Près d'une personne sur
quatre, certaine d'aller voter, n'a pas exprimé
d'intention de vote, et 11% déclarent pouvoir encore
changer d'avis. Le renversement du rapport de force
d'ici à dimanche constituerait malgré tout une
surprise.
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La
force de la seconde dynamique du Non
(23/05/2005)
A une semaine
de l'échéance, la seconde dynamique du Non est devenue
incontestable. Crédité de 53% des intentions de vote,
le Non progresse de deux points par rapport à la dernière
enquête, de six points depuis début mai.
Le
climat d’opinion est favorable au Non, mais sa
traduction électorale reste fragile
(16/05/2005)
Au moment où
s'ouvre la campagne officielle, propice à la
cristallisation du choix électoral, le Non est redevenu
légèrement majoritaire en terme d’intentions de vote
(51% contre 49%). S'appuyant sur un argumentaire qui
porte davantage dans l'opinion, le Non semble bénéficier
de l'avantage du "terrain". La question de la
mobilisation finale de ses partisans devient centrale
pour l'issue du scrutin.
Référendum
: la question indécidable
(15/05/2005)
50/50 : la
dernière mesure d'intention de vote Ipsos-Le Figaro
pourrait faire figure de pronostic. Elle symbolise la
perplexité de l'opinion publique face au projet de
constitution européenne. A pile ou face, la probabilité
est de ½. Les sondés ne répondent évidemment pas au
hasard, mais l'instabilité des intentions de vote révèle
la fragilité des opinions sur la question posée.
La
dynamique du Oui en échec
(09/05/2005)
La situation
pré-électorale du référendum de 2005 ressemble à
s’y méprendre à celle de la campagne de 1992 sur le
traité de Maastricht. A trois semaines du scrutin
convoqué par François Mitterrand, toutes les enquêtes
d’opinion indiquaient les mêmes paramètres qui
fondent aujourd’hui, comme hier, l’incertitude
maximale sur l’issue du scrutin : rapport de force
"50-50", forte mobilisation électorale et
niveau d’indécision élevé.
Le
deuxième tournant
(04/05/2005)
Pour les Echos, Eric Dupin, journaliste et co-animateur
des forums d'Ipsos, analyse le retournement des
intentions de vote en faveur du Oui mesuré par les
principaux instituts de sondage cette semaine.
53%
/ 47% : le Oui repasse en tête
(02/05/2005)
Pour les Echos,
Eric Dupin, journaliste et co-animateur des forums
d'Ipsos, analyse le retournement des intentions de vote
en faveur du Oui mesuré par les principaux instituts de
sondage cette semaine.
L'état
de l'opinion à un mois du référendum (29
Avril 2005)
Pour
faire le point sur le climat électoral relatif au référendum
sur le projet constitutionnel européen, nous vous
proposons la retranscription de la treizième édition
des forum d'Ipsos : en compagnie d'Eric Dupin,
journaliste et essayiste, et de Valéry Giscard
d'Estaing, Pierre Giacometti, directeur général
d'Ipsos, analyse la campagne sous l'angle des enquêtes
d'opinion : la spectaculaire poussée du Non en mars, le
portrait robot du Oui et du Non, les forces et
faiblesses de chaque camp, et les perspectives d'évolution
pour la dernière ligne droite.
Le
socle électoral de la droite au secours du Oui
(25 Avril 2005)
A
peine un peu plus d'un mois avant le référendum du 29
mai, il semble que l'on soit entré dans une seconde
phase de cristallisation du choix électoral. Après une
première séquence, initiée à la mi-mars, qui a vu le
Non s'installer majoritairement à gauche, ce sont les
mouvements au sein de la droite qui contribuent à réduire
significativement l'avance du Non en terme d'intentions
de vote.
La
méfiance est devenue le principal moteur du Non
(18 Avril 2005)
Au lendemain
de l'intervention de Jacques Chirac sur TF1, le Non
progresse dans l'opinion. Avec 55% des intentions de
vote, il est en hausse de 2 points par rapport à la
semaine précédente et atteint son niveau le plus élevé
depuis qu'il est devenu majoritaire il y a maintenant un
mois.
Les
jeunes tentés par le " Non paradoxal "
(13 Avril 2005)
Les jeunes
qui interrogeront Jacques Chirac ce soir sur TF1 représentent
une génération pour qui la tentation d'un vote négatif
le 29 mai est quasiment la même que celle de la moyenne
nationale (52% des 18-29 ans contre 53% de l'ensemble
des Français). Mais l'originalité des jeunes commence
avec leur niveau d'indécision, plus élevé que celui
de leurs aînés. Ils sont ainsi plus nombreux que les
autres Français à ne pas avoir définitivement fait
leur choix...
Une
majorité de Français souhaite désormais la victoire
du Non
(12 Avril 2005)
Dans une
interview publiée dans le Figaro que nous reproduisons,
Pierre Giacometti, directeur général d'Ipsos, commente
la dernière intention de vote pour le référendum sur
la constitution européenne.
La
fronde du Non
(04 Avril 2005)
Pierre
Giacometti, directeur général d'Ipsos, analyse les résultats
de la dernière vague de l'observatoire du référendum
sur la constitution européenne, réalisée par Ipsos
pour le Figaro et Europe 1: revue des forces et
faiblesses de chacun des deux camps.
Le
climat d'opinion à deux mois du référendum
(28 mars 2005)
Pierre
Giacometti, directeur général d'Ipsos, analyse les résultats
de la dernière vague de l'observatoire du référendum
sur la constitution européenne, réalisée par Ipsos
pour le Figaro et Europe 1: revue des forces et
faiblesses de chacun des deux camps.
Poussée
du non : l'expression d'une angoisse
(20 mars 2005)
Dans
une interview publiée dans le Figaro que nous
reproduisons, Pierre Giacometti, directeur général
d'Ipsos, commente la dernière intention de vote pour le
référendum sur la constitution européenne. Selon lui,
ce sondage "met définitivement fin à une campagne
du oui tranquille".
L'avance
du "oui" paraît fragile (10 mars 2005)
La
première vague de l'observatoire du référendum sur la
constitution européenne réalisée par Ipsos pour Le
Figaro et Europe 1 confirme l'avance du "oui"
dans les intentions de vote (60% contre 40% pour le
"non"). Mais le détail des motivations des
"abstentionnistes potentiels" et des
"certains d'aller voter", et la relative sérénité
des électeurs quant aux conséquences d'une éventuelle
victoire du "non", montrent que le jeu reste
ouvert.
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Référendum
sur la constitution européenne : le point de départ
(10 mars)
Les
sondages d'intentions de vote publiés actuellement
n'ont aucune valeur prédictive. Pour faire le point sur
le climat électoral relatif au référendum sur le
projet constitutionnel européen, nous vous proposons la
retranscription intégrale de la douzième édition des
forum d'Ipsos : en compagnie d'Eric Dupin, journaliste
et essayiste, et de François Hollande, Pierre
Giacometti, directeur général d'Ipsos, scrute la ligne
de départ et dresse l'inventaire des forces et des
faiblesses du "oui" et du "non". En
laissant de côté les sondages dans une première
partie, pour s'intéresser aux ressemblances et aux différences
par rapport à la situation de 1992, au moment du référendum
de Maastricht ; en analysant ensuite dans le détail la
première vague de l'observatoire du référendum sur la
constitution européenne Ipsos-Le Figaro.