Cent
patrons appellent à approuver le traité
(Le Figaro 20/05/05)
(voir
www.institut-entreprise.fr
l’appel
des 100)
A l'initiative
de Michel Pébereau, ils plaident pour une Europe «prospère
et solidaire»
«
L’APPEL DES 100 »
Benoît
Genuini (ACCENTURE),
Gérard Pélisson (ACCOR),
Pascal Mignery (ACTUARIS),
Franck
Rouard (ALPINA
SAVOIE),
Frédéric Gervoson (ANDROS
et Cie),
Vincent Redier
(AON
France),
Antoine Raymond (A.
RAYMOND),
Jean-Guy Le Floch (ARMOR
LUX),
Henri
de Castries (AXA),
Philippe DUPONT (Groupe
BANQUE POPULAIRE),
Michel
Pébereau
(BNP
PARIBAS),
Christophe Bonduelle (BONDUELLE),
Catherine Stephan
(CELLOCOUP),
Philippe de Ladoucette (CHARBONNAGES
de FRANCE),
Yves-René
Nanot
(CIMENTS
FRANÇAIS),
Vsevolod Dimitrieff (CNIM),
Gilles Benoist (CNP
ASSURANCES),
Maurice Farine (CONFISERIE
DU ROY RENE),
Jean-Claude Seys
(COVEA),
Etienne Pflimlin (CREDIT
MUTUEL),
Charles Edelstenne (DASSAULT
AVIATION),
Jean-Paul Picard (DELOITTE),
Pierre Richard (DEXIA
GROUP),
Jacques
Guerber
(DEXIA
CREDIT LOCAL),
Bernard Provoyeur (SA
DIFCOM),
Jean-Jacques
Lefebvre
(EIFFAGE
CONSTRUCTION),
Robert Zolade (ELIOR),
Yves BOURDON
(ERIM),
François Gorudon (ENVIRONNEMENT
SA),
Michel Biegala (FINANCIERE
FRANKLIN),
Philippe Houzé et Philippe Lemoine (GALERIES
LAFAYETTE),
Jean-François
Cirelli
(GAZ
DE FRANCE),
Philippe Gendreau (GENDREAU
SAS),
Chebbah Bechir
(GCR),
Alain Martineau (GMD),
Franck Glaizal (Groupe
GPV),
Jean-Pierre Hugues (GSE),
Antoine
Hacot (HACOT-COLOMBIER),
Hélène Heimberger (SAS
HEIMBERGER),
Rémy
Robinet-Duffo
(Groupe
HENNER),
Jean-Luc Placet (IDRH),
Didier Taupin
(INEUMConsulting),
Xavier Fontanet (ESSILOR
NTERNATIONAL),
Jean-Pierre Fauche
(Groupe
JP FAUCHE),
Yves Bernheim (IRH
Environnement),
Daniel Haziza (ITEX
INFORMATIQUE),
Philippe Leroux (KLAUS),
Bertrand Collomb (LAFARGE),
Philippe
Joffard
(LAFUMA),
Emmanuel Vasseneix (LAITERIE
DE SAINT-DENIS de L’HOTEL),
Christian
Tacquard (LOC
MARIA),
Lindsay Owen-Jones (L’OREAL),
Eric Bigeard
(LYRECO),
Nicolas Duriez (MAGENTA
PATRIMOINE),
Jean-Paul Ollivier (MENZOLIT
SA),
Gilles Nief (NIEF
PLASTIC SA),
Dominique Manche (NIVERNOY),
Laurent Degroote
(NORPACK
l’Emballage Industriel),
Eric Cornut (NOVARTIS
France),
Patrick Ricard
(PERNOD-RICARD),
Gérard Brémond (PIERRE
& VACANCES),
Laurent Burelle
(PLASTIC
OMNIUM),
Eric Giuily (PUBLICIS
CONSULTANTS),
Daniel Le Diouron
(OTIMA),
Jean-Claude Penauille (PENAUILLE
POLY SERVICES),
Jean Piganiol
(PIGANIOL
SAS),
Laurent Bataille (POCLAIN
HYDRAULICS),
Charles Beigbeder
(POWEO),
Pierre-Bernard Anglade (PRICEWATERHOUSE-COOPERS),
Yves le Pomellec
(PROFORMATION
SA),
Philippe FRANTZ (REEL
SAS),
Vincent Mesnil (RENOVER),
Jean-
Pierre
Clamadieu (RHODIA),
Jean-François Dehecq (SANOFI-AVENTIS),
Van Den Schrieck
(SARBEC
COSMETICS),
Jean-Pierre Fleury (SAS
CHAMPAGNE FLEURY),
Pierre
Noblet
(SAS
SONODA),
Marc Spielrein (SEMMARIS),
Denis Kessler (SCOR),
Jean-Marc
Spanghero
(SPANGHERO
SA),
Thierry Meuriot (Groupe
STALAVEN SA),
François Enaud
(STERIA),
Marc Senoble (SENOBLE),
Philippe Carli (SIEMENS
France),
Henri Lachmann (SCHNEIDER
ELECTRIC),
Francis Chantraine (SOCIETE
DES EAUX MINERALES DE
SAINT-AMAND),
Pierre Bellon (SODEXHO-ALLIANCE),
Michaël Carter (SOCOMEC),
Dominique
Amirault (SOLEILLOU),
Jean-Louis Vilgrain (SOPAT),
Pierre BATUT (SOPAC),
Gérard
Mestrallet (SUEZ),
Eric Tarrerias (TARRERIAS
BONJEAN),
Serge Metz (TAXI
G7),
Denis Ranque (THALES),
Thierry Desmarest (TOTAL),
Philippe Segretain
(TRANSDEV),
Pierre Zecchini (3
SUISSES INTERNATIONAL),
Georges Vanneuville (SA
VANNEUVILLE
et Fils),
Antoine Zacharias (VINCI),
Frédéric Chaput (WILDCAT
SA),
Daniel
Saada (Groupe
ZENITHOPTIMEDIA)
On
voit parmi les
signataires les PDG des numéros
2 et 3 des dix entreprises
françaises qui gagnent le plus :
Michel Pébereau (BNP
PARIBAS) , auteur de l’initiative, et Lindsay Owen-Jones
(L’OREAL) le
PDG le mieux payé de France :
6,6 millions d’euros en 2004 (550.000 euros par
mois).
Figurent
aussi parmi les signataires Charles
Edelstenne (DASSAULT
AVIATION),
mélange pernicieux de
l’industrie de l’armement et du contrôle oligopolique
de mass media,
SCHNEIDER
ELECTRIC et PRICEWATERHOUSE-COOPERS.
PRICEWATERHOUSE-COOPERS
a été mêlé aux scandales financiers type ENRON aux
Etats Unis, a
été accusé, comme audit de Gazprom en Russie,
de faire des audits faux et de cacher information aux
investisseurs (Businees Week, 18 février 2002). La Security
Exchange Commission (SEC) des Etats-Unis a enquêté sur six
directeurs de PWC suspectés de délit d’initiés
(Revue Marianne,
24-30 janvier 2000, p. 13).
En ce qui concerne SCHNEIDER
ELECTRIC leader
français de l’outillage électrique,
pousse ses sous traitants à la délocalisation,
leur expliquant que “Dans
le contexte actuel où les maîtres mots sont échanges et
mondialisation, Schneider accélère son développement à
l’international, afin de gagner en productivité. Vu que la France a atteint un niveau de “prix
plafond”, les gisements de gains se trouvent hors de nos
frontières”. Schneider propose donc à son sous
traitant l’aide d’un “cabinet de conseil spécialisé dans l’environnement des PME
industrielles et possédant des relais dans les pays émergents
(Chine, Roumanie…). Cette société vous offrira un prédiagnostic
gratuit” (Journal Libération, 24 avril 2004, p. 19).
Les
grandes entreprises industrielles et financières
transnationales veulent la Constitution giscardienne
pour être surs de pouvoir continuer, sans aucune
entrave, à piller l’Europe, à évader et/ou contourner
les taxes et
les impôts profitant de leur mobilité transfrontière et
à mettre en
concurrence les travailleurs en toute l’Europe à l’intérieur
et au-delà des
frontières pour mieux les surexploiter, engraissant ainsi le terrain des
sentiments et idéologies
xénophobes et racistes.
Ceci
c’est l’internationalisme
cher à Jack Lang et à toute l’élite politique
partisanne du OUI, de droite comme
de « gauche ».
L’internationalisme
des partisans du NON de gauche, par contre, veut renverser
la vapeur, établir une véritable coopération européenne
et entamer la construction d’une Europe démocratique,
sociale et solidaire afin
que le
niveau de vie et les droits sociaux progressent
dans les pays pauvres et
de préserver et développer les acquis sociaux dans
les pays riches.
LE
MANIFESTE DES PATRONS DES GRANDES ENTREPRISES
TRANSNATIONALES C’EST
LA CONSECRATION DE L’UNION SACREE DU GRAND CAPITAL
INDUSTRIEL, FINANCIER ET DE LA COMMUNICATION ET DE L’ELITE
POLITIQUE NEOLIBERALE TOUTES TENDANCES
CONFONDUES, CONTRE L’EUROPE DES PEUPLES.
Les
10 entreprises françaises qui gagnent le plus
|
En 2004, les grandes entreprises françaises ont réalisé
des bénéfices records, à l'instar de Total et de ses 9 milliards de bénéfices.
Qui gagne le plus ? Où va cet argent ? Les pièces
du dossier. (Mars
2005)
|
|
Année
record
L'année
2004 a été particulièrement prolifique pour les
grandes entreprises françaises. Comme les autres
groupes pétroliers, Total a ainsi bénéficié du
cours exceptionnellement élevé du pétrole, et
enregistre le record absolu pour une entreprise française
(Exxon Mobil est tout de même loin devant avec 25,3
milliards de dollars). Le groupe Arcelor (sidérurgie)
a lui aussi profité de l'explosion de la demande
mondiale d'acier, en particulier sur le marché
chinois. Les grandes banques, elles, ont surfent sur
la bonne forme du marché immobilier et continuent
leur expansion à l'étranger.
|
Rang |
Entreprise* |
Bénéfice
2004 (milliards
d'euros) |
Variation
2004/2003 |
1 |
Total |
9,04 |
+
23% |
2
|
BNP
Paribas
|
4,668
|
+
24,1%
|
3
|
L'Oréal
|
3,626
|
+
143%
|
4 |
Renault |
3,551 |
+
43% |
5 |
Société
générale |
3,125 |
+
25,4% |
6 |
France
Telecom |
2,784 |
-
13,2% |
7 |
Arcelor |
2,314 |
+
800% |
8 |
Bouygues |
0,858 |
+
91% |
9 |
Danone |
0,317 |
+
9,3% |
10 |
Alcatel |
0,281 |
+
114 % |
Répartition
des richesses - Hausse
du pouvoir d’achat des actionnaires - FO 22/02/2005
Les
profits considérables des entreprises vont servir à
gonfler les dividendes au moment même où les salariés se
mobilisent pour l’augmentation des salaires.
Les
grandes entreprises affichent une santé insolente. La
plupart d’entre elles présentent des résultats annuels
2004 en forte progression et pour certains records. Total a
ainsi annoncé un bénéfice de 9,6 milliards d'euros (+23%
sur un an), L'Oréal
de 3,63 milliards (+143%), BNP
Paribas de 4,66 milliards d'euros (24,1%), Société
Générale de 3,13 milliards (+25%), Arcelor de 2,31
milliards (+800%), Schneider
Electric de 565 millions d'euros (+30%). Des bénéfices
plus que confortables qui vont surtout servir à régaler
les actionnaires, dont les dividendes vont également faire
de jolis bonds (+63,6% chez Schneider, +62% chez Arcelor, +37,9%
chez BNP-Paribas, +32% à la Société Générale,
+15% chez Total, +12,3%
chez l'Oréal…). De quoi indigner les syndicats
qui déplorent que cette explosion des profits ne génère
ni emploi ni hausse du pouvoir d'achat. Ils demandent au
gouvernement une impulsion politique pour l'augmentation des
salaires, tant dans le public que le privé.
«Les résultats
mirobolants des entreprises du CAC 40 ne sont pas sains, car
ils ne procèdent pas d'une logique économique mais d'une
exploitation forte des salariés et des entreprises
sous-traitantes», estime Michel
Lamy, (CGC) pour qui il convient d'avoir «un débat
national» sur le sujet. La centrale des cadres appelle «les
entreprises à revoir leur politique salariale en vue d'une
redistribution» sachant que «la part des salaires dans la
valeur ajoutée a baissé (…) par rapport à l'étiage des
années 1970, il y a au moins 4 points à rattraper». Pour Jean-Christophe
Le Duigou, (CGT) aussi, «l'explosion des profits des
groupes du CAC 40 et des dividendes représente du jamais vu
depuis 35 ou 30 ans». Une situation, selon lui, «extrêmement
malsaine pour la société française» dans la mesure où
«les groupes qui gagnent le plus sont ceux qui suppriment
les emplois en plus grand nombre». Une allusion à Total
qui s'apprête à supprimer 380 des 713 emplois de son usine
d'Arkéma de Saint-Auban. Le constat est partagé par Annick
Coupé (Union syndicale Solidaires) qui rappelle
qu’une partie de «ces profits vient des restructurations
dans les entreprises». Ce qui, selon elle, «pose une
question de fond, celle de la répartition des gains de
productivité réalisés par les entreprises» avec les
salariés. À la CFDT, Rémi Jouan ironise sur le patronat qui «prétend que la
croissance n'est pas assez forte, que la concurrence est
trop rude, qu'il y a trop de charges, que si les salaires
augmentent, ils vont délocaliser» alors que «quand on
regarde les résultats on s'aperçoit qu'il y a une très
bonne productivité et que les entreprises sont en bonne
santé». Même son de cloche à FO
: «Quand on voit les résultats financiers des entreprises,
on se dit qu'aujourd'hui, c'est le jackpot pour les
actionnaires et les fonds de tiroir pour les salariés»
s’indigne son secrétaire général,
Jean-Claude Mailly. Comme Jacques
Voisin (CFTC) et la CGT, il réclame la convocation
rapide de la commission nationale de la négociation
collective, qui comprend l'Etat et les partenaires sociaux.
Cette situation
présente «une certaine indécence» et justifie, selon
Jean-Claude Mailly «pleinement la mobilisation avec arrêts
de travail et manifestations.