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Communiqué
de presse
Au lendemain du référendum
BUREAU
DÉLIBÉRATIF FÉDÉRAL NATIONAL - FSU
30
mai 2005
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COMMUNIQUE
DE PRESSE
La FSU
avait exprimé sa condamnation et son rejet du projet de traité établissant
une constitution pour l’Europe : elle se réjouit du résultat
particulièrement net du référendum dans un contexte de large
participation au vote. Elle se félicite surtout de la qualité et
de l’intensité du débat citoyen qui, en liaison avec les luttes,
a abouti à ce résultat : celui-ci montre que la majorité des
français n’a pas rejeté l’Europe mais les politiques néo-libérales
qui ont pesé sur sa construction et que le projet de traité prétendait
constitutionnaliser. Ils ont par leur vote manifesté également
leur refus de ces politiques conduites ces dernières années en
France, que le gouvernement n’a pas voulu infléchir en 2002 et
2004 et exprimé leur exigence de changements profonds en matière
économique et sociale, confirmant ainsi toutes les luttes que nous
avons menées .
Le président
et le gouvernement doivent entendre et faire sans attendre les
gestes indispensables qui prennent en compte les revendications portées
par les mouvements sociaux, qui rompent avec les politiques
conduites ces dernières années et qui engagent de véritables
changements en termes de salaires, d’emploi, de protection
sociale, de fonction publique, de services publics, de recherche et
d’éducation. Dans l’immédiat la FSU exprimera notamment, pour
ses champs de syndicalisation, les exigences suivantes :
-
en matière
d’éducation, un collectif budgétaire pour assurer la rentrée
2005, l’abrogation de la loi Fillon et une nouvelle négociation
sur l’éducation et la recherche ;
-
en matière
de fonction publique, l’ouverture dès juin de négociations
salariales, la reconstruction de la grille avec comme première étape
la catégorie C, la résorption de la précarité, l’abandon des
transferts de missions et de personnels ainsi que des remises en
cause des statuts ;
-
une
autre politique de l’emploi, ce qui implique la remise en cause
de la loi Borloo.
Le
gouvernement se doit simultanément de proposer aux autres pays européens
des orientations correspondant aux attentes exprimées par les français.
Dans ce contexte le mouvement syndical a une responsabilité particulière :
à la fois relancer dans l’unité les luttes nécessaires pour faire
aboutir les revendications qui se sont exprimées avec force et
contribuer à la construction d’alternatives en France et en Europe,
en travaillant avec les autres composantes du mouvement social dans le
respect de la spécificité et de l’apport de chacun. La FSU propose
en particulier aux organisations syndicales françaises de se
rencontrer sans exclusive pour débattre de la situation, construire
des propositions pour une autre politique et rassembler largement les
personnels et salariés dans les luttes indispensables en prolongement
de celles menées ces derniers mois.
Elle
entend également s’adresser aux mouvements syndicaux des divers
pays européens afin de rechercher les moyens d’organiser avec eux
les mobilisations pour une Europe fondée sur le développement
durable et partagé, la paix, le progrès social, la lutte contre le
chômage, l’éducation, la recherche et la place des services
publics.
Texte voté par le Bureau
Délibératif Fédéral National du 30 mai 2005
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