Régulièrement, la
question des rythmes scolaires revient au premier plan de l'actualité
que ce soit à la faveur d'une déclaration ministérielle, de la
prise de position de telle ou telle municipalité …
A plusieurs reprises déjà, le SNUipp a condamné le déséquilibre
entre les périodes de travail et de repos (non-respect de l'alternance
7 - 2 fixée par la loi d'Orientation), le premier trimestre trop
long, le déséquilibre entre les zones.
C'est
particulièrement vrai cette année pour la zone B avec un troisième
trimestre comportant 11 semaines de travail sans aucun moment
de récupération entre la rentrée des vacances de printemps et
la fin de l'année scolaire …
A l'heure actuelle,
ce sont davantage les contraintes extérieures, les impératifs
sociaux et économiques, qui pèsent sur le calendrier.
Aujourd'hui 25 %
des écoles et 30 % des élèves connaissent un système dérogatoire
par rapport au calendrier national : semaine de 4 jours, transfert
du samedi au mercredi matin, raccourcissement des petites vacances
etc …
C'est en général
le résultat d'initiatives locales parfois étayées sur des considérants
pédagogiques sur les rythmes scolaires, mais qui ont pu aussi
quelquefois obéir à des ressorts électoralistes.
A ce jour aucune
étude sérieuse n'a permis de montrer une modification des résultats
des élèves en fonction de l'organisation des rythmes, aucun bilan
n'a été dressé sur ces expériences.
La question des
rythmes scolaires ne saurait trouver de solution satisfaisante
sans une réflexion d'ensemble englobant tous les paramètres :
journée, mois, année, le temps scolaire comme les rythmes, mais
aussi le fonctionnement de l'école. Il n'est pas possible de continuer
ainsi.
Le SNUipp demande
une mise à plat de la situation et un vaste débat avec l'ensemble
des partenaires concernés.
Un tel débat devrait
se fixer comme a priori essentiel la prise en compte de l'intérêt
des enfants et la réussite scolaire.
Il rapproche cette
réflexion de sa demande d'un autre fonctionnement pour les écoles
associant plus de maîtres que de classes. La question des rythmes
scolaires prend un autre éclairage lorsqu'une souplesse existe
dans l'organisation du travail scolaire.
La journée d'un
enfant peut être très différente en termes de pénibilité comme
de rendement selon qu'il pourra être pris en charge à certains
moments en petit groupe, qu'il pourra bénéficier de la présence
de plusieurs adultes lors d'ateliers favorisant une pédagogie
active…
Le SNUipp rappelle
aussi que l'évolution du métier d'enseignant, les nouvelles contraintes
liées par exemple à l'introduction des langues vivantes, des nouvelles
technologies, des projets artistiques, de l'intégration des enfants
handicapés imposent de plus en plus un travail d'équipe et un
regard pluriel sur l'enfant.
Un temps de concertation
est nécessaire pour assurer la cohérence de ces interventions.
Enfin, le débat
sur les rythmes scolaires est étroitement corrélé à la question
de la garde des enfants.
Ce problème ne peut
être résolu par la seule école.
L'existence de structures
municipales ou associatives permettant un développement des activités
de loisirs, culturelles, sportives… est un facteur important dans
le développement et l'épanouissement des enfants.
Ce sont tous ces
paramètres qui devraient entrer en ligne de compte dans une vaste
réflexion, réunissant tous les acteurs concernés, déconnectée
d'échéances électorales, afin d'en finir avec des bricolages de
calendrier.