Rythmes scolaires

Communiqué de presse

PARIS, le 24 Octobre 2001.


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Régulièrement, la question des rythmes scolaires revient au premier plan de l'actualité que ce soit à la faveur d'une déclaration ministérielle, de la prise de position de telle ou telle municipalité …
A plusieurs reprises déjà, le SNUipp a condamné le déséquilibre entre les périodes de travail et de repos (non-respect de l'alternance 7 - 2 fixée par la loi d'Orientation), le premier trimestre trop long, le déséquilibre entre les zones.
C'est particulièrement vrai cette année pour la zone B avec un troisième trimestre comportant 11 semaines de travail sans aucun moment de récupération entre la rentrée des vacances de printemps et la fin de l'année scolaire …

A l'heure actuelle, ce sont davantage les contraintes extérieures, les impératifs sociaux et économiques, qui pèsent sur le calendrier.

Aujourd'hui 25 % des écoles et 30 % des élèves connaissent un système dérogatoire par rapport au calendrier national : semaine de 4 jours, transfert du samedi au mercredi matin, raccourcissement des petites vacances etc …

C'est en général le résultat d'initiatives locales parfois étayées sur des considérants pédagogiques sur les rythmes scolaires, mais qui ont pu aussi quelquefois obéir à des ressorts électoralistes.

A ce jour aucune étude sérieuse n'a permis de montrer une modification des résultats des élèves en fonction de l'organisation des rythmes, aucun bilan n'a été dressé sur ces expériences.

La question des rythmes scolaires ne saurait trouver de solution satisfaisante sans une réflexion d'ensemble englobant tous les paramètres : journée, mois, année, le temps scolaire comme les rythmes, mais aussi le fonctionnement de l'école. Il n'est pas possible de continuer ainsi.

Le SNUipp demande une mise à plat de la situation et un vaste débat avec l'ensemble des partenaires concernés.

Un tel débat devrait se fixer comme a priori essentiel la prise en compte de l'intérêt des enfants et la réussite scolaire.

Il rapproche cette réflexion de sa demande d'un autre fonctionnement pour les écoles associant plus de maîtres que de classes. La question des rythmes scolaires prend un autre éclairage lorsqu'une souplesse existe dans l'organisation du travail scolaire.

La journée d'un enfant peut être très différente en termes de pénibilité comme de rendement selon qu'il pourra être pris en charge à certains moments en petit groupe, qu'il pourra bénéficier de la présence de plusieurs adultes lors d'ateliers favorisant une pédagogie active…

Le SNUipp rappelle aussi que l'évolution du métier d'enseignant, les nouvelles contraintes liées par exemple à l'introduction des langues vivantes, des nouvelles technologies, des projets artistiques, de l'intégration des enfants handicapés imposent de plus en plus un travail d'équipe et un regard pluriel sur l'enfant.

Un temps de concertation est nécessaire pour assurer la cohérence de ces interventions.

Enfin, le débat sur les rythmes scolaires est étroitement corrélé à la question de la garde des enfants.

Ce problème ne peut être résolu par la seule école.

L'existence de structures municipales ou associatives permettant un développement des activités de loisirs, culturelles, sportives… est un facteur important dans le développement et l'épanouissement des enfants.

Ce sont tous ces paramètres qui devraient entrer en ligne de compte dans une vaste réflexion, réunissant tous les acteurs concernés, déconnectée d'échéances électorales, afin d'en finir avec des bricolages de calendrier.