Des
propos ministériels inacceptables
La
FSU a toujours dénoncé les actes et les propos racistes ou à
caractère antisémites comme contraires aux valeurs qu’elle
entend défendre. A ce titre, l’essentiel des mesures annoncées
par le ministre ne peut que rencontrer son accord. Toutefois, la FSU
considère que la réalité mériterait d’être mesurée de façon
précise et dépassionnée.
En
même temps, ces mesures font l’impasse sur les problèmes qui
alimentent les dérives communautaristes.
Ghettoïsation, absence de mixité sociale dans les quartiers et
dans les établissements, difficulté d’insertion scolaire et
professionnelle sont autant de facteurs qu’il est urgent de résoudre
pour une lutte efficace contre le racisme, l’antisémitisme et
toutes les formes de discriminations.
Elle
considère comme inacceptables et totalement infondés les propos
tenus par le ministre à l’encontre des enseignants qui toléreraient
« de plus en plus des propos antisémites ». Elle
rappelle que dans leur immense majorité, les enseignants sont les
premiers à lutter contre toutes les formes de racisme et ceci, dans
des conditions d’enseignement parfois difficiles. Ce n’est
certes pas en faisant des enseignants les boucs émissaires d’une
situation internationale tendue et d’une politique de la ville
carente qu’on contribuera à aider certains établissements
scolaires à retrouver un climat serein.
Paris,
le 27 février 2003
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