FSU - Communiqué de presse 26/02/2003

   

RETRAITES : Après les déclarations de F. Fillon

 


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Les propos de F. Fillon sur les retraites publiés dans Le Parisien s’assimilent à une fin de non recevoir pour l’essentiel des propositions formulées par le mouvement syndical. Apparemment la négociation ne pourrait porter que sur les marges d’un dispositif dont le cœur est déjà arrêté et qui repose sur des régressions générales. Le gouvernement affiche un “ dialogue social ” auquel il ne laisse pas d’espace pour exister.

 

En donnant la priorité à l’allongement de la durée de cotisations des fonctionnaires et en refusant simultanément de remettre en cause la réforme Balladur pour les salariés du privé, il met en avant une conception de l’équité qui non seulement est un alignement pas le bas mais laisse présager de nouveaux reculs pour tous. Est-ce un hasard si le droit au départ à 60 ans n’est jamais mentionné dans son propos ?

 

Occultant le fait que la France a parfaitement les moyens de financer les régimes de retraites comme elle l’a fait par le passé, il ignore totalement les revendications de véritables convergences privé/public autour d’un droit à départ à 60 ans, d’un taux de remplacement de 75 % au moins, de 37,5 annuités et de droits nouveaux.

 

De fait, pour le ministre le seul choix qui s’offre à l’ensemble des salariés du privé comme du public est soit de travailler plus longtemps - au détriment d’ailleurs de l’emploi des jeunes - soit d’avoir des pensions réduites: son propos est particulièrement explicite là-dessus.

 

Pour la FSU, une telle démarche est inacceptable. Elle est contraire aux exigences formulées par les centaines de milliers de manifestants du 1er février. C’est sur de tout autres bases qu’une véritable négociation doit s’engager. C’est pourquoi la FSU continuera à agir avec les autres organisations syndicales pour une riposte unitaire de l’ensemble des salariés.

 

 Paris, le 26 février 2003.