Présentation
"...La
diversité des situations régionales en matière éducative, son
évolution dans le temps, ne sont pas étrangères aux disparités
de situations sociales, économiques ou bien démographiques, qui
rendent plus ou moins favorables les conditions d'enseignement, et
qui peuvent influencer les choix éducatifs comme les résultats
obtenus. Le Nord de la France et le Midi méditerranéen semblent
ainsi plus durement touchés que d'autres par des phénomènes de
précarité. Quant à la pression démographique, plutôt en
diminution au niveau national, elle se concentre nettement dans le
Sud-Est de la France ou sur la façade atlantique, tandis que les
départements ruraux du Massif-central et du Nord-Est enregistrent
de sensibles baisses d'effectifs"...
L'environnement
économique et social
L'évolution
démographique
"...Les
effectifs d’enfants âgés de 2 à 16
ans progressent particulièrement dans le Sud-Est...
La
vitalité démographique du quart Sud-Est, pour partie liée aux
flux migratoires, se traduit aussi par des accroissements
sensibles du nombre de jeunes, notamment d'enfants de 2 à 16
ans qui fréquentent l'école. Ce mouvement vient atténuer le
vieillissement de ces régions, contrairement au Massif central
où la baisse démographique touche les plus jeunes, et dépasse
10 % depuis 1990"...
 

Départements |
Population
totale |
Moins
de 25 ans (0-24 ans) |
2-16
ans |
1990 |
2001 |
évolution
en % |
1990 |
2001 |
évolution
en % |
part
des moins de 25 ans dans la pop 2001
en % |
1990 |
2001 |
évolution
en
% |
06 |
972
380 |
1
021 042 |
5,00 |
278
395 |
281
635 |
1,16 |
27,58 |
157
129 |
167
695 |
6,72 |
13 |
1
758 064 |
1
858 524 |
5,71 |
605
727 |
590
130 |
-2,57 |
31,75 |
343
570 |
343
254 |
-0,09 |
83 |
815
714 |
916
993 |
12,42 |
254
152 |
260
508 |
2,50 |
28,41 |
150
877 |
162
519 |
7,72 |
Métropole |
56
577 000 |
59
038 459 |
4,35 |
19
991 399 |
18
764 296 |
-6,14 |
31,78 |
11
558 130 |
11
133 074 |
-3,68 |
Le
paysage économique et social
L’ampleur
des transformations économiques
et sociales
Comme
l’ensemble des pays industrialisés, la France
connaît des mutations économiques de grande ampleur, accompagnées
d’une profonde transformation de la structure sociale de la
population, et d'une forte élévation de ses niveaux de formation
ou de qualification.
Le
développement continu de la scolarisation depuis
les années 1960, répondant aux exigences économiques accrues,
entraîne une forte hausse de la proportion de bacheliers parmi les
personnes de 25 ans et plus : au recensement de 1999, elle atteint
30 % en métropole (pour moins de 20%outre-mer), soit 8 points de
plus qu'en 1990 et 17 points de plus qu'en 1975.
Dans
le même temps, l'évolution des emplois conduit
à une hausse continue du nombre de cadres (cadres supérieurs,
professions libérales et professions intermédiaires, anciennement
cadres moyens), notamment dans le secteur tertiaire (les services).
Aujourd’hui, un tiers des jeunes scolarisables, de 16 ans ou
moins, sont enfants de cadres, contre seulement 19%en 1975.
Ces
évolutions rejaillissent sur la demande sociale d'éducation et
constituent la source de futurs et nouveaux développements : plus
les parents ont fréquenté l'école, plus leurs enfants ont de
chances de poursuivre avec succès des études longues. Elles ont
touché l'ensemble du territoire français, mais en laissant
subsister d'importantes disparités géographiques.


 
 
Régions |
recensement
en 1999 |
1990 |
évolution
en points |
|
population |
bacheliers |
proportion
de bacheliers |
proportion
de bacheliers |
Provence-Alpes-Côte
d'Azur |
3195115 |
1006447 |
31,5 |
23,7 |
7,8 |
Métropole |
40
435 722 |
12
041 465 |
29,8 |
21,8 |
8,0 |
Richesse
des régions et des ménages
Tandis
que l'Ile-de-France distance toujours aussi nettement les autres
régions, la richesse par habitant a eu tendance à se
rapprocher de la moyenne nationale dans des régions où elle
était parmi les plus faibles (Auvergne, Corse, Nord –
Pas-de-Calais). Ce n'est pas le cas du Languedoc-Roussillon ou
de Poitou-Charentes qui se situent maintenant, avec la Corse,
plus de 20%en dessous de la moyenne nationale (environ 18 000
euros par habitant). On note un recul relatif sensible des
régions Centre, Champagne-Ardennes et Provence – Alpes –
Côte d'Azur...
Les
revenus des ménages moins disparates que les richesses
économiques des régions...
Fonction
de l'activité des entreprises qui y sont implantées, la
richesse économique d'une région ne profite pas
nécessairement à ses habitants. La carte des « revenus des
ménages » fait apparaître un paysage légèrement différent
et moins disparate. Si l'on retrouve en tête les ménages de l'Ile-de-France,
leurs revenus ne dépassaient en 1997 que de 27 % (contre 29 %
en 1990) ceux des ménages de province, dont les revenus
n'approchent voire ne dépassent la moyenne nationale que dans
le Sud-Est et en Alsace.


Chômage
et précarité
Différentes
données (chômage, RMI, couverture maladie universelle,
boursiers de la plus haute tranche) montrent, de manière
convergente, la persistance sur notre territoire d'importantes
disparités en matière de précarité sociale et économique,
qui peut expliquer certaines des difficultés rencontrées par
les jeunes dans leurs parcours scolaires, puis dans l’accès
à une activité professionnelle stable.
Un
taux de chômage revenu aux environs de 9 %, mais plus élevé
dans le Nord et le Midi méditerranéen
Passé
de 4 % en 1975 à 12,5 % en 1997, le taux de chômage (au sens
du BIT) de l'ensemble de la population active métropolitaine a
connu les trois années suivantes une décrue sensible, le
ramenant en dessous de 9 % en 2001, valeur qu'il dépasse à
nouveau dans le courant de l'année 2002.
De
1991 à 2001, on assiste à un léger recul du taux de chômage,
de 0,7 point en moyenne en métropole. Mais les situations
restent fortement contrastées avec des taux allant en 2001 du
simple, dans des départements d'Alsace, des Alpes, de Bretagne
ou de la région parisienne (Essonne, Seine-et-Marne, Yvelines),
à plus du double, en particulier dans des départements
méditerranéens (Gard, Hérault). Les évolutions enregistrées
en l'espace de dix ans n'ont guère contribué à réduire les
écarts. Le chômage a nettement diminué sur la façade
atlantique et au centre de la France qui figurent maintenant,
avec l'Est, très en dessous de la moyenne nationale. Il a en
revanche augmenté dans des zones où la situation était déjà
préoccupante, notamment le Midi méditerranéen. Devenu un peu
plus fréquent dans des départements de la périphérie
parisienne (Aisne, Seine-Saint-Denis), il connaît toutefois une
amélioration, parfois sensible, dans des départements du Nord
de la France qui apparaissent maintenant moins durement touchés
par le chômage (Seine-Maritime, Somme, mais aussi Nord et
Pas-de-Calais).
La
proportion de bénéficiaires du RMI ou de la CMU fait ressortir
les mêmes zones de précarité
En
juin 2002, environ 1,8 million de personnes, dépourvues
d'emploi et souvent de qualification, bénéficiaient du revenu
minimum d'insertion, soit un recul de plus de 100 000 lors des
deux dernières années. La proportion de RMIstes s'établit
ainsi à 3,1 %, mais se révèle beaucoup plus forte dans tous
les départements d'outre-mer (320 000 bénéficiaires, soit
19%de l'ensemble de la population). En métropole, le Nord et le
Midi méditerranéen (à l'exception des Alpes- Maritimes), mais
aussi la Haute-Garonne ou l'Ariège comptent nettement plus de
bénéficiaires du RMI (entre 4 et 7 %) que les départements
bretons, alpins, alsaciens, du sud du Massif central, ou les
Yvelines et la Seine-et-Marne (moins de 2 %). La même
géographie, distinguant le Midi méditerranéen, le Nord et
l'outre-mer parmi les régions les plus fortement confrontées
aux situations de précarité, ressort de la carte des
bénéficiaires de la couverture maladie universelle
complémentaire (offerte aux personnes les plus démunies).
5
% des collégiens boursiers au taux le plus élevé en
métropole, et 30 % outre-mer
On
retrouve à peu près le même constat pour la proportion de
collégiens percevant une bourse du taux le plus élevé (282,9
euros en 2001-2002), dont les familles ont les plus faibles
revenus. Ils représentent 30 % des effectifs outre-mer, environ
10 % dans les Pyrénées-Orientales, Bouches-du-Rhône et Gard,
et plus de 6%dans des départements ruraux du centre et du
Sud-Ouest, contre moins de 3% en grande couronne parisienne.



Chômage
et Revenu Minimum d'Insertion |
Départements |
Taux
de chômage |
proportion
de RMIstes pour 1000 hab.
en juin 2002 |
1991 |
2001 |
évolution
en points |
06 |
10,3 |
10,1 |
-0,2 |
30,3 |
13 |
13,8 |
14,0 |
0,1 |
72,2 |
83 |
13,2 |
13,2 |
0,0 |
42,8 |
Métropole |
9,4 |
8,7 |
-0,7 |
31,2 |
Bénéficiaires
de la Couverture maladie universelle complémentaire en
sept. 2001 |
Régions |
Bénéficiaires |
Population |
Taux
en % |
Provence-Alpes-Côte
d'Azur |
435,1 |
4
506,1 |
9,7 |
Métropole |
4
048,3 |
58
518,4 |
6,9 |
Les
boursiers de collèges en 2001 - 2002 |
Départements |
boursiers
au taux max.(282,90 Euros) |
nombre
total de collégiens |
proportion
de boursiers au taux max. |
06 |
2
717 |
51
709 |
5,25 |
13 |
10
122 |
102
996 |
9,83 |
83 |
3
538 |
50
486 |
7,01 |
Métropole |
166
842 |
3
201 537 |
5,21 |
L'offre
de formation
Évolution
des effectifs scolarisés
 
 
Effectifs
des 1er et 2nd degrés |
Départements |
1990 |
2001 |
évolution
en % |
1990 |
2001 |
évolution
en % |
06 |
93
206 |
99
684 |
6,95 |
74
671 |
84
656 |
13,37 |
13 |
204
234 |
200
532 |
-1,81 |
164
444 |
173
231 |
5,34 |
83 |
88
458 |
93
770 |
6,01 |
66
201 |
78
640 |
18,79 |
Métropole |
6
705 022 |
6
263 868 |
-6,58 |
5
523 384 |
5
376 303 |
-2,66 |
L'offre
de formation dans le premier degré
L'offre
de formation proposée dans les établissements du
premier degré doit permettre à tous les enfants de
«trouver les chemins de la réussite». En maternelle, elle
doit favoriser, notamment dans les zones défavorisées, l'accueil
précoce des jeunes enfants, dès l'âge
de deux ans. Dans le primaire, elle doit assurer la
maîtrise de la langue nationale, mais aussi l'apprentissage
d'une langue étrangère,
progressivement étendu à
toutes les classes de CM1 et CM2.
De
fortes disparités géographiques dans
la scolarisation des enfants âgés de
deux ans
Selon
les estimations disponibles1,
32 % des enfants âgés de
2 ans sont effectivement accueillis en maternelle à
la rentrée 2002, soit près de la moitié des enfants ayant
2 ans révolus. Ce taux, qui n'avait guère varié au cours
des années 1990, subit maintenant l'influence des
évolutions démographiques, et de la reprise actuelle du
nombre de naissances. L'accueil en maternelle dépendant
des places disponibles, la priorité donnée à
l'accueil des enfants âgés de 3-5 ans entraîne un recul,
mécanique, de la scolarisation dès l’âge de deux
ans (- 3 points depuis 1999).
Traditionnellement
forte en Bretagne, dans le Nord, et
le sud-est du Massif central, la scolarisation des enfants
de 2 ans l’est beaucoup moins en Ile-de-France et
les départements périphériques, en Alsace et dans le
Sud-Est. De telles différences pouvant tenir à la capacité
d'accueil supplémentaire du réseau privé, comme
dans l’académie de Rennes, la carte de la
scolarisation à 2 ans tend à rappeler celle de l’implantation
des écoles privées. L’Ile-de-France, en
revanche, scolarise peu les enfants âgés de 2 ans, du
fait de la relative abondance des crèches.
1.
En raison de grèves administratives, les résultats détaillés
des enquêtes annuelles
auprès des écoles ne sont pas disponibles pour les années
2000 à 2002. Les
informations disponibles sur ces années-là proviennent des
enquêtes effectuées
auprès des IEN et des IA.
La
scolarisation à deux ans subit l'influence des
évolutions démographiques
Les
disparités régionales restent importantes, mais évoluent.
La scolarisation à 2 ans tend à se réduire plus
nettement dans les départements en forte croissance démographique
: dans le Sud-Est ou en région parisienne,
les baisses depuis 1990 dépassent 10 voire 15
points. Elle connaît aussi une certaine érosion dans des
départements plus ruraux (Corrèze, Gers, Lozère, etc.),
qui ne maintiennent plus les fortes fréquences de
scolarisation qu'ils connaissaient encore il y a quelques
années. Elle progresse en revanche en Corse,
dans le Nord et Nord-Est de la France.
Malgré
les progrès enregistrés dans les départements d’outre-mer,
les enfants âgés de 2 ans y sont moins
souvent scolarisés qu’en métropole, sauf en Martinique.
La
généralisation de l'apprentissage d'une
langue vivante en CM1 et CM2
L'enquête
menée en décembre 2001 auprès des inspections académiques
confirme la forte extension de
l'apprentissage d'une langue vivante dans l'enseignement primaire
: s'il n'était pas encore totalement généralisé
en CM1 et CM2, notamment dans le Sud-Est et
en région parisienne, il concernait au total 94 % des
classes publiques (90 % en CM1 et 97 % en CM2).
L'anglais
reste de loin la première langue enseignée en
cours moyen, dans 76 % des classes, cette prépondérance
étant toutefois moindre dans des
zones frontalières,
proches de l'Espagne ou de l’Allemagne.


Évolution
départementale des taux de scolarisation à deux ans |
Départements |
1990 |
1999 |
2002 |
évolution
en points de 90 à 2002 |
06 |
14,6 |
13,9 |
13,2 |
-1,4 |
13 |
32,8 |
29,5 |
23,8 |
-9,0 |
83 |
10,2 |
12,6 |
11,2 |
1,1 |
Métropole |
35,3 |
35,2 |
32,0 |
-3,3 |
Les
conditions d'accueil des élèves
Les
conditions d’accueil des élèves et leur amélioration,
favorables à la réussite scolaire des enfants, se mesurent non
seulement au travers des taux d'encadrement et des tailles de
classes (indicateurs 17 et 18), mais aussi par la taille même des
établissements qu'ils fréquentent.
On s'intéresse ici aux situations extrêmes.
D'un côté les « gros » établissements, plus nombreux
en zone urbaine où les concentrations de populations
sont supérieures, proposent souvent une gamme
élargie voire complète d'offre de formation : mais
l'importance de leurs effectifs peut excéder la capacité
théorique d'accueil et s'éloigner d'un enseignement à
« dimension humaine ». D'un autre côté, les
« petits » établissements témoignent des efforts consentis
pour maintenir une offre de formation proche des
publics concernés, notamment dans les zones rurales
ou en voie de dépeuplement. Mais, pour un coût
supérieur, ils n'offrent pas toujours la richesse éducative
ou pédagogique voulue : le manque de stimulation
« collective » et le relatif isolement des élèves
répondent ici à l'anonymat qu'ils risquent de ressentir
dans les gros établissements.
Environ
57 000 écoles accueillent plus de
six millions d’élèves dans le
premier degré
Dans
le premier degré, les conditions d’accueil des élèves
se sont, partout en France, nettement améliorées lors
des dernières décennies, ce que traduit la réduction
régulière du nombre moyen d'écoliers par classe.
Il apparaît cependant que les écoles
voient leur nombre progressivement
diminuer : on n'en compte plus
aujourd'hui que 57 000 accueillant un effectif total d'écoliers
proche de 6,3 millions, contre 63 000 écoles et
6,7 millions d'écoliers en 1990. Une école regroupe en
moyenne 114 élèves aujourd'hui, contre 106 il y a dix
ans. Les disparités géographiques de taille et de structure
sont importantes, mais en raison de grèves administratives
il n'est pas possible de présenter de données
récentes détaillant, par exemple, les proportions d'écoles
à classe unique ou bien à plus de huit
classes.
1.
S'agissant de regroupements d'élèves, on notera que des
établissements distincts peuvent en
fait se trouver sur un même site, et constituer des « cités
scolaires », fréquentes dans
l'enseignement secondaire à Paris ou en Corse, mais bien
plus rares dans les académies de Nice, Strasbourg ou Versailles.
Les
moyens et les ressources humaines
L'encadrement
des élèves du premier degré
Une
amélioration des conditions d'encadrement
lors de la dernière décennie
Les moyens mis à la disposition des académies et des départements
pour assurer l’encadrement des élèves du
premier degré peuvent être appréciés au travers du ratio
P/E, donnant le nombre de postes d’enseignants (en
équivalent temps plein) pour cent élèves. En dix ans,
de 1992 à 2002, ce taux d'encadrement est passé de
5,06 à 5,35 en métropole (public uniquement, les départements
d'outre-mer bénéficiant de taux légèrement supérieurs),
soit une hausse moyenne de 6 % correspondant
à la baisse simultanée de la population scolarisée,
tandis que le nombre d’enseignants restait pratiquement
stable. Cette évolution a permis de nouvelles
améliorations des conditions d'accueil, et
notamment de réduire encore le nombre moyen d’élèves
par classe.
Des
moyens variables selon les
départements…
La répartition des moyens
selon les départements laisse
apparaître des disparités relatives importantes, renvoyant
à leurs caractéristiques démographiques et
socio-économiques : davantage de moyens sont traditionnellement
affectés dans les départements ruraux,
où les regroupements d'élèves sont plus difficiles, des
moyens accrus étant par ailleurs accordés à
ceux qui, selon plusieurs critères sociaux (taux de chômage,
de RMIstes, etc.) présentent un environnement moins
favorable à la réussite scolaire. En dehors de
la Lozère et du Cantal dont les dotations les placent nettement
au-dessus des autres (avec des taux d'encadrement
dépassant 7 enseignants pour 100 élèves,
on relève ainsi un écart de 1,5 point pour le
ratio P/E, entre les départements extrêmes de la Creuse
et de la Gironde.
L’opposition est nette entre les départements ruraux, en
particulier ceux de la diagonale Nord-Est/Sud-Ouest, et
les départements où l’urbanisation permet des regroupements
plus importants de la population scolaire, qui
demandent relativement moins de postes d'enseignants
par élève.
...
mais des disparités moins prononcées qu'en
1992
Malgré
ces différences persistantes reposant sur des critères
« légitimes » de différenciation, on relève une tendance
à la réduction des écarts. Entre le groupe des
cinq départements les mieux dotés et le groupe opposé,
le ratio P/E varie maintenant de 1,3 point, contre
1,7 point en 1992. L'évolution des situations départementales
en l'espace de dix ans montre que
si l'accroissement des
moyens en personnel par élève est
presque général, il se vérifie tout particulièrement pour
les départements qui se situaient en dessous de la
moyenne en 1992, tandis que ceux qui se situaient le
plus en dessus n'ont pas bénéficié d'une telle amélioration.
Parmi les départements urbains, la Seine-Saint-Denis
a bénéficié d'une politique de «
rattrapage » significative, qui symbolise la prise en
compte progressive des critères sociaux dans la répartition
des moyens, sensible aussi dans les zones d'éducation
prioritaire. Elle présente aujourd'hui un taux
d'encadrement nettement supérieur à la moyenne (5,75,
soit une valeur identique à celle de la Haute-Saône).

Postes
d'enseignants par élève du 1er degré : évolution des
taux départementaux |
Département |
P/E
1992 |
P/E2002 |
06 |
4,79 |
5,13 |
13 |
4,80 |
5,01 |
83 |
4,80 |
5,12 |
Métropole |
5,06 |
5,35 |
|