Bonne nouvelle pour les salaires et les retraites !

Au lieu des 0,8% gagnés par la grève, on va pouvoir demander la même hausse de salaire que les patrons français : 

+ 15% 

et pour les retraites, une prime de départ équivalente à celle du PDG de Carrefour : 38 millions d'Euros = 250 millions de francs = 25 milliards d'anciens francs...

Ça en fait des postes dans les écoles, NON ?

Et alors ? Ce n'est pas ça "un marché où la concurrence est libre et non faussée" ?


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L'ancien PDG de Carrefour touchera 29 millions d'euros de compléments de retraite

 

PARIS (AP) - L'ancien PDG de Carrefour Daniel Bernard touchera 29 millions d'euros de compléments de retraite en plus de ses indemnités de départ, a annoncé mercredi le groupe de distribution français.

Le dirigeant de 59 ans, évincé en février en raison des mauvais résultats du groupe, touchera cette somme par des versements étalés tout au long de sa retraite, a précisé un porte-parole du groupe en marge de l'assemblée générale des actionnaires.

Lors de son départ, Daniel Bernard avait obtenu une indemnité équivalent à trois années de salaire, soit environ 5,1 millions d'euros. AP


Nouvel Observateur

CARREFOUR
Retraite de Bernard : l'Appac menace

L'Association française des petits porteurs actifs, scandalisée par le montant des indemnités de départ de l'ancien PDG de Carrefour, envisage de porter plainte. Daniel Bernard va toucher 38,8 millions d'euros.
L 'Association française des petits porteurs actifs (Appac) s'est déclarée scandalisée vendredi 22 avril du montant des indemnités de départ de l'ancien PDG de Carrefour Daniel Bernard, divulgué mercredi (38,8 millions d'euros au maximum) et envisagé de porter plainte pour abus de bien social.
"On va étudier le dossier, on envisage de déposer une plainte pour abus de bien social", a indiqué Bernard Cornardeau, président de l'Appac.
"C'est ce qu'on a fait avec Jean-Marie Messier (ex PDG de Vivendi Universal), la justice américaine nous a rendu raison. C'est aussi ce qu'on a fait avec Pierre Bilger (ancien PDG d'Alstom) qui a restitué son salaire. On a apprécié le geste", a-t-il ajouté.
"En France, plus l'entreprise va mal, plus les dirigeants s'en mettent plein les poches. Il faudrait que les rémunérations correspondent au travail réel", a-t-il estimé. "Les Français sont écoeurés", a-t-il ajouté.

Fossé

"On creuse un fossé (avec les) petits porteurs qui représentent 6 millions d'actionnaires. 500.000 d'entre eux ont déjà quitté la Bourse, et un million ont gelé leurs portefeuilles. Les gens vont quitter la Bourse", a-t-il averti.
"On en a assez que les sociétés françaises fassent la Une des journaux. Une petite poignée de copains-coquins portent ombrage à toutes les autres petites sociétés françaises", a aussi déploré Bernard Cornardeau.
Evincé début février pour ne pas avoir réussi à redresser les performances et le cours de bourse, l'ancien PDG du groupe Carrefour est parti avec l'assurance d'un complément de retraite d'un montant maximal de 29 millions d'euros ainsi qu'une indemnité d'un montant de trois ans de salaire, soit 9,8 millions d'euros, selon la direction du groupe de distribution.


TF1 - La retraite dorée de l'ex-Pdg de Carrefour

Evincé en février de la direction de Carrefour, Daniel Bernard n'a pas tout perdu : il est parti avec l'assurance d'un complément de retraite qui pourra aller jusqu'à 29 millions d'euros, et trois ans de salaire d'indemnité, soit près de 10 millions. L'annonce des conditions de ce départ aux actionnaires a suscité des remous.

Daniel Bernard, l'ancien Pdg du groupe Carrefour évincé, début février, pour n'avoir pas réussi à redresser les performances du groupe et surtout son cours de Bourse, est parti avec l'assurance d'un complément de retraite d'un montant maximal de 29 millions d'euros ainsi qu'une indemnité d'un montant de trois ans de salaire soit 9,8 millions d'euros. Les conditions de son départ ont été révélées mercredi par les nouveaux dirigeants de Carrefour devant l'assemblée générale des actionnaires. L'annonce a provoqué des réactions hostiles dans l'assemblée, quelques actionnaires criant même : "remboursez".

Le nouveau président du conseil de surveillance Luc Vandevelde a expliqué que le groupe avait provisionné 29 millions d'euros pour la "retraite-chapeau" qui serait allouée à Daniel Bernard, dans le cadre d'un accord convenu en 1999. Cette "retraite-chapeau" - une pratique assez répandue pour les dirigeants, appelée ainsi parce qu'elle vient "au dessus" des autres indemnités de retraite - n'est pas une somme versée d'un bloc mais un complément de retraite dont le versement est étalé pendant toute la durée de la retraite du bénéficiaire. Pour Daniel Bernard, ce complément sera de 40% de son dernier salaire. Vue l'incertitude sur le montant final de ce complément de retraite, Carrefour a pourvu ce poste d'une provision de 29 millions d'euros. En 2004 il avait touché une rémunération de 3,13 millions d'euros.

Un système en voie de disparition

Le système de la retraite-chapeau avait été mis sur pied chez Promodès (fusionné avec Carrefour en 1999) pour compenser le fait que les dirigeants des groupes français étaient moins bien payés que leurs homologues d'autres pays. Mais ce n'est plus le cas actuellement, a commenté le groupe. Le système, qui a profité à une dizaine d'anciens dirigeants du groupe, prendra d'ailleurs fin avec la retraite chapeau allouée à Daniel Bernard ainsi qu'à un autre cadre dirigeant, a précisé Luc Vandevelde, qui lui-même n'en bénéficiera pas.

Daniel Bernard a en outre perçu une indemnité "équivalant à trois années de salaires", en contrepartie de l'engagement de ne pas travailler "dans un métier proche du nôtre pendant 4 ans", a expliqué Luc Vandevelde. S'il avait accepté le poste de président du groupe allemand KarstadtQuelle, évoquée mardi par la presse, Daniel Bernard aurait dû renoncer à une partie de cette indemnité, selon Carrefour.

Egalement interpellé par de petits actionnaires sur les "jetons de présence" (rémunérations attribués aux membres du conseil de surveillance), Luc Vandevelde a précisé qu'il percevrait pour sa part, comme président du conseil, un jeton de présence de 150.000 euros par an. Il a aussi déclaré à quelques journalistes que sa propre rémunération annuelle, ainsi que celle du nouveau président du directoire Jose-Luis Duran, représentaient, à elles deux, moins que celle de l'ancien Pdg. "Je touche 600.000 euros, plus un jeton de présence de 150.000 euros par an, sans stock-option. José-Luis Duran a un salaire fixe de 1,1 million d'euros auquel s'ajoute un bonus variable, qui pourrait être d'environ 700.000 euros s'il fait bien son travail", a-t-il précisé.