L'ancien PDG
de Carrefour touchera 29 millions d'euros de compléments de
retraite
PARIS (AP) -
L'ancien PDG de Carrefour Daniel Bernard touchera 29 millions d'euros
de compléments de retraite en plus de ses indemnités de départ, a
annoncé mercredi le groupe de distribution français.
Le dirigeant
de 59 ans, évincé en février en raison des mauvais résultats du
groupe, touchera cette somme par des versements étalés tout au
long de sa retraite, a précisé un porte-parole du groupe en marge
de l'assemblée générale des actionnaires.
Lors de son départ,
Daniel Bernard avait obtenu une indemnité équivalent à trois années
de salaire, soit environ 5,1 millions d'euros. AP
Nouvel
Observateur
CARREFOUR
Retraite de Bernard : l'Appac menace
L'Association
française des petits porteurs actifs, scandalisée par le montant
des indemnités de départ de l'ancien PDG de Carrefour, envisage de
porter plainte. Daniel Bernard va toucher 38,8 millions d'euros.
L 'Association française des petits porteurs actifs (Appac) s'est déclarée
scandalisée vendredi 22 avril du montant des indemnités de départ
de l'ancien PDG de Carrefour Daniel Bernard, divulgué mercredi
(38,8 millions d'euros au maximum) et envisagé de porter plainte
pour abus de bien social.
"On va étudier le dossier, on envisage de déposer une plainte
pour abus de bien social", a indiqué Bernard Cornardeau, président
de l'Appac.
"C'est ce qu'on a fait avec Jean-Marie Messier (ex PDG de
Vivendi Universal), la justice américaine nous a rendu raison.
C'est aussi ce qu'on a fait avec Pierre Bilger (ancien PDG d'Alstom)
qui a restitué son salaire. On a apprécié le geste", a-t-il
ajouté.
"En France, plus l'entreprise va mal, plus les dirigeants s'en
mettent plein les poches. Il faudrait que les rémunérations
correspondent au travail réel", a-t-il estimé. "Les Français
sont écoeurés", a-t-il ajouté.
Fossé
"On creuse un fossé (avec les) petits porteurs qui représentent
6 millions d'actionnaires. 500.000 d'entre eux ont déjà quitté la
Bourse, et un million ont gelé leurs portefeuilles. Les gens vont
quitter la Bourse", a-t-il averti.
"On en a assez que les sociétés françaises fassent la Une
des journaux. Une petite poignée de copains-coquins portent ombrage
à toutes les autres petites sociétés françaises", a aussi déploré
Bernard Cornardeau.
Evincé début février pour ne pas avoir réussi à redresser les
performances et le cours de bourse, l'ancien PDG du groupe Carrefour
est parti avec l'assurance d'un complément de retraite d'un montant
maximal de 29 millions d'euros ainsi qu'une indemnité d'un montant
de trois ans de salaire, soit 9,8 millions d'euros, selon la
direction du groupe de distribution.
TF1
- La retraite dorée de l'ex-Pdg de Carrefour
Evincé
en février de la direction de Carrefour, Daniel Bernard n'a
pas tout perdu : il est parti avec l'assurance d'un complément
de retraite qui pourra aller jusqu'à 29 millions d'euros, et
trois ans de salaire d'indemnité, soit près de 10 millions.
L'annonce des conditions de ce départ aux actionnaires a
suscité des remous.
Daniel
Bernard, l'ancien Pdg du groupe Carrefour évincé, début février,
pour n'avoir pas réussi à redresser les performances du
groupe et surtout son cours de Bourse, est parti avec
l'assurance d'un complément de retraite d'un montant maximal
de 29 millions d'euros ainsi qu'une indemnité d'un montant de
trois ans de salaire soit 9,8 millions d'euros. Les conditions
de son départ ont été révélées mercredi par les nouveaux
dirigeants de Carrefour devant l'assemblée générale des
actionnaires. L'annonce a provoqué des réactions hostiles
dans l'assemblée, quelques actionnaires criant même :
"remboursez".
Le
nouveau président du conseil de surveillance Luc Vandevelde a
expliqué que le groupe avait provisionné 29 millions d'euros
pour la "retraite-chapeau" qui serait allouée à
Daniel Bernard, dans le cadre d'un accord convenu en 1999.
Cette "retraite-chapeau" - une pratique assez répandue
pour les dirigeants, appelée ainsi parce qu'elle vient
"au dessus" des autres indemnités de retraite -
n'est pas une somme versée d'un bloc mais un complément de
retraite dont le versement est étalé pendant toute la durée
de la retraite du bénéficiaire. Pour Daniel Bernard, ce
complément sera de 40% de son dernier salaire. Vue
l'incertitude sur le montant final de ce complément de
retraite, Carrefour a pourvu ce poste d'une provision de 29
millions d'euros. En 2004 il avait touché une rémunération
de 3,13 millions d'euros.
Un
système en voie de disparition
Le
système de la retraite-chapeau avait été mis sur pied chez
Promodès (fusionné avec Carrefour en 1999) pour compenser le
fait que les dirigeants des groupes français étaient moins
bien payés que leurs homologues d'autres pays. Mais ce n'est
plus le cas actuellement, a commenté le groupe. Le système,
qui a profité à une dizaine d'anciens dirigeants du groupe,
prendra d'ailleurs fin avec la retraite chapeau allouée à
Daniel Bernard ainsi qu'à un autre cadre dirigeant, a précisé
Luc Vandevelde, qui lui-même n'en bénéficiera pas.
Daniel
Bernard a en outre perçu une indemnité "équivalant à
trois années de salaires", en contrepartie de
l'engagement de ne pas travailler "dans un métier proche
du nôtre pendant 4 ans", a expliqué Luc Vandevelde.
S'il avait accepté le poste de président du groupe allemand
KarstadtQuelle, évoquée mardi par la presse, Daniel Bernard
aurait dû renoncer à une partie de cette indemnité, selon
Carrefour.
Egalement
interpellé par de petits actionnaires sur les "jetons de
présence" (rémunérations attribués aux membres du
conseil de surveillance), Luc Vandevelde a précisé qu'il
percevrait pour sa part, comme président du conseil, un jeton
de présence de 150.000 euros par an. Il a aussi déclaré à
quelques journalistes que sa propre rémunération annuelle,
ainsi que celle du nouveau président du directoire Jose-Luis
Duran, représentaient, à elles deux, moins que celle de
l'ancien Pdg. "Je touche 600.000 euros, plus un jeton de
présence de 150.000 euros par an, sans stock-option. José-Luis
Duran a un salaire fixe de 1,1 million d'euros auquel s'ajoute
un bonus variable, qui pourrait être d'environ 700.000 euros
s'il fait bien son travail", a-t-il précisé.
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