ATTENTION ! Au 30 juin 2002, 20 000 aides éducateurs
sortiront du dispositif. Il faut savoir que tous les chiffres indiqués
dans cette analyse concerne notre département mais il faut penser
que ces chiffres s’appliquent sur le plan national.
L’enquête
a été envoyée aux 320 Aides éducateurs de la région varoise, du
premier degré.
Mais
sur ce nombre 300 approximativement l’ont reçue.
Notre
analyse se fera sur les 67 réponses retournées.
IDENTITÉ
52%
des aides éducateurs ont entre 28 et 30 ans.
On
ne peut plus parler de « JEUNES » ou « D’ÉTUDIANTS »
mais, D’ADULTES qui ont le droit à un avenir professionnel et qui
ne doivent pas se retrouver dans la même situation qu’il y a 5
ans !
On
remarque qu’il y a eu 3 vagues de recrutement depuis 97 :
-Novembre
97 à juin 98
les AE ont été embauchés à bac et bac +2
-
98 à 2001 les AE ont été embauchés à bac +2
-2002
à maintenant les AE ont été embauchés à bac +3
Il
est plus intéressant pour le gouvernement de former des bac + 3
pour le concours de CRPE.
EMPLOI
A
l’unanimité les aides éducateurs aiment ce qu’ils font, se
sentent intégrés et indispensables.
Sur
67, 62 considèrent leur poste comme un réel emploi, et dans ces 62
, 8 estiment la possibilité de poursuivre aussi une formation.
75%
d’entre vous déclarent exercer une fonction polyvalente et 25 %
ont des tâches spécifiques : BCD, INFORMATIQUE, ASSISTANT
D’INTÉGRATION et ARTS PLASTIQUES.
La
polyvalence et la spécificité des tâches sont indispensables au
bon fonctionnement des établissements, et
prouvent la capacité d’adaptation et l’efficacité des
Aides Éducateurs.
La
polyvalence est utilisée comme prétexte par le gouvernement
pour la difficulté à définir un statut dans la création
de postes spécifiques.
FORMATION
Parmi
les 67 aides éducateurs interrogés :
31
ont fait partie des premiers recrutements (97-98) et seulement 14
ont bénéficié d’une formation dont la réussite d’un diplôme
ne concerne que 6 personnes.
12
sortiront du dispositif avec le même diplôme de recrutement c'est-à-dire
le Bac. Par contre, parmi les 36 aides éducateurs qui ont signé
leur contrat à partir de 99, 19 ont aussi bénéficié ou bénéficient d’une formation mais essentiellement pour préparer le
concours de CRPE .
Le
gouvernement précédent avait promis que les jeunes ne sortiront du
dispositif qu’avec la
condition d’avoir une formation et un emploi. Ce n’est pas le
cas : beaucoup vont partir avec aucune perspective
d’embauche. C’est un constat d’échec, pour notre département
et sur le plan national.
12%
ont rempli un dossier de VAE (Validation des acquis de l’expérience).
Ce nombre prouve que peu de jeunes ont accès à ce dispositif.
Le
31 janvier une réunion s’est
tenue à Fréjus sur la VAE en présence des responsables du
Rectorat de Nice et des élus au Conseil Académique des Aides
Éducateurs.
CONSTAT
On ne peut pas valider un diplôme professionnalisant ou
universitaire qui correspond à l’expérience professionnelle des
aides éducateurs. C’EST UN SCANDALE d’autant plus que désormais
les aides éducateurs ne bénéficient plus de la gratuité des
dossiers et de l’accompagnement,
le prix varie de 310 à plus de 600 euros.
MANIFESTATION
79%
déclarent participer moyennement ou à toutes les grèves.
86%
ont déjà fait signer des pétitions. 87% ont voté au Conseil Académique
et 64% ont voté aux Prud’homales.
Ces
chiffres montrent, malgré ce qu’on peut penser, que les aides éducateurs
sont mobilisés. NÉCESSITÉ QUE CETTE MOBILISATION SOIT PLUS FORTE
QUE JAMAIS et QU’ELLE SOIT DAVANTAGE VISIBLE DANS LES
MANIFESTATIONS.
Attention
car médiatiquement nous ne sommes pas assez mobilisés.
D’autant
plus que toutes les grèves sont nationales et qu’elles ont un impact.
CONCLUSION
20 000
aides éducateurs ont consacré 5 années de travail au sein de l’Education
Nationale. Nous avons fait émerger de nouveaux MÉTIERS
indispensables au bon fonctionnement des établissements .
OUI
nous savons que nous avons signé pour ces 5 ans, mais le
gouvernement n’a pas tenu ses engagements. C'EST A DIRE :
-
Droit à un emploi
-
Droit à des formations professionnalisantes et à
l’obtention d’un diplôme
INFORMATIONS :
-
pas de reconduction de
concours de 3ème voix après 2004
-
pas de prime de fin de
contrat auquel peuvent prétendre les salariés d’un contrat de
droit privé au terme d’un CDD
-
pas le choix
concernant nos congés payés.
-
ATTENTION nous
risquons d’être victime de la lenteur des administrations* pour
toucher nos allocations chômage dès le mois de juillet pour ceux
qui finissent leur contrat au mois de juin.* (Il faut d’abord
recevoir les documents de l’établissement payeur pour
s’inscrire en premier lieu à l’ANPE, ensuite aux ASSEDIC,
attendre la notification de rejet et avec cette notification
enclencher le processus d’indemnisation auprès de l’établissement
payeur… qui sera fermé pendant les vacances d’été. A cela
s’ajoute le nombre important de dossier à traiter simultanément
et qui va accroître l’attente des indemnisations !)
Les
élus au Conseil Académique vous remercient de votre participation
car cela nous encourage et nous conforte dans nos revendications. Et
nous souhaitons que cette enquête et ce compte rendu soient diffusés
dans une prochaine publication nationale du SNUipp (Direct AE, Fenêtres
Sur Cours…).
Si
l’on veut que toutes nos revendications soient prises en compte,
il faudra davantage de mobilisation et de présence lors des
manifestations !!! |